mercredi 29 février 2012

Le choix des candidats aux législatives du 10 mai : Déjà des contestations !

Le bureau du RND pour la wilaya de Tamanrasset a été assiégé durant toute la journée d’hier par les militants de ce parti pour exprimer leur colère contre la «confection» de la liste des candidats à la députation établie par le coordinateur de la wilaya, porté disparu depuis deux jours, signalent ses collaborateurs.


«Alors que nous étions en pleine campagne de sensibilisation et de préparation des listes pour une bonne représentation parlementaire qui tienne compte de la crédibilité et de la compétence, le coordinateur avait déjà sa propre liste, comportant des noms non reconnus par la base.» Acommencer par les jeunes, qui contestent totalement la candidature de celui qui a été choisi pour les représenter», explique notre source.

Abondant dans le même sens, d’autres sources contestent la légitimé des commissions de candidature installées par leur responsable, arguant du fait que «leur création a été faite sans le consentement des membres du bureau de wilaya». Nos interlocuteurs vont plus loin. Ils accusent leur coordinateur d’avoir privilégié «les gros bonnets de l’argent au détriment de la compétence et de la crédibilité». C’est ce qui ressort d’ailleurs de la lettre adressée récemment au secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, pour l’alerter, affirment nos sources, sur la politique de la «chkara» (les sacs d’argent). «Cette lettre de trois pages a fait part au premier responsable du RND des graves dérives du coordinateur, qui ont été à l’origine de la contestation dans les rangs du Rassemblement à Tamanrasset. Il a été clairement écrit dans cette lettre que le coordinateur est devenu un instrument au service de la mafia, alors que les instances du parti sont prises en otage par ceux qui papillonnent d’un parti à un autre et marchandent l’honneur des gens.

En fait, Ahmed Ouyahia était informé de cette journée de protestation. Les auteurs de la lettre – les notables de l’Ahaggar et les jeunes militants du RND – ont annoncé la date du 28 février comme journée de colère. Ils ont exigé l’envoi d’une délégation de haut rang pour mettre un terme à cette situation qui fait de nous, militants, des étrangers au sein de notre  propre parti», déclare un cadre du RND à Tamanrasset.

Jusqu’en fin de journée, le siège du RND était toujours occupé par les protestataires, créant ainsi un climat de tension dans cette ville très particulière qu’est la capitale de l’Ahaggar. Cette situation aurait pu être considérée comme une affaire de lutte interne à un parti, à la veille des élections. Mais ce n’est pas le cas. Tamanrasset est une ville frontalière avec le Niger et le Mali, des régions où l’argent sale des trafics de drogue, d’armes, de contrebande et de terrorisme ne manque pas. Si avant, bien des députés arrachaient leurs sièges par la force de la fraude, aujourd’hui, beaucoup pourraient acheter leur place au Parlement.

La vraie menace qui guette les prochaines législatives n’est pas l’arrivée des islamistes, discrédités d’ailleurs à travers les évènements vécus depuis les années 1990, mais plutôt cette manne d’argent qui circule dans le marché informel, détenue par les fraudeurs en barbe ou col blanc. Dans toutes les villes du pays, la course aux candidatures est ouverte. La rumeur publique a déjà arrêté les montants pour chaque place sur la liste de candidature. C’est ce qui se passe actuellement à Tamanrasset. Le conflit qui secoue les rangs du RND dans cette ville a déjà éclaboussé d’autres formations politiques dans plusieurs autres régions du pays. Cependant, vu la proximité de Tamanrasset des évènements au nord du Mali et en Libye, il n’est pas exclu que des personnes aux richesses mal acquises se retrouvent sur une liste de députation.

La virulente réaction des notables de la région et des militants du RND n’est pas fortuite. Ils connaissent assez bien la région pour savoir qu’un tel scénario risque d’embraser leur ville. Le danger est perceptible vu la vulnérabilité de cette région, qui subit de plein fouet les dommages collatéraux des crises humanitaires qui secouent son flanc sud.
Le secrétaire général du RND et en même temps Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est devant une grave situation qui appelle à une réaction rapide, à la hauteur de la menace. Si hier, les ennemis de l’Algérie étaient ceux qui avaient déclaré la guerre à son peuple, aujourd’hui, le danger qui menace sa stabilité et sa pérennité vient de ceux qui ont pillé ses richesses pour ériger des empires financiers.

Salima Tlemçani

 
 

mardi 28 février 2012

Algérie/législatives: la commission de surveillance présidée par un parti

Algérie/législatives: la commission de surveillance présidée par un parti


ALGER - Mohamed Seddiki, membre d'un petit parti agréé dans les années 90, a été élu président la Commission de surveillance des législatives du 10 mai en Algérie, une première, car elle était jusqu'à présent chapeautée par une personnalité désignée par les autorités, a rapporté lundi le quotidien Al Watan.

Cette commission, créée par la nouvelle loi électorale, comprend un secrétariat permanent composé de compétences nationales désignées par voie réglementaire, de représentants des partis politiques participant au scrutin et de représentants des candidats indépendants.

Elle avait été installé officiellement le 22 février par le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia.

Ce parti nationaliste, Ahd54 (en référence à la date du lancement de la guerre d'indépendance contre la France), a été créé en 1991 et dispose de deux députés dans l'assemblée sortante. Il est dirigé par Fawi Rebaïne, candidat aux deux dernières présidentielles où avait été réélu l'actuel chef d'Etat Abdelaziz Bouteflika.

Mohamed Seddiki a été élu avec 12 voix face au représentant du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir) Madani Hout, qui n'a recueilli que quatre voix, selon le journal francophone.

Le nombre exact des membres de cette commission sera déterminé une fois connu celui de tous les partis et des candidats indépendants en lice pour les législatives.

Chargée du suivi et du contrôle des opérations électorales et de la neutralité des agents en charges de ces opérations, la commission sera représentée dans les 48 wilayas (départements) et les 1541 communes d'Algérie.

Pour la première fois depuis l'instauration du multipartisme en 1989, la présidence de cette commission échappe au contrôle de l'administration. Lors des précédents scrutins, sa présidence avait toujours été confiée à une personnalité non partisane, désignée par les autorités.

En vue de garantir la transparence du scrutin du 10 mai, les autorités algériennes ont en outre créé une commission nationale de supervision des élections composée de 316 magistrats désignés par le chef de l'Etat et qui sera installée officiellement mardi.

Elle recevra les recours des partis et de la commission de surveillance.

Depuis l'instauration du multipartisme en 1989, l'opposition dénonce systématiquement des fraudes électorales en faveur des partis au pouvoir.


(©AFP / 27 février 2012 12h01)

Vote des Algériens résidant à l’étranger Un décret exécutif fixe les modalités

Les modalités de vote des citoyens résidant à l’étranger pour l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), prévue  le 10 mai prochain, ont été définies à la faveur du décret exécutif n°12-28  publié dans le Journal officiel n°8 daté du 15 février 2012. Ce décret considère, dans son article 2, comme électeur résidant à l’étranger, «tout citoyen algérien remplissant les conditions légales d’inscription sur la liste électorale et immatriculé auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de son lieu de résidence». Le même décret précise, dans son article 3, que les citoyens algériens résidant à l’étranger «sont inscrits sur la liste électorale ouverte auprès de la représentation diplomatique ou consulaire de leur lieu de résidence». Selon l’article 5 du même décret, «la carte de vote est remise à l’électeur au siège de la représentation diplomatique ou consulaire». «A défaut de carte d’électeur, tout élisant peut exercer son droit de vote s’il est inscrit sur la liste électorale», poursuit l’article 5, faisant remarquer que l’électeur «doit être muni de sa carte nationale d’identité ou de tout autre document officiel prouvant son identité». L’article 12 stipule, pour sa part, que les électeurs résidant à l’étranger et ne pouvant accomplir directement leur droit de vote peuvent, «à leur demande», exercer leur droit de vote par procuration dans les cas fixés par l’article 54 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012. Le même chapitre précise, dans son article 13, que la procuration est établie par acte dressé devant la représentation diplomatique ou consulaire du lieu de résidence du mandant qui doit «jouir de ses droits électoraux et être inscrit sur la même liste électorale que celle de l’électeur mandaté». R. P.    

Profusion de partis politiques : Quel ancrage dans la société ?

Le paysage politique national vient d’enregistrer l’entrée en scène de huit nouveaux partis fraîchement agréés. A seulement deux mois du rendez-vous électoral. Et le ministère de l’Intérieur promet de statuer sur d’autres partis en attente d’agrément. Mais globalement, bien malin celui qui pourrait déterminer le nombre de partis que compte la scène politique nationale. Dans la foulée, il y a lieu de souligner qu’à seulement quelques semaines de l’entrée dans l’arène des partis, l’on soit dans la totale ignorance des formations qui devraient en être. La conduite de ce dossier, entre les mains de l’administration, requiert moult commentaires. Il importe de signaler que la multiplication des sigles n’est pas forcément synonyme de démocratie. D’aucuns se demandent si l’addition de nouveaux partis aux formations déjà existantes serait susceptible de charrier une espèce de valeur ajoutée démocratique. Est-il possible d’établir l’ancrage de tous ces partis qui ont la prétention de représenter un courant ou un autre ? Le moins qu’on puisse dire est que l’opinion commune admet que les élections précédentes ont toutes, sinon presque toutes, été truquées alors il conviendrait d’admettre qu’il n’y a à ce jour aucun repère qui puisse permettre de mesurer le poids de chacun. Et comme il devenu coutumier de constater qu’à l’approche des consultations électorales, des partis sortent de nulle part pour se lancer dans la course. Mais force est de relever que les avis divergent. Et c’est peut-être tant mieux ! «Ce sont des créations de laboratoire pour atomiser le champ politique. Ils n’expriment ni des programmes ni des trajectoires de lutte sociale, au mieux c’est pour assouvir des ambitions personnelles», juge l’universitaire Ammar Belhimeur. Ce n’est pas l’avis de ces nouveaux acteurs dont la plupart sont issus des formations politiques classiques. Ils estiment démocratique de fonder de nouveaux partis dès lors que «l’électorat n’est pas resté figé dans sa configuration d’il y a quinze ans». Mohamed Saïd du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) soutient l’option de l’ouverture tous azimuts du champ politique. «C’est une nécessité démocratique qui répond à un besoin et à une soif de liberté. L’éclosion de partis politiques permettrait aux Algériens, privés de leur droit durant de longues années, de participer librement à l’exercice démocratique. Il faut tenir compte du vent qui a soufflé sur le Monde arabe et ne va pas nous épargner. Il devrait y avoir une recomposition politique qui permettrait à l’ensemble des citoyens de participer à la vie politique nationale», justifie le patron du PLJ. Le RND du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, applaudit l’agrément de nouvelles formations : «C’est un renforcement du processus démocratique et un enrichissement de l’espace politique. Nous espérons qu’elles apporteront un plus», a déclaré Miloud Chorfi, porte-voix du RND. Trop de partis, moins de démocratie De l’avis du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) c’est tout le contraire. Le parti de Saïd Sadi  brocarde une ouverture  qui cache en réalité «un re-verrouillage» de la vie politique. Il voit, dans l’arrivée de nouvelles formations politiques, «une multiplication de sigles pour caser les clientèles du régime. Une bonne partie de ces nouveaux chefs doivent répondre de leurs actes devant la justice. Ce sont des délinquants», lâche non sans virulence le porte-parole du RCD, Mohcen Belabes. Pour lui, s’il s’agissait d’une réelle volonté politique d’ouverture, «pourquoi refuse-t-on d’agréer le Front démocratique (FD) de Sid Ahmed Ghozali, dont le parti existe depuis plus d’une décennie ?». «Nous devons laisser la liberté totale aux Algériens de créer des partis, des associations. C’est aux Algériens de décider qui les représentera, pas au ministre de l’Intérieur», tacle Amara Benyounes, transfuge du RCD, dont le le nouveau parti, le Mouvement populaire algérien (MPA), vient d’être agréé. Après une fermeture tous azimuts, le pouvoir ouvre brusquement l’écluse. A quel dessein ? «Tel que cela se passe, cela relève du folklore, du cabotinage. On ferme les vannes pendant dix ans au mépris de la loi et on les ouvre subitement, à quelques mois des élections. Quel est le message qu’on envoie ? Rien d’autre qu’un remake du carnaval fi dechra... Il n’y avait aucune justification légale à l’interdiction des partis, mais la gestion du pouvoir qui passe allègrement d’un non-respect de la loi à une inondation de sigles peut difficilement être vue comme étant animée d’un souci de démocratie. C’est quoi pour des électeurs 20 partis qu’on lâche comme on libère l’excès d’eau des barrages ? Une blague... La politique, c’est plus sérieux», analyse un fin observateur. Par ailleurs, la multiplication de partis va-t-elle bousculer le paysage pour une nouvelle reconfiguration ou plutôt ces nouveaux-anciens acteurs sont-ils pour autant partisans d’un ordre politique établi depuis l’ouverture politique de 1989 ? Pas si sûr, répond le sociologue Nacer Djabi, qui observe l’évolution de la classe politique. «Reconnaître de nouveaux partis est une bonne chose en soi, mais reste la question centrale qui est celle de leur efficacité et de leur représentativité. A part un ou deux, la plupart de ces nouveaux partis ne sont pas l’aboutissement de luttes sociales et politiques. Ce sont tous le produit de dissidences et de scissions avec les formations traditionnelles, dues à des divergences non pas doctrinales mais plutôt de querelles de personnes et de luttes d’appareil. Donc, ils ne seront pas porteurs de projets et de discours nouveaux. Ils vont capter les déçus des autres partis, ce qui pourrait les affaiblir sans pour autant aller jusque à une reconfiguration profonde du paysage politique», constate M. Djabi.  En somme, une «explosion» de partis.   Hacen Ouali  

Louiza Hanoun dénonce les ministres candidats aux legislatives

Pour Louisa Hanoun, secrétaire générale du parti des travailleurs « le terrain politique en  Algérie est en décomposition ». Elle dénonce les ministres candidats, qui sont en train d’utiliser l’argent public pour leurs les prochaines élections législatives.   Par ces propos tenus lors du forum d’El Moudjahid, elle  entend alerter le gouvernement pour trouver une solution à ce genre de financement  et propose qu’on procède par exemple à la mise en congé des ministres candidats... Pour elle le financement de la campagne électorale pour les législatives prochaines reste occulte et « revêt un caractère maffieux ». « Le parlement est un moyen pour s’enrichir. Le statut de député est convoité, l’immunité parlementaire galvaudée… ».Louiza Hanoune énumère les anomalies du parlement. En revanche, elle considère les prochaines législatives comme un tournant décisif, une alternative... pour «  se débarrasser de ce qui reste de  l’ère du parti unique ». Louiza Hanoune ne croit pas à une majorité des islamistes au sein de la société algérienne. «On va couvrir tous les bureaux de vote pour qu’on  ne détourne pas nos voix » insiste-t-elle, tout en émettant quelques réserves Sur le spectre de l’abstention qui guette les prochaines législatives, Louiza Hanoune relativise et considère que même dans des pays comme les Etats-Unis ou d’autres pays d’Europe l’abstention aux élections existe. La secrétaire du parti des travailleurs parle même de « déclic » au sein des citoyens qui peut être à l’origine d’une participation massive ou tout au contraire une abstention massive et évoque en exemple l’abstention aux élections législatives de 1997. Par ailleurs, Louiza Hanoune a déclaré que « Hillary Clinton s’est rendue à Alger pour exercer des pressions » et s’est indignée contre le discours de la secrétaire d’état américain qui était selon elle « à la limite du racisme » car elle a mis sur le même pied d’égalité les trois pays du Maghreb lors de sa visite.   Hamida Mechaï

lundi 27 février 2012

Les jeuneset les élections : Ils veulent que leurs voix comptent

Les jeunes et les élections : Ils veulent que leurs voix comptent Comment les jeunes Algériens perçoivent- ils les enjeux de la prochaine élection législative ? Se sentent-ils le devoir de s’impliquer dans cette nouvelle étape de construction des institutions de la république ? Comment les jeunes  Algériens  perçoivent- ils les enjeux de la prochaine élection législative ? Se sentent-ils le devoir de s’impliquer dans cette nouvelle étape de construction des institutions de la république ? Et surtout sont-ils assez matures pour bien choisir leurs représentants de demain ? «Oui, bien sûr que j’irai voter 10 mai prochain, nous dira Kari étudiant en sociologie, j’irai m’exprimer  mais, franchement, jusqu’à aujourd’hui aucun des partis qui défilent à la télévision ne m’a donné envie de lui accorder mon satisfecit». A 22 ans Mekhoukh Karim qui aspire un jour à plonger dans l’analyse de la société algérienne reste sceptique quant à toutes ces promesses et ces serments faits par les différents partis  pour obtenir des voix. «A mon avis, la prochaine campagne sera le seul moment où les partis et les candidats se rapprochent des citoyens. Une fois à l’Assemblée populaire nationale, ces députés censés représenter le peuple ne représenteront qu’eux-mêmes, ils ne reviendront jamais vers ceux qui les ont élus». Hakim reste toutefois  convaincu de devoir voter pour ne pas se compter parmi «ceux qui ne veulent pas s’impliquer dans les grandes décisions qui engagent l’avenir de notre pays» mais il reste très réservé quant au candidat ou au parti pour qui il donnera sa voix. «Je mettrai dans l’urne un bulletin au hasard».  Etudiande en CAPA pour devenir avocate, Fouzia n’est pas du tout de l’avis de Karim, Pour elle, il faut au contraire   «bien choisir nos députés de demain et ne pas laisser le hasard décider à notre place». Fouzia estime qu’il existe des «personnes intègres qui viennent avec des idées nouvelles et qui peuvent changer les choses pour peu qu’on réussisse à les identifier et à leur donner l’opportunité d’accéder à l’Assemblée populaire» Autre jeune, autre ton, Abdelhakim ne cache pas sa déception de la politique et des hommes politiques. Dé-     sabusé et certain que les prochains membres de l’Assemblée populaire nationale ne lui apporteraient rien et ne régleraient pas ses problèmes de jeune, Abdelhamid affirme qu’il ira toutefois voter pour  «s’affirmer en tant que citoyen et pour que sa voix comp-te mais sans grande conviction quant à une éventuelle amélioration de la vie politique». Ce jeune chômeur estime que les partis séduisent avec  «des programmes intéressants qui ne seront jamais appliqués !». Plus mesurés, les jeunes ayant déjà un travail et bien installés dans leur vie sociale sont beaucoup plus modérés dans leurs déclarations. Pour Kamel, 32 ans, comptable dans un cabinet privé, «les partis et candidats qui vont se présenter à ces élections législatives doivent mettre en avant l’intérêt suprême du pays et reléguer en arrière-plan les intérêts partisans». Pour ce jeune financier, «l’euphorie de la campagne électorale fera dire aux candidats des promesses irréalisables ». Ammar, jeune avocat, estime que «les candidats à la députation pour la prochaine élection doivent avoir  un niveau culturel convenable et être politiquement corrects, ils doivent au moins savoir parler».  Ce jeune banquier acquiesce et considère que les députés font beaucoup plus acte de présence que de la véritable politique. «Chaque législature, on a le même profil de députés  et cela nous ne permet pas d’avancer». Liès espère donner sa voix à un camp qui  «pourrait éventuellement admettre que nous existons nous les  jeunes, un camp qui aspire à accepter que ces jeunes accèdent au pouvoir, un camp porteur d’avenir et d’espoir pour tout ces désœuvrés». Farida Larbi 

Projets économiques des partis politiques quand le populisme prime sur les débats idéologiques

Si beaucoup d’observateurs de la scène algérienne reconnaissent souvent qu’il n’y a pas d’opposition politique en Algérie, il suffit de voir le fonctionnement de l’Assemblée populaire nationale pour s’en convaincre. Le plus souvent désertée, c’est une assemblée consentante qu’on retrouve chaque fois qu’elle est appelée à voter un projet de loi. Sa composante formée de députés issus majoritairement de partis au pouvoir explique en grande partie son ralliement indéfectible aux politiques du gouvernement, notamment celles qui concernent les questions économiques cruciales. L’adhésion est d’ailleurs telle que l’assemblée n’a jamais rejeté un projet de loi et n’en a même jamais proposé. La seule initiative qu’elle compte à son crédit est celle d’avoir lancé une enquête sur les raisons qui ont conduit à la hausse des prix de l’huile et du sucre, à l’origine des émeutes de février 2011. En clair, l’assemblée dont la fonction est de légiférer ne pèse pas grand-chose sur les décisions du gouvernement, quelles qu’elles soient. Et c’est d’autant plus vrai quand il s’agit des questions économiques. Un député du MSP a reconnu récemment que les parlementaires «débattent avec un certain analphabétisme économique». Le fait est que le manque de visibilité sur le plan économique est loin d’être l’apanage du gouvernement. Selon certains économistes, les programmes des différentes formations politiques souffrent d’un «manque flagrant de contenu à caractère économique». C’est d’ailleurs, ce qui pourrait expliquer que les aspects économiques des programmes soient systématiquement relégués au second plan lors des campagnes électorales où le discours populiste prime sur tout le reste. Dans ces conditions, il n’est donc pas étonnant de voir les députés davantage «se souciant de leurs intérêts personnels en profitant des ressources de l’Etat» comme le faisait remarquer Lahouari Addi, professeur de sociologie politique, que de discuter les questions économiques. Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), expliquant cette situation, affirme que «les députés sont devenus des fonctionnaires qui travaillent moyennant un salaire dont la contrepartie est de lever la main». «Ils jouent le jeu du système». Qu’ils soient nationalistes, démocrates ou islamistes, les partis politiques ne communiquent pas ou très peu sur leur programme économique (même si pour certains, leurs grandes lignes sont exposées sur leur site web) et ne semblent pas en mesure d’opposer à la vision unilatérale du gouvernement, des arguments économiques convaincants. Des partis comme le PT, le MSP et le RCD, contactés par nos soins pour nous donner de plus amples détails sur le sujet n’ont pas jugés utile de nous répondre.  Déficit de formation «La plupart qui se prétendent être des activistes dans des partis politiques ne connaissent pas si leurs partis ont réellement un fil conducteur qui fixe une idéologie particulière», explique dans une contribution au journal El Watan, Larbi Mehdi, sociologue, maître de conférence à l’université d’Oran. Selon lui, «certains d’entre eux ne savent pas la définition exacte de ce que c’est le socialisme, le capitalisme, le libéralisme ou le communisme. Ce déficit de formation idéologique explique le comportement de certains qui migrent d’un parti à un autre en fonction de leurs propres intérêts». Dans ce contexte, c’est le discours populiste qui fait place aux débats idéologiques, même si certains partis politiques tentent parfois de se faire entendre. C’est le cas notamment du Parti des travailleurs (PT), souvent à l’origine des critiques les plus virulentes envers les choix économiques du gouvernement. Il est d’ailleurs l’un des rares à avoir dénoncé la loi sur les hydrocarbures dans sa première mouture avant qu’elle ne soit révisée. Tout comme il a dénoncé systématiquement la politique des privatisations, d’investissement étranger ou encore ce qu’il considère comme «le monopole» de certains groupes privés nationaux. Moins radical, le FNA de Moussa Touati n’en défend pas moins les intérêts économiques nationaux contre les appétits voraces des multinationales qui viennent sous couvert de l’investissement «détourner les fonds algériens avec la complexité de partenaires nationaux», selon M. Touati. Le RCD qui prône les vertus de «l’économie de marché régulée par un Etat crédible» et qui siège à l’APN par à-coup en profite pour dénoncer la corruption, tout en remettant en question les chiffres officiels du gouvernement sur l’économie nationale. Le FFS de Aït Ahmed, semble, quant à lui, davantage préoccupé par les questions politiques qu’économiques. Questionné sur les visions économiques du parti, l’ex-premier secrétaire Karim Tabou avait déclaré plus d’une fois, l’année dernière, que «l’heure est d’abord de régler la question politique par l’ouverture». «Il n’y aura pas de décollage économique avant l’installation d’institutions politiques démocratiquement élues», avait-il dit. Quant au FLN et au RND qui se relayent à la tête du gouvernement, ils incarnent une politique économique dont tous les experts économiques indépendants s’accordent à dire qu’elle manque de visibilité, de clarté et de cohérence. Ce qui ne paraît pas indisposer le moins du monde les députés siégeant à l’Assemblée nationale où les projets de loi du gouvernement passent comme une lettre à la poste. Ce qui est d’autant plus révélateur quand on sait le nombre de fois où le gouvernement a pondu des lois avant de les remettre en cause. Le seul exemple des lois de finances est édifiant à ce propos.     A l’heure actuelle, les partis présents sur la scène politique ne paraissent pas en mesure de peser sur les décisions et les choix économiques du pays. «Les partis politiques ne se sont pas présentés comme antidote pour anéantir le mal» qui ronge le pays, affirme l’enseignant Larbi Mehdi, «par contre, ils l’ont développé par leurs comportements et leurs discours «creux», non scrupuleux à la situation sociale et économique déplorable de la population».                        Safia Berkouk

dimanche 26 février 2012

Législatives : le PT n’envisage pas d’alliance avec d’autres partis


Le Parti des travailleurs (PT) n’envisage pas d’alliance avec d’autres partis politiques en prévision des prochaines élections législatives prévues le 10 mai prochain, a réitéré aujourd’hui la secrétaire générale du parti Mme Louisa Hanoune. " Nous n’envisageons pas d’alliance, qui signifie gouverner et partager le pouvoir avec tel ou tel autre parti ", a indiqué Mme Hanoune dans un entretien à la Radio algérienne.
Le PT se présentera au prochain scrutin avec des listes de militants du PT et un programme, a-t-elle précisé. " Si nous avions la majorité, nous assumerions nos responsabilités, dans le cas contraire, ce sera une situation qui appelle une réflexion et un débat ", a-t-elle ajouté. " Aujourd’hui, le plus important pour le PT est de proposer des listes représentatives qui nous aideront à gagner les élections ", a-t-elle dit, affirmant que son parti représente la " véritable alternative ".
Mme Hanoune a estimé que le prochain scrutin législatif est " décisif ", car, a-t-elle expliqué, il " permet de rompre avec les pratiques du système du parti unique ". Concernant l’organisation de l’opération électorale, elle a appelé à un " plafonnement du financement de la campagne électorale " et " au contrôle de son origine ". " Il faut qu’il y ait un contrôle rigoureux de l’origine de l’argent finançant la campagne électorale des partis politiques et un plafonnement du financement pour empêcher la prédominance de l’argent dans la future Assemblée populaire nationale ".
Abbès Zineb 

Il se présente comme un parti centriste et rassembleur Le Parti des jeunes plaide pour le rajeunissement de la gouvernance


Le congrès constitutif du Parti des jeunes (PJ) a organisé hier son congrès constitutif à Alger avec comme message principal la promesse d’une Algérie qui valorise les compétences de sa jeunesse, à en croire les propos de son coordinateur général, Hamana Boucherma. Ce dernier s’exprimait devant près d’un millier de délégués venus des différentes wilayas du pays, dont une bonne partie de jeunes et de femmes. Le congrès devait être sanctionné par le plébiscite du coordinateur général et par l’élection du bureau national. «Nous sommes un parti qui veut être un espace politique et démocratique, centriste et rassembleur des Algériens. Nous voulons réaliser nos rêves légitimes en tant que jeunesse en évitant les conflits liés à notre histoire, aux générations et au régionalisme !» Le premier responsable de cette nouvelle formation politique n’omettra pas de rendre un vibrant hommage à l’ex-président Houari Boumediène ainsi qu’à ses compagnons. Il fera de même en saluant la mémoire de Messali Hadj et des jeunes symboles de la Révolution algérienne, en citant Hassiba Ben Bouali, 
Mustapha Ben Boulaïd… Hamana Boucherma plaidera pour le rajeunissement du système et des institutions de la République, en considérant que c’est une question «inévitable». Et d’ajouter : «Nous avons décidé en tant que source de propositions et de changement de rassembler nos énergies, arabisants ou francophones, et de créer une nouvelle Algérie où les richesses humaines et matérielles profiteront à tous.» Il reconnaîtra que les autorités actuelles ont fait des réalisations socioéconomiques importantes, ce qui fera lever l’assistance pour scander le nom de l’actuel chef de l’Etat. Il dénonce, en revanche, le manquement dans le domaine de l’éducation, du système social. «Nous promettons un développement réel et non pas celui basé sur des chiffres. Nous voulons un Etat de droit et de justice car la justice est la base de la propriété», dira-t-il. Il regrettera, par ailleurs, que la jeunesse algérienne soit si désespérée au point, soit de se suicider en mer, soit en quittant le pays ou encore en fuyant dans le monde virtuel de l’Internet. A rappeler, enfin, que l’Assemblée générale du PJ s’est tenue en décembre dernier à Oran en présence des délégués de wilaya. 

Mekioussa Chékir

TENTATIVES D'ALLIANCE DES PARTIS ISLAMISTES Une ambition et beaucoup de flou

L'annonce faite par Hamlaoui Akouchi, le président du parti El-Islah, de la création d'une alliance entre la formation qu'il dirige avec deux autres partis de la même mouvance islamiste, à savoir le mouvement Nahda et le MSP, ne constitue pour l'heure qu'une initiative baignant dans le flou. 

Preuve en est, les déclarations qui nous ont été faites, hier, notamment par des militants occupant des postes de responsabilité au sein des partis concernés. Des propos à la lumière desquels l'on peut déduire que pour le moment, il n'existe point d'alliance scellée comme le prétend le président d'El Islah. Naâmane Laouar, 

chef du groupe parlementaire du MSP et M'hamed Hadibi, député du mouvement Nahda, nous ont affirmé que la question n'est pas encore tranchée au sein de leurs partis respectifs. Ces deux formations de  même obédience islamiste ont réuni hier, chacune dans son siège national, les membres de leurs conseils consultatifs pour une session extraordinaire. Le chef du groupe parlementaire du MSP a fait savoir dans une déclaration au Temps d'Algérie que son parti demeure intéressé par le projet d'une alliance avec les autres partis islamistes en lice pour les législatives de mai 2012.

 Il a toutefois précisé qu'aucune décision officielle n'est encore entérinée en ce sens par la direction du son parti. Autrement dit, il faudra donc attendre la fin des travaux du conseil consultatif du MSP, engagés depuis hier, pour voir si le parti de Bouguerra Soltani ayant consommé son divorce avec ses ex-partenaires de l'Alliance présidentielle sera partie prenante de cette nouvelle alliance annoncée par le président d’El-Islah. 

La question à l'étude au mouvement Nahda
S'agissant du mouvement Nahda, le secrétaire général Fateh Rebai a soumis hier l'étude de la possibilité d'alliance aux membres du conseil consultatif du parti qui se sont réunis à Alger en session extraordinaire. «Nous remettons entre vos mains l'étude de ce dossier pour mieux le débattre et en sortir avec 

une décision définitive s'inscrivant au diapason de l'intérêt du pays et les objectifs tracés par notre mouvement», peut-on lire dans l'allocution prononcée par Fateh Rebai à l'adresse des membres du conseil consultatif. Là également, la question de l'implication du mouvement Nahda au sein de l'alliance, déjà médiatisée par le président d'El-Islah, demeure en stand-by, du moins jusqu'à l'achèvement des travaux du conseil consultatif du parti. 

De son côté, Djemel Benabdeslam, le président du Front de la l'Algérie Nouvelle (FAN), un nouveau parti proche de la  mouvance islamiste en attente de son agrément, nous a indiqué hier qu'il a été contacté  pour rejoindre les rangs de cette  nouvelle alliance, sauf que son parti n'a pas encore tranché sur la question. 

Menasra : «Nous ne sommes pas concernés» 
Contacté hier par nos soins, Abdelmadjid Mernsara, le président de Front du changement (FC), également en cours d'accréditation, a quant à lui souligné ne pas être concerné par cette nouvelle alliance des formations islamistes. Ses propos corroborent les déclarations faites récemment par Abdellah Djabellah, président de FJD El-Adala qui a indiqué la semaine écoulée ne plus accorder d'intérêt à une quelconque alliance des partis de la même obédience.

Du coup, les déclarations du  président du mouvement El-Islah qui parle d'ores et déjà d'une alliance avec le MSP et le mouvement Nahda à travers laquelle il sera notamment établi des listes communes de candidatures pour les législatives du 10 mai prochain constituent, tout compte fait, une initiative qui est à ses premiers balbutiements.  
K. A.       

ARGENT SALE ET CRITÈRES DE CHOIX DES CANDIDATS Ces pratiques qui entachent les législatives


Le niveau d'instruction des candidats à la chambre basse n'est pas toujours brillant.
L'argent ou le culte de l'argent-roi risque d'avoir une influence prépondérante sur le déroulement et le résultat des législatives du 10 mai.
L'achat des voix et des consciences, le non-respect du mandat par des députés qui, une fois élus, prennent un billet sans retour, on en a déjà vu lors des précédentes législatures. Aux yeux des citoyens, la députation est synonyme de privilèges et constitution de fortune.
D'ailleurs, «20% des élus de l'actuelle chambre basse sont des hommes d'affaires», croit savoir la secrétaire générale du PT. Cela est l'un des facteurs repoussoir qui fait que les électeurs répugnent à se rendre dans les bureaux de vote.
Les positions monnayables sur les listes de candidatures sont un autre fait habituel, notamment lors des scrutins pour les législatives. De plus, l'inexistence de plafonnement des dépenses électorales et surtout l'absence de contrôle de dons en espèces ou autres qui seront sûrement consentis aux différents candidats sont d'autres phénomènes qui vont marquer la campagne pour les législatives. Pas seulement, puisque plusieurs partis parmi les formations microscopiques et partis-croupions n'hésitent pas à placer les gens peu qualifiés à la tête des listes législatives. Des militants à faible niveau d'instruction s'obstinent à se placer en tête de liste, déplorent des universitaires et des responsables de partis politiques. Ce phénomène courant est perçu comme une entrave à l'exercice politique et parlementaire.
Les professeurs universitaires voient dans ces pratiques «répréhensibles», «une manipulation de la pratique politique en la mettant à la merci des détenteurs d'argent, des analphabètes et des convoiteurs de richesses». Ces partis sont, selon lui, «incapables de posséder des programmes incitatifs ni de stimuler l'adhésion des citoyens, ce qui les rend quasiment absents n'apparaissant que lors d'échéances électorales avec pour souci premier d'appâter les fortunés en quête de candidature». L'avancée des analphabètes pour être en tête de liste de certains partis dénote la débâcle politique de ces partis privés. Pour le secrétaire général du mouvement El-Islah, Akouchi Hamlaoui, l'acceptation par certains partis de candidats à faible niveau d'instruction pour les élections législatives dénote «une volonté de consacrer la médiocrité au sein des institutions constitutionnelles de l'Etat».
Les partis doivent bannir ce comportement «condamnable et inacceptable», d'autant que l'APN a besoin de personnes intègres, instruites et jouissant de «bon sens», a-t-il dit.
En affirmant que lorsqu'il y a «alliance entre politique et argent, la corruption sévit», faisant allusion à ceux qui injectent de l'argent dans toute pratique politique en vue de «dénuer la compétition électorale de toute intégrité». Ainsi, est-il constaté que plusieurs partis versent sans scrupule dans ces pratiques révolues. Leur agrément fait office de fonds de commerce qu'ils mettent en avant tous les 5 ans et à chaque échéance électorale.
La propagation de ce phénomène, est «une pratique nuisible à la réputation des partis», commente-t-on au MSP, d'autant plus que la prochaine législature sera chargée d'examiner l'amendement de la Constitution, clé de voûte des institutions de l'Etat.
Le député Tarek Mira a également qualifié d' «inacceptable» l'appel à candidatures lancé par certains partis aux «premiers venus» ajoutant que cela met à nu l'incapacité des responsables de ces partis de jouer pleinement leur rôle sur la scène politique nationale.
Le secrétaire général du mouvement En Nahdha Fateh Rebaï a, de son côté, affirmé que les candidats à la chambre basse, dont le niveau d'instruction est limité, «nuisent» non seulement à l'action politique dans le pays mais également aux institutions de l'Etat. Aucun critère n'est appliqué dans l'élaboration des listes de candidature de certains partis dont les programmes sont inconsistants et la base militante faible.
Leur seul souci étant «le parachèvement des listes». Quant au phénomène consistant à payer de fortes sommes pour gagner une place en tête des listes de candidatures M. Rebiaï l'a qualifié de «dysfonctionnement volontaire». De telles attitudes, a-t-il affirmé, «suffisent pour le retrait d'agrément» à ces partis qui réduisent l'action politique à une «transaction financière».
Mohamed BOUFATAH

samedi 25 février 2012

Maison de l'Algérie : La voix pour le changement: À PROPOS DES PROCHAINES LÉGISLATIVES: BOUTEFLIKA A...

Maison de l'Algérie : La voix pour le changement: À PROPOS DES PROCHAINES LÉGISLATIVES: BOUTEFLIKA A...: Le président de la République a mis en garde contre les conséquences d'une abstention qui risque de constituer une menace pour la souvera...

À PROPOS DES PROCHAINES LÉGISLATIVES: BOUTEFLIKA AUX ALGÉRIENS «Assumez-vous!»


Le président de la République a mis en garde contre les conséquences d'une abstention qui risque de constituer une menace pour la souveraineté nationale.
«Assumez-vous, votre avenir est entre vos mains.» C'est en quelque sorte le message adressé par le chef de l'Etat aux Algériens. Lors de son discours prononcé, jeudi dernier, à partir d'Oran à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de la centrale syndicale de l'Ugta, le président de la République a interpellé directement la conscience des Algériens sur le prochain rendez-vous électoral. Selon lui, le prochain scrutin est d'une importance capitale qu'il ne faut pas du tout ignorer. «Les prochaines élections législatives constituent une date historique tout aussi importante que le 1er Novembre 1954», a-t-il estimé en guise de persuasion.
C'est la première fois que le président de la République qualifie une élection législative d'une telle importance. Devant une grande foule du monde des travailleurs, des représentants de la classe politique et de la société civile, le président a investi toute sa force de persuasion pour sensibiliser les esprits sur le spectre de l'abstention. «La réussite des élections demeure tributaire du niveau de participation des électrices et des électeurs au scrutin. Cette participation doit être le souci de tout un chacun», a-t-il bien tracé. Le chef de l'Etat n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire clairement aux Algériens qu'il faut voter. «Les élections signifient la participation. Ceux qui sont contre qu'ils le déclarent et ceux qui sont pour qu'ils le disent aussi, mais ne restons pas passifs. Si vous voulez des réformes et le changement, agissez alors», a-t-il expliqué sans ambages.
Adoptant un franc-parler, l'hôte de la capitale de l'Ouest a fait un véritable rappel à l'ordre. «Le peuple algérien a une responsabilité collective, mais son avenir repose sur la jeunesse», a-t-il insisté soulignant toutefois que «si le peuple fait le bon choix nous avons des raisons d'être optimistes quant à l'avenir sinon, que Dieu nous préserve du pire».
S'adressant particulièrement aux jeunes, le président de la République dira: «Ne ratez pas cette opportunité pour prouver que vous êtes une génération plus consciente et plus engagée. Soyez au rendez-vous pour confirmer votre forte adhésion à la vie politique qui vous permettra de concrétiser vos aspirations, de participer à la promotion des principes et valeurs de la République et d'édifier la société moderne à laquelle vous aspirez.» Le président de la République a mis en garde contre les conséquences d'une abstention.
Tout en favorisant la montée des islamistes, le boycott des urnes constitue une menace pour la souveraineté du pays en l'exposant à des pressions étrangères. «Tous les regards sont tournés vers l'Algérie. La réussite de ces élections vous prémunira de l'inconnu mais en cas d'échec c'est la crédibilité du pays qui sera en jeu», a-t-il martelé en mettant les Algériens devant leurs responsabilités. Se référant à la conjoncture régionale et internationale, le président de la République affirme que l'Algérie influe et subit les influences mais demeure attachée à sa culture sociale et à son histoire révolutionnaire. Sur ce chapitre, le président de la République n'a pas omis de rappeler que l'Algérie n'a pas attendu le printemps pour engager le processus démocratique. «Vous n'êtes pas sans savoir que notre pays a été le premier à mener l'expérience démocratique pluraliste dans des conditions internes des plus complexes qui ont coïncidé avec des mutations et des influences externes difficiles induites par une mondialisation fulgurante et envahissante», a-t-il tenu à rappeler. Faisant allusion à la tragédie nationale, le président de la République soutient que «le peuple algérien est cependant sorti vainqueur et plus soudé sans l'aide de quiconque».
Sur sa lancée, le chef de l'Etat a saisi l'occasion pour écarter un éventuel scénario tel que celui de 1991. «Le peuple algérien n'acceptera pas de revenir à la situation des années 1990», en arguant qu'il a payé le prix cher, a-t-il proprement lâché pour la première fois. «Le peuple algérien a su saisir, à chaque fois, l'importance des échéances et des engagements qui l'attendent et exprimer ses revendications et ses préoccupations avec responsabilité et sans succomber aux sinistres tromperies et aux comparaisons fallacieuses, susceptibles de ramener le pays à une période funeste que le peuple algérien a définitivement dépassée», a-t-il martelé en balayant ainsi toutes les craintes.
Le chef de l'Etat n'a pas omis d'interpeller les partis politiques et le mouvement associatif sur leur rôle à jouer pour mobiliser davantage les citoyens. Il a réitéré que toutes les dispositions sont prises pour assurer un scrutin libre et transparent.
Concernant le rôle des médias, le chef de l'Etat a déclaré que les médias peuvent être «avec vous ou contre vous». «Ils seront avec vous si vous faites le bon choix et si le peuple exprime, comme à son accoutumée, son rejet de toute ingérence étrangère dans ses affaires internes», a-t-il expliqué. Avant de conclure: «Nul n'a le droit de se jouer de la crédibilité et de l'indépendance du pays.»

Maison de l'Algérie : La voix pour le changement: ELECTIONS LÉGISLATIVES 21 partis confirment leur p...

Maison de l'Algérie : La voix pour le changement: ELECTIONS LÉGISLATIVES 21 partis confirment leur p...: «Le budget consacré à cet effet est de 7 milliards de dinars», a indiqué Daho Ould Kablia. «La commission de surveillance des élections...

ELECTIONS LÉGISLATIVES 21 partis confirment leur participation


«Le budget consacré à cet effet est de 7 milliards de dinars», a indiqué Daho Ould Kablia.
«La commission de surveillance des élections législatives, que j'ai installée hier (mercredi, Ndlr) a recensé 21 formations politiques qui ont confirmé leur participation aux élections législatives du 10 mai», a indiqué le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Ce dernier a ajouté que «7 ou 8 autres partis politiques intègreront le vote». La frénésie quant à la création des nouveaux partis politiques bat son plein ces derniers jours tandis que la course après les formulaires permettant l'exercice légal de la politique est à son comble ces derniers jours. Cette tendance est perceptible chez les partis, ayant déposé leurs dossiers tout en affichant leur volonté de prendre part au rendez-vous du 10 mai prochain croyant que les traitements de leurs dossiers prendraient du temps. Plus que rassurant, le ministre a affirmé que «le traitement des dossiers prend environ une semaine» ajoutant qu' «il n'y aura pas de refus quant à l'agrément des nouveaux partis politiques si ces derniers se conforment à la nouvelle loi régissant les partis politiques».
Daho Ould Kablia a étayé ses propos en déclarant que «jusque-là 5 nouveaux partis politiques ont été déjà agréés alors que 6 autres formations le seront prochainement». Sur un autre registre, les préparatifs quant aux prochaines élections législatives vont bon train. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a, en ce sens, indiqué que «les préparatifs se poursuivent selon leur agenda et sans aucune défection» ajoutant que «le montant consacré à toute l'opération est de 7 milliards de dinars». Le ministère de l'Intérieur a mis en relief la nécessité de mener à bon terme le prochain rendez-vous électoral sans aucun incident à signaler.
En ce sens, toutes les mesures permettant le bon déroulement d'une élection propre et crédible ont été prises et mises en oeuvre. Daho Ould Kablia, bien que très concis dans ses déclarations, a tout de même laissé entendre que l'administration locale ne ménagera aucun effort pour mettre en valeur l'importance que revêt le prochain rendez-vous électoral et ce, tout en dotant l'opération, de son début jusqu'à la validation des résultats, de tous les moyens nécessaires.

vendredi 24 février 2012

L’initiative citoyenne "La classe politique en présence a échoué au même titre que le pouvoir en place"

L’initiative citoyenne a mis en cause dans une déclaration, tous les partis politiques activant depuis l’avènement du pluralisme politique. Tout en appelant à une implication directe du citoyen algérien dans la prise de la décision. "A quelques semaines des élections législatives, la scène politique nationale s’anime brusquement pour offrir un spectacle désolant. En effet, au lieu de faire leurs bilans et se remettre en cause après un mandat quinquennal scandaleux, les partis politiques qui avaient siégé à l’APN sont entrain de préparer tambour battant les prochaines élections " lit-on dans une déclaration faite par l’initiative citoyenne. Estimant que la classe politique a échoué au même titre que le pouvoir en place " N’est-il pas honteux de constater que les élus qui touchent 10 fois le SMIG n’avaient pas daigné défendre les revendications salariales des médecins, des enseignants et des autres corporations ? " s’interroge la même source. L’initiative citoyenne va plus loin encore en mettant en cause tous les partis politiques exerçants sur la scène politique nationale depuis plusieurs années " le peuple Algérien a compris que les partis politiques activant depuis l’avènement du pluralisme politique depuis 1989 n’ont aucun projet de société à leur proposer ". Estimant que ces mêmes partis sont les premiers responsables de toutes les crises sociales et économiques dont fait face quotidiennement le citoyen algérien. Ajoutant que les trois partis politiques à savoir, le FLN, RND et le MSP qui ont constitué l’ex alliance présidentielle doivent être dénoncés par le peuple algérien " le fait que cette alliance qui était censée défendre le programme présidentiel, ait éclaté à quelques mois des élections est une preuve que chaque parti court derrière des intérêts occultes " a noté la même source. Cette dernière n’a pas manqué également de souligner que les partis majoritaires en Kabylie à savoir le FFS et le RCD sont les premiers responsables de la situation chaotique qui prévaut dans cette région " les deux partis majoritaires, le FFS et le RCD qui ont géré durant deux décennies la Kabylie sont responsables directement de ce désastre " a précisé l’initiative citoyenne.qui a tenu à s’interroger sur les motivations qui poussent le FFS qui n’avait pas cessé de crier en 2007, à la fraude et la politique des quotas, à participer aux prochaines élections, si ce parti confirme prochainement sa participation " Qu’est-ce qui a changé pour motiver la participation d’un parti connu pour ses options jusqu’au boutistes ? ". Il faut une implication directe des citoyens L’initiative citoyenne plaide pour une implication directe du citoyen algérien dans la décision afin de mettre en place une vrai démocratie " ce n’est pas la naissance d’autres partis politiques qui ramènera un plus dans la vie politique déjà polluée. Tant que le peuple algérien n’est pas associé dans la prise de décision le concernant directement ou celle concernant la nation, tout ce qui est proposé par cette politique archaïque est caduque " lit-on dans la même déclaration. Estimant que les acteurs de cette classe politique ont été incapables durant toutes les années précédentes de gérer les problèmes du peuple algérien, qui s’est pris en charge par lui-même. Ce qui a créé en effet, une crise de confiance entre lui et la classe dirigeante De ce fait, l’initiative citoyenne estime que le changement est inévitable " pour construire une deuxième République ". Précisant que le peuple algérien est entre deux choix " soit de boycotter ce prochain scrutin, et en effet l’ex alliance présidentielle va encore sévir durant les cinq prochaines années, en nous offrant une constitution aux antipodes des aspirations des algériens. Soit opter pour une nouvelle force Dans ce sens, l’initiative citoyenne appelle la population à se mobiliser le 20 mai prochain, pour faire de cette date symbolisant le double anniversaire du Printemps berbère et du ¨Pintemps noir, le début d’une nouvelle ère démocratique. Samira Saïdj

Maison de l'Algérie : La voix pour le changement: CANDIDATURES AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Les jeunes...

Maison de l'Algérie : La voix pour le changement: CANDIDATURES AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Les jeunes...: «Nous voulons saisir l'occasion des prochaines législatives pour appeler au rajeunissement de nos dirigeants», a affirmé Adel Ghana, secr...

CANDIDATURES AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Les jeunes bousculent les caciques


«Nous voulons saisir l'occasion des prochaines législatives pour appeler au rajeunissement de nos dirigeants», a affirmé Adel Ghana, secrétaire général du Réseau algérien des jeunes et des étudiants.
Les jeunes veulent chasser les caciques. Une campagne appelant à l'implication des jeunes de moins de 35 ans dans la prise de décision a été lancée avant-hier. Le Réseau algérien des jeunes et des étudiants est l'initiateur de cette idée. «Nous voulons saisir l'occasion des prochaines législatives pour appeler au rajeunissement de nos dirigeants», a affirmé Adel Ghana, secrétaire général du réseau. Pour lui, il est temps de passer à l'action. Le rajeunissement des structures de l'Etat ne doit pas être uniquement un slogan. «Si on veut vraiment laisser la voie aux jeunes, il faut le démontrer lors des prochaines législatives», a-t-il affirmé. Ne portant aucune étiquette politique, ce réseau, explique son représentant, vise à attirer l'attention des partis politiques et des responsables au pouvoir sur la nécessité d'associer les jeunes à la gestion du pays. Le réseau regroupe différentes associations de la société civile et des réseaux de Facebook. «Tous ceux qui partagent notre idée, adhèrent», affirme-t-il. Et d'ajouter: «Notre objectif est de soutenir la candidature des jeunes de moins de 35 ans aux élections législatives». Dans ce sens, le réseau multiplie ses actions pour sensibiliser les états-majors. «Nous avons envoyé des centaines de messages à la Présidence pour interpeller le chef de l'Etat sur la question des jeunes», précise notre interlocuteur. Afin de s'assurer que le message a été reçu, des communiqués par email et par fax ont été envoyés.
Le réseau tente même de convaincre les partis politiques de donner la priorité aux jeunes. «Nous avons désigné une délégation pour prendre attache avec les partis politiques afin d'encourager davantage la candidature des jeunes», a-t-il affirmé. Selon le secrétaire général, le réseau propose son soutien à tout parti qui présente des candidats jeunes. «Nous sommes en train d'inciter les jeunes à se rendre aux urnes pour soutenir les jeunes et non pas les anciens responsables», a-t-il affirmé. Les partis vont-ils jouer la carte des jeunes? La problématique s'annonce difficile pour les partis. Devant les candidatures des caciques, les jeunes ont du mal à trouver une place. Même si le président de la République a plaidé pour la promotion des jeunes et des femmes, il n'en demeure pas moins que les partis ont du mal à rompre avec les vieilles méthodes. Actuellement, c'est le branle-bas de combat au sein des partis. Des ministres et des députés se bousculent pour prendre les têtes de liste. Devant les grosses pointures, les jeunes n'ont guère beaucoup de chance. Au sein du FLN, le mouvement des jeunes s'est révolté contre la candidature des «caciques». Dans un communiqué rendu public mardi dernier, le mouvement se démarque de toute tentative de récupération ou d'utilisation par les «caciques» lors des prochaines élections. Voulant bannir les vieilles pratiques et les vieux réflexes, le mouvement des jeunes du Front entend jouer un rôle prédominant pour contribuer à «l'assainissement du parti des opportunistes et des arrivistes». Il s'agit également, selon ce mouvement, de «réinstaurer les valeurs sûres et crédibles du système, qui plaident pour l'intérêt seul du parti». Il préconise aussi d'ouvrir le champ aux jeunes pour participer à l'élaboration de la décision politique au sein du FLN et les rendre capables dans la prise des initiatives pour être à la pyramide des responsabilités.
Le mouvement appelle M.Belkhadem à prendre ses responsabilités envers les jeunes et à contribuer avec efficacité à leur implication dans la vie politique.

L'ÉMIR DU QATAR, CHEIKH HAMAD BIN KHALIFA, PARRAINE LES ISLAMISTES ALGÉRIENS Cet homme ne nous veut-il que du bien?


Un émissaire qatari a approché, cette semaine, trois chefs de partis islamistes algériens en vue de financer leur campagne électorale pour les législatives.
Quand le 18 février dernier, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a balancé le scoop, ce n'était pas uniquement pour meubler son discours. Elle a affirmé que des responsables de partis islamistes algériens se sont rendus, le mois de janvier dernier, au Qatar, pour quémander un soutien financier aux cheikhs de ce pays richissime.
Le premier de ces hommes a été le président du MSP, Bouguerra Soltani, qui a passé près de 20 jours dans cet émirat. Il s'est même permis le luxe de s'inviter sur le plateau de la chaîne Al Jazeera pour discourir sur l'Algérie et le «printemps arabe». Les faits viennent de se confirmer encore une fois. De sources fiables, on a appris qu'un émissaire qatari a approché, cette semaine, trois chefs de partis islamistes algériens en vue de financer leur campagne électorale à l'occasion des législatives prochaines. Si jusque-là, Cheikh Hamad bin Khalifa a eu de très bonnes relations avec l'Algérie, il est à se demander si cet émir ne nous veut que du bien. Quand il finance des partis islamistes algériens pour accaparer le pouvoir, cela s'appelle de l'ingérence. Nos sources précisent que les services de sécurité ont déjà à l'oeil ces partis en accointance avec le Qatar. Il serait même question d'exiger la traçabilité des finances que ces mêmes partis vont débourser dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives. Le Qatar, qui fait figure de nain dans le Moyen-Orient, n'est pas à son premier soutien pour les partis islamistes sunnites, ni à sa première ingérence. Depuis le début du printemps arabe, il s'est donné un rôle d'acteur majeur dans la région au point d'agacer les autres monarchies du Golfe dont son voisin immédiat, l'Arabie Saoudite. Il a appuyé le parti Ennahda en Tunisie, offert sa médiation dans le conflit yéménite, déboursé une fortune et contribué militairement à renverser El Gueddafi et il est à la tête des Etats arabes pour isoler la Syrie. Au Moyen-Orient, une région politiquement statique, l'émir Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, agé de 59 ans, est le plus actif, le plus bruyant. Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, dépose son père en 1995 et accède au trône. Redoutable stratège, le monarque a su investir les créneaux qu'il faut. D'abord imposer l'image de marque du Qatar, débourser une fortune pour la politique étrangère et tisser des liens tous azimuts. L'émir a offert aux Etats-Unis d'établir une base militaire, El-Oudeid, le plus grand dépôt d'armes américaines à l'étranger. Le problème de la défense étant ainsi réglé, il passe à l'offensive et lance la chaîne propagandiste Al Jazeera. A elle seule, cette chaîne remplace toute la quincaillerie militaire et les colonnes de chars arabes inopérants. Autre arme de séduction massive: sa seconde épouse, la belle Cheikha Mozah, qui offre à l'opinion internationale une image séduisante du royaume. Cette stratégie marketing est l'une des plus réussies dans le monde. Si bien qu'aujourd'hui, le Qatar occupe toutes les agoras médiatiques. En une décennie, cet ergot sorti de la péninsule Arabique, est présent sur tous les fronts. Tous les chemins mènent à Doha. XIIe Jeux panarabes, le Congrès mondial sur le pétrole, le premier sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, le Sommet mondial sur l'innovation en éducation, le 4e Forum de l'ONU sur l'alliance des civilisations. Ce sont autant d'événements qu'il a accueillis en 2011. Avec des revenus d'exportations autour de 100 milliards de dollars par an contre des importations inférieures à 30 milliards, l'argent coule à flots et booste les conquêtes extérieures de l'émir. En Europe, notamment en France, on s'affole. Le petit monstre de Doha menace de bouffer le monde. Des voix s'élèvent pour protester contre le fait que l'argent qatari fausse les règles du jeu économique. Il rafle tout. Il ne s'arrête pas à la conquête de l'organisation de la Coupe du Monde de 2022, il racheté le PSG. A tour de bras, il investit dans tous les secteurs et s'octroie la part du lion dans plusieurs multinationales. Avec son capital de 65 milliards d'euros, Qatar Investment Authority (QIA) est l'un des fonds souverains les plus importants du Golfe. Il détient des participations dans des firmes mondiales comme Veolia, Lagardère, Suez Environnement, Barclays, Volkswagen, Porsche, etc. Et la liste est loin d'être exhaustive. Ou s'arrêtera ce petit émirat? Il est insatiable et sa voracité ne peut être assouvie par l'outarde. Cet émir ne nous veut-il que du bien?

discours du président Bouteflika (TEXTE INTEGRAL)

Double anniversaire de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures : discours du président Bouteflika (TEXTE INTEGRAL) ARZEW - Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a prononcé, jeudi à Arzew (Oran) un discours à l’occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). En voici une traduction APS : "Chères sœurs, Chères frères, L’Algérie célèbre deux évènements marquants de son parcours pour le recouvrement de l’indépendance et le renforcement de sa souveraineté nationale, en l’occurrence l’anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens le 24 février 1956 qui a encadré le combat des travailleurs et les a mobilisés autour de la cause nationale sous la bannière du Front de libération nationale dans le pays et en exil. Nous célébrons aussi l’anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971, une décision historique intervenue en parachèvement de l’indépendance économique du pays qui a ainsi recouvré sa pleine souveraineté sur l’ensemble des richesses nationales. Je suis heureux de partager avec vous la célébration de ce double anniversaire cher à nos cœurs et durant lequel nous évoquons avec fidélité et fierté les combats de travailleuses et travailleurs algériens et leur sacrifices continus le long des années de libération et d’édification pour saluer leur efforts inestimables, leurs positions vaillantes et leur engagement au service des grands objectifs nationaux. En ce jour mémorable, je m’incline à la mémoire des martyrs de la liberté et du devoir national, du mouvement syndical national, de ses pionniers militants, d’Aissat Idir à Abdelhaq Benhamouda qui, au prix de leur vie, ont servi la patrie qu’ils ont placée au-dessus de toute considération, de toute sensibilité et de tout différend. Tous ces martyrs qui ont payé le tribut d’une Algérie libre, unie et prospère. Je rends hommage à toutes les travailleuses et tous les travailleurs auxquels j’exprime ma considération et ma reconnaissance. L’occasion pour moi est également de dire à l’Union générale des travailleurs algériens ma gratitude et ma reconnaissance pour sa mobilisation continue au service du pays. L’histoire de la nationalisation des hydrocarbures a été liée, sciemment et délibérément, à celle de la création de l’union syndicale nationale pour montrer que la prise de conscience syndicale était indissociable de la prise de conscience révolutionnaire qui croyait fermement que l’indépendance devait ne pouvait être que globale et que les richesses du pays gagnaient plus en valeur en valorisant le travail et la place des travailleurs qui en sont en fait les protecteurs. Chères sœurs, Chers frères, Cinquante ans après le recouvrement de son indépendance nationale, notre pays a amorcé un parcours riche en réalisations et réformes avec tout ce qu’une telle entreprise implique comme défis exigeant de tous davantage d’unité, de mobilisation et d’efforts. Le peuple algérien a beaucoup souffert. Il a consenti de nombreux sacrifices pour la liberté, la paix et la stabilité. Il a œuvré sans relâche pour concrétiser le développement global en faveur de toutes les régions du pays, un développement équitable et équilibré ayant pour finalité de garantir une vie digne à tous les citoyennes et citoyens. Vous n’êtes pas sans savoir que notre pays a été le premier à mener l’expérience démocratique pluraliste dans des conditions internes des plus complexes qui ont coïncidé avec des mutations et des influences externes difficiles induites par une mondialisation fulgurante et envahissante. Une étape rude et éprouvante pour le peuple algérien qui en est cependant sorti vainqueur et plus soudé sans l’aide de quiconque. Il en est effet sorti plus fort, après avoir tiré les enseignements, plus solidaire et plus tolérant dans le cadre de la concorde civile et de la réconciliation nationale, rejetant extrémisme et violence et bannissant à jamais la division et les aventures aux conséquences funestes en s’attachant davantage a son identité amazighe et arabo-musulmane et en se tournant résolument vers la modernité et la démocratie. Notre pays a réalisé au cours des dernières années d’importantes avancées que seul le profane ou l’ingrat seraient tentés de nier. Le pays a franchi des pas importants sur la voie des réformes politiques qui ont été consolidées par des décisions nouvelles portant sur la modernisation de l’arsenal législatif qui sera suivie par la révision de la Constitution dans l’objectif d’emboîter le pas a l’évolution somme toute normale de notre société, répondre aux attentes légitimes et, surtout, pour se mettre au diapason des mutations en cours de par le monde. Les réformes engagées ambitionnent d’élargir la démocratie participative et représentative et de consolider les droits et libertés individuels et collectifs des citoyens de manière à conforter les fondements de l’Etat de droit et consacrer la démocratie en tant que choix irréversible. "Mesdames, messieurs, Notre pays passe par une période d’édification et de renouveau, dans une conjoncture internationale marquée par des mutations politiques, des tensions sécuritaires, des crises économiques et des interventions étrangères. Une période sensible tant sur le plan interne qu’externe qui impose de composer avec ses exigences avec sagesse et sérénité, confiance et optimisme, à la lumière des orientations et des priorités de la stratégie nationale. Le peuple algérien a atteint un niveau d’éveil, de conscience et de maturité qui lui permet d’appréhender les dimensions et les défis du contexte actuel. Il saisit l’importance des échéances et des engagements qui l’attendent et exprime ses revendications et ses préoccupations avec responsabilité sans succomber aux sinistres tromperies ni aux comparaisons fallacieuses qui nous ramènent à une période funeste que le peuple algérien a définitivement dépassée. Dans le contexte du renouvellement des institutions de la République, les prochaines élections législatives revêtent une importance capitale car s’inscrivant dans le parachèvement du processus de réformes politiques. Celles-ci constituent un point d’appui solide pour les grands programmes de développement engagés et dont les effets positifs sur la vie des citoyennes et des citoyens sont palpables. Le prochain scrutin connaîtra une large participation des partis, y compris ceux nouvellement agréés, pour donner naissance à un parlement démocratique et pluraliste. Un parlement que nous souhaitons plus représentatif, plus diversifié, plus qualifié et surtout plus à même de poursuivre sa mission législative d’adaptation et de développement du dispositif législatif du pays, notamment l’amendement de la Constitution, en adéquation avec les mutations que connaît la société, la progression des réformes politiques et les exigences du développement accéléré. Chères concitoyennes, Chers concitoyens, Les sociétés ne sauraient prétendre à l’essor dans un climat de verbiage, de dispersion et d’anarchie. L’essor des sociétés passe par l’opinion constructive, l’acte créateur, la cohésion et le rassemblement autour d’objectifs nationaux majeurs. Le moment est venu d’opérer un changement qualitatif dans la mentalité et les comportements. Le moment est venu de rompre avec les mauvaises habitudes et les pratiques négatives telles que le laisser-aller, la négligence et bien d’autres vices qui ne siéent guère à un pays engagé dans un projet de développement d’envergure et une démarche de modernisation ambitieuse et qui aspire à une place de choix parmi les nations. La réussite des élections demeure tributaire du niveau de participation des électrices et des électeurs au scrutin. Cette participation doit être le souci de tout un chacun. L’administration est, quant à elle, tenue de réunir les moyens nécessaires et les conditions idoines, mais il appartient, en premier lieu, aux partis de mobiliser de larges franges du peuple et de gagner les voix des électeurs. Le mouvement associatif a, lui aussi, une part de responsabilité en assumant son rôle vital d’encadrement et de sensibilisation des citoyens. Les médias, tous types confondus, ne sont pas en reste puisqu’ils ont pour devoir professionnel et national d’informer et de sensibiliser les citoyens à l’importance et à la portée du scrutin. Les partis doivent être à la hauteur de cette échéance nationale, en proposant des programmes utiles et des candidates et candidats compétents et crédibles, capables d’attirer et de convaincre les électeurs et de contribuer au développement de la société et au renforcement des institutions de l’Etat. "La réussite des prochaines élections, en ce qu’elles constituent une mise à l’épreuve de la citoyenneté et de la démocratie, permettra, d’une part, de raffermir la relation entre le citoyen et les institutions constitutionnelles, de renforcer la confiance des électeurs en les élus et de conforter la crédibilité des assemblées élues, contribuant ainsi davantage à la construction et au renouveau national. Ces élections imprimeront, d’autre part, une dynamique au processus de réformes politiques en cours pour donner la preuve d’une prise de conscience nationale et d’une avancée démocratique incontestable. Tel sera le message de l’Algérie au monde entier. Dans le souci d’assurer des élections régulières et honnêtes, la loi électorale amendée récemment prévoit plusieurs dispositions à même de garantir la neutralité de l’administration et la transparence du scrutin. Des mesures auxquelles viennent s’ajouter la forte présence d’observateurs étrangers et une couverture médiatique nationale et internationale large et libre. J’ai, à cet effet, donné des instructions à toutes les parties concernées, à savoir l’administration, les magistrats et les commissions de surveillance indépendantes afin que la loi soit respectée et appliquée rigoureusement, que chacun assume pleinement ses responsabilités et que toute partie qui contrevient à la loi, faillit à son devoir professionnel ou entrave la régularité des élections soit sanctionnée. J’insiste sur la neutralité totale de l’administration et le sérieux des commis de l’Etat dans l’accomplissement de leurs missions et leur plein engagement à l’application de la loi et à la mise en œuvre des décisions de justice. La supervision judiciaire du processus électoral sera un véritable test de la crédibilité de la justice et une opportunité pour renforcer son rôle vital dans la consécration de la démocratie et la promotion des droits politiques dans la société, en garantissant la transparence du scrutin et la compétition loyale et libre entre les différentes forces politiques. Une telle démarche contribuera à la réussite des prochaines échéances politiques et permettra de mener le processus de réformes à bon terme. Il convient également de rappeler que la loi garantit à tous le droit d’introduire des recours devant les parties compétentes qui prendront les mesures nécessaires conformément aux lois en vigueur. Le Conseil constitutionnel examinera les résultats et tranchera les recours, de manière à garantir la régularité du scrutin. Ses décisions sont sans appel et contraignantes pour tous. "Chères concitoyennes, Chers concitoyens, Voter est un droit et un devoir constitutionnel. Un acte qui dénote d’un engagement national et d’un sens de citoyenneté et de civisme. Je souhaite que vous y participiez pour exprimer votre libre choix et faire entendre votre voix influente. Il ne faut pas laisser les autres choisir à votre place et décider de votre avenir en votre absence. A tous les travailleuses et travailleurs de l’Algérie, piliers d’un développement fort et solide et aux autres, agriculteurs qui sèment les graines de la prospérité en terre d’Algérie, bientôt vous serez au rendez-vous électoral comme vous êtes aujourd’hui et comme vous avez été de tout temps, mobilisés, solidaires, engagés et fidèles à votre devoir national pour exprimer votre voix et votre libre choix. La jeunesse est l’enjeu majeur de l’avenir du pays. A cette génération de l’indépendance et à ceux qui participent pour la première fois à ces élections je dirais qu’ils sont la richesse de la Nation. Porteurs des espérances du pays, ils sont les bâtisseurs d’un lendemain prometteur. Aptes à relever le défi, comme vos prédécesseurs parmi les vaillants combattants et les martyrs, ne ratez pas cette opportunité pour prouver que vous êtes une génération plus consciente et plus engagée. Soyez au rendez-vous pour confirmer votre forte adhésion à la vie politique qui vous permettra de concrétiser vos aspirations, de participer à la promotion des principes et valeurs de la République et d’édifier la société moderne à laquelle vous aspirez. La femme a réalisé, grâce à ses efforts, ses sacrifices et sa résistance extraordinaire pendant de longues années face à la machine meurtrière et destructive de la décennie noire, d’importants acquis dans différents domaines. Cependant, sa participation effective à la vie politique est restée en deçà des attentes. C’est pour cela que nous avons intégré à la faveur de la dernière révision de la Constitution, un nouvel article dans le sens de la +promotion des droits politiques de la femme à travers l’élargissement de ses chances de représentation au sein des assemblées élues+. Les mécanismes d’application de cette disposition, conformément à la loi organique adoptée récemment, ne représentent qu’un premier pas, compte tenu de considérations et entraves socio-culturelles objectives, dans une démarche que nous comptons mener à terme pour permettre à la femme d’occuper la place qui lui sied au sein de la société et des Institutions de l’Etat. "Je voudrais à cet égard signaler que les parties en charge de l’application de cette loi organique, au niveau de l’Administration et des partis, doivent tenir compte de l’esprit et de la lettre de la Constitution qui vise essentiellement à encourager la femme à participer à la vie politique et élargir sa contribution à l’édification démocratique. Il s’agit en effet de libérer son potentiel créatif et de conférer davantage de force et de cohésion à la famille et à la société algériennes. Il convient donc d’impliquer la femme dans ces élections de manière à élargir sa représentation dans le prochain Parlement. La réalisation d’un tel objectif reste dans tous les cas tributaire de la volonté et de la mobilisation de la femme que j’invite à intégrer l’action associative et partisane, tout comme je l’invite à participer massivement au scrutin. Cela lui permettra sans nul doute de multiplier ses acquis et de contribuer à la réussite des réformes et des prochaines échéances politiques. J’invite également les membres de notre communauté nationale à l’étranger, dont je salue l’engagement permanent en faveur du devoir national, à participer massivement aux prochaines élections comme ce fut le cas lors des précédentes échéances, afin d’exprimer son attachement au pays et confirmer sa fidélité habituelle et son soutien précieux et constant à l’Algérie dans son processus démocratique et de développement. L’Etat puise sa légitimité de la volonté du peuple qui exerce sa souveraineté à travers les institutions constitutionnelles qu’il choisit. Le vote est une position et un engagement qui permet d’exprimer une opinion, quelle que soit l’appartenance et le choix de l’électeur. C’est un acte positif, bénéfique et important. C’est un droit et un devoir constitutionnel auquel il ne faut jamais renoncer. Les élections nationales sont des choix politiques qui ont des dimensions importantes et des répercussions sur la vie des citoyens et le destin de la Nation. Je demeure confiant en la sagesse du peuple algérien qui a, de tout temps, fait preuve de comportement exemplaire et relevé les défis. Un peuple fidèle à ses engagements et toujours présent lors des grands évènements pour accomplir son devoir national au service de la patrie".
La révision exceptionnelle des listes électorales en vue du scrutin législatif du 10 mai est ouverte jusqu’au 26 février pour les jeunes algériens établis en France et qui auront atteint la majorité électorale le jour du vote, a-t-on appris jeudi de source consulaire à Paris.                 La période initiale de révision des listes électorales est du 12 au 21 février 2012. Pour ceux n’ayant pas été inscrits à cette période, une prolongation jusqu’au 26 février est admise. « Il suffit de se présenter aux services consulaires et, sur la base d’une réclamation écrite, l’inscription peut s’opérer », a indiqué à l’APS le responsable de la cellule des élections au consulat général d’Algérie à Paris.                 Pour ce faire, une permanence sera mise sur pied et sera ouverte le dimanche 26 février pour accueillir jusqu’à 20 heures les jeunes n’ayant pas pu s’inscrire sur les listes électorales durant la période indiquée, a-t-il  assuré, rappelant que quelque 2000 jeunes immatriculés ont été ciblés par l’opération dans la circonscription consulaire de Paris.                 « En plus des convocations envoyées par voie postale à chacun de ces jeunes, 50 associations ont été destinataires de courrier similaires pour informer et mobiliser les membres de la communauté en perspective du scrutin législatif », a ajouté le responsable consulaire.                 La circonscription consulaire de Paris couvre une dizaine de départements dont les Dom-Tom, pour une population estimée à 175 000 ressortissants algériens. Le corps électoral y est d’environ  71 000 personnes. (APS)                 51319/420 ttt                

«Les prochaines législatives, une date historique aussi importante que le 1er novembre 54»

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a affirmé jeudi à Arzew (Oran) que les prochaines élections législatives constituaient "une date historique tout aussi importante que le 1er novembre 1954". "Tous les regards sont tournés vers l'Algérie. La réussite de ces élections vous prémunira de l'inconnu mais en cas d'échec c'est la crédibilité du pays qui sera en jeu", a indiqué le président de la République dans un discours prononcé, à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). "Le monde dans lequel nous vivons traverse une conjoncture difficile d'où la nécessité de nous adapter aux nouvelles données", a encore souligné le chef de l'Etat, ajoutant que "l'Algérie influe et subit les influences mais demeure attachée à sa culture sociale et à son histoire révolutionnaire". "Les prochaines élections se distinguent des précédentes. Elles constituent un évènement charnière", a encore soutenu le président Bouteflika. "Les élections signifient la participation. Ceux qui sont contre qu'ils le déclarent et ceux qui sont pour qu'ils le disent aussi mais ne restons pas passifs. Si vous voulez des réformes et le changement, agissez alors", a-t-il dit. "Les élections sont le moyen de faire le bon choix et de mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut", a encore indiqué le Président Bouteflika soulignant que les partis politiques représentaient "des programmes et des candidats et candidates compétents, chacun étant libre de son choix". Le Chef de l'Etat est revenu sur le rôle du mouvement associatif dans la sensibilisation sur l'importance de ce rendez-vous électoral.   "Si le mouvement associatif existe qu'il le démontre alors à l'occasion de ces élections", a ajouté le président Bouteflika. Le président de la République a rappelé que l'Algérie a fait appel à des observateurs étrangers pour suivre le déroulement du processus électoral et témoigner de la transparence et de la crédibilité du scrutin ». Concernant le rôle des médias, le Chef de l'Etat a déclaré que les médias peuvent être "avec vous ou contre vous".   "Ils seront avec vous si vous faites le bon choix et si le peuple exprime, comme à son accoutumée, son rejet de toute ingérence étrangère dans ses affaires internes", a  expliqué le Chef de l'Etat qui a ajouté que la fidélité au message des martyrs implique d'éviter à l'Algérie l'ingérence étrangère dans ses affaires internes. "Nul n'a le droit de se jouer de la crédibilité et de l'indépendance du pays", a martelé le Chef de l'Etat. "Le moment est crucial et c'est en connaissance de cause que je l'ai considéré aussi important que le 1er Novembre 1954".   A mon accession au pouvoir en 1999, a rappelé le président Bouteflika,  "le pays croulait sous le poids de la dette dont l'impact sur les plans interne et externe risquait de compromettre son indépendance et sa souveraineté". "L'Algérie s'est libérée de cette dette grâce au peuple algérien", a-t-il ajouté rappelant les efforts consentis pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le pays.   "Il est temps de nous réconcilier avec nous-mêmes et de connaître nos droits et nos devoirs", a-t-il dit s'interrogeant sur l'utilité de la Constitution "si nous restons attachés aux droits sans les devoirs". S'agissant de la jeunesse, le Chef de l'Etat a affirmé que les jeunes d'aujourd'hui ont "plus de chance" que leurs aînés qui ont souffert des affres du colonialisme. "Le peuple algérien a une responsabilité collective mais son avenir repose sur la jeunesse", a-t-il insisté soulignant que "si le peuple fait le bon choix nous avons des raisons d'être optimistes quant à l'avenir sinon que Dieu nous préserve du pire".   Le président Bouteflika a, dans ce sens, appelé les jeunes à s'impliquer dans la vie politique en tant qu'électeurs et élus. Par ailleurs le Chef de l'Etat a rendu hommage à la résistance de la femme lors de la décennie noire. "Sans la détermination de  la femme, la société tout entière aurait sombré", a affirmé le président Bouteflika faisant remarquer qu'au sein de la société "subsistent encore des mentalités obsolètes et une vision dévalorisante de la femme". Le président de la République s'est dit convaincu du rôle de la femme dans le règlement des problèmes soulignant la nécessité de lui permettre de faire valoir ses capacités.

jeudi 23 février 2012

L’alternative démocratique pour sauver l’Algérie !

Que d’occasions ratées ! Que d’espoirs contrariés ! Notre pays, dont les richesses naturelles et humaines sont immenses, demeure prisonnier de choix politiques désastreux imposés par des dirigeants irresponsables et incompétents. Le formidable potentiel de la Nation est sacrifié, non pas en raison d’une simple mauvaise gouvernance, mais par la persistance d’un système de pouvoir déstructurant, et de la société et de son économie. Combien de cadres brillants contraints de quitter leur pays pour aller exercer   leurs compétences et leurs talents sous des cieux ou l’intelligence est la première des ressources ?  Combien de hauts fonctionnaires compétents sont prisonniers d’un système absurde, insupportable,  qui les assujettit au  diktat d’un personnel politique dirigeant incompétent, corrompu et arrogant ? Cette révolte sourde dont s’échappent quelque- fois des murmures est d’égale intensité que celle, plus visible et plus expressive, de ces jeunes qui, excédées devant des horizons bouchés, expriment, parfois avec violence, leur colère. Quand ils ne risquent pas leurs vies pour fuir leurs pays dans des embarcations de fortune. Un pouvoir autiste Pourtant, à la veille de la commémoration du cinquantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le pouvoir et la «grande famille révolutionnaire» ne manqueront pas de s’auto-glorifier en entonnant ce refrain inaudible pour le peuple algérien des «grandes réalisations de l’Etat Algérien». Peu importe les réalités. Ce pouvoir autiste se moque royalement des enquêtes menées par des organismes mondiaux, à la crédibilité incontestable, et qui classent l’Algérie dans la zone rouge des pays mal gouvernés, où la corruption est endémique, les libertés bafouées et le mal-vivre criant. Assis sur une gigantesque manne financière, les cercles décisionnels s’enferment dans cette certitude, qui confine à de l’inconscience, que leur système est inébranlable et que le contrôle de la société par la bureaucratie politico-financière et les «appareils de sécurité» bloque l’émergence de forces politiques et sociales alternatives. Un aveuglement qui fait fi des bouleversements géopolitiques que connaît le monde arabo-berbère.  Un Pouvoir contre la Nation L’Algérie, exemple de lutte de libération, est aujourd’hui sérieusement fragilisée et particulièrement exposée aux contrecoups d’un ordre mondial en décomposition-recomposition. Il est totalement faux, et même dangereux, de prétendre que notre pays est à l’abri des retombées de la crise du système financier international alors qu’il n’évolue pas en marge de l’économie mondiale et que les banques algériennes sont inscrites dans les transactions financières internationales. Et ce n’est en rien exagérer, en l’absence d’une volonté politique de changement, que de mettre en garde contre un processus de dislocation nationale, sous l’effet combiné de forces antinationales agissant de l’intérieur et de l’extérieur. Les pratiques régionalistes, tribales et les tentations séparatistes ne sont pas une vue de l’esprit et offrent un terrain fertile aux aventuriers et aux revanchards. L’Algérie ne peut plus continuer, au risque de se désintégrer, à être l’otage de l’improvisation politique et d’une obsession pathologique à conserver quoi qu’il en coûte le pouvoir et les privilèges. «Tout pouvoir sans contrôle rend fou», disait le philosophe Alain. Cela fait du pouvoir algérien un facteur potentiel de déstabilisation nationale, voire régionale. Démocratie et stabilité Le satisfecit accordé par les grandes puissances de ce monde à des pseudo-réformes qui ne lèvent pas l’épée de Damoclès qui pèse sur la société ne fera qu’aggraver l’impasse politique et accentuer les dérives. La recherche de la stabilité à tout prix, selon une démarche qui se prétend pragmatique, mais qui tendrait à sacrifier le processus démocratique est une vision courte, loin de tirer les leçons des «révolutions» arabes. Le soutien, notamment des autorités françaises, est davantage dicté par une perception, hélas encore largement imprégnée par l’idéologie coloniale, que par une vision plus conforme aux aspirations populaires du peuple algérien en particulier, et maghrébin en général, et soutenue par une diplomatie débarrassée des clichés et stéréotypes culturalistes. Ces puissants partenaires de l’Algérie finiront-ils par admettre que le passage d’un système clientéliste et corrompu, fondé sur la privatisation de la rente et une gestion policière de la chose politique, à un système politiquement efficient basé sur un mode démocratique d’intégration politique est l’unique garantie d’une stabilité durable, propice à de justes échanges économiques en Méditerranée ? Le leurre islamiste Les prochaines échéances électorales, susceptibles, dans la dynamique du «printemps arabe», d’offrir une opportunité pour relancer le processus démocratique, risquent de ne pas déroger au rituel des faux scrutins que connaît l’Algérie depuis janvier 1992. Aucun «signe» d’un changement d’approche politique de la part des décideurs n’est perceptible.  Les stratégies à l’œuvre plaident tout le contraire. En laissant suggérer une probable victoire des islamistes, les décideurs veulent signifier aux puissants de ce monde que l’Algérie est maintenant prête à en finir avec les «élections à la Neagelen» et à mettre, s’il le faut, en conformité l’Algérie avec le «nouveau standard politique arabe». Le ministre des Affaires étrangères est chargé d’ailleurs de convaincre que l’Algérie est parfaitement en phase avec les nouveaux changements géopolitiques et stratégiques et que l’armée observera une stricte neutralité. Cette instrumentalisation de l’islamisme pour enrayer la démocratisation du pays en neutralisant les forces démocratiques est devenue la grande  spécialité des officines du pouvoir. Elle cherche aujourd’hui, dans la foulée des victoires électorales islamistes, à se dissimiler derrière la force de l’«évidente réalité» ! En effet, un regard superficiel sur la réalité algérienne peut laisser penser à une islamisation croissante de la société. La multiplication des signes religieux ostensibles décrite savamment par d’apprentis sociologues comme étant des signes d’un activisme intégriste peuvent s’avérer néanmoins trompeurs. Le simple regain de «religiosité», conséquence d’une crise morale et psychologique, ne signifie pas pour autant une adhésion à une idéologie islamiste, que beaucoup d’Algériens tiennent, au même titre que le pouvoir, pour responsable de la «sale guerre». A l’ère de la révolution numérique, les Algériens et les Algériennes ne peuvent être tenus à l’écart des transformations dans le monde. Les jeunes Algériens, diplômés ou non, aspirent eux aussi à prendre leur part du progrès humain et technique. L’attachement à leur identité plurielle, - amazighe, arabe et musulmane-, n’est aucunement un obstacle à leur immersion dans la modernité. Quelle alternative ? Les arrangements d’appareils, les connivences maffieuses et les leurres sophistiqués orchestrés  à l’approche des élections législatives n’ont pour unique objectif que de tenter de priver, une fois de plus, une fois de trop, le peuple algérien de l’exercice de ses droits fondamentaux et de libre choix de ses représentants. La décision de participer ou de boycotter ce scrutin ne doit pas être appréciée à l’aune d’illusoires garanties que donnerait le pouvoir quant à la sincérité du scrutin, mais en lien avec les dynamiques de changement au Maghreb et ailleurs et à l’absolue nécessité d’isoler les partisans du chaos. Face à un système historiquement condamné et dangereux pour la cohésion nationale, qui n’a que la violence, la corruption et la manipulation à opposer aux forces du changement, il convient de redonner du sens à la parole et à l’action politiques, à contribuer à l’émergence d’une culture citoyenne et à la reconstruction d’un espace politique et social autonome. C’est cela être révolutionnaire aujourd’hui ! Il convient donc d’en finir avec le verbiage idéologique, avec ce discours, pro ou antipouvoir, qui se résume à s’égosiller à débiter des slogans creux, à surfer sur les frustrations et à flatter les instincts les plus basiques. L’alternative démocratique est l’axe stratégique de la radicalité politique, et non pas du radicalisme populiste.   Samir Bouakouir (Représentant du FFS