dimanche 29 avril 2012

Des jeunes en pré-emploi menacent de boycotter les législatives

Par Abbès Zineb Algérie+

Des membres du comité national des Travailleurs en pré-emploi du secteur public  ont menacé ce dimanche de boycotter les élections législatives du 10 mai faute de contrats permanents.

Ils manifestaient à Alger pour réclamer leur régularisation mais aussi en guise de soutien à Abdelkader Kherba, un jeune chômeur militant des droits de l’Homme, contre lequel une peine de trois années de prison ferme a été réclamée lors de sa comparution devant la justice le 26 avril dernier. Ce dernier avait été  interpellé au cours d’une manifestation à Alger pour réclamer du travail.

Le comité national des Travailleurs en pré-emploi du secteur public affirme parler au nom de 600.000 jeunes en pré-emploi dans le pays. Les jeunes manifestants, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), veulent des contrats à durée indéterminée.  Ils n’ont pas cessé de revendiquer leur permanisation depuis des mois à travers plusieurs régions du pays.

samedi 28 avril 2012

Bouteflika ordonne à ses ministres de sortir sur le terrain FACE A LA MENACE D’ABSTENTION


Ni la campagne électorale, ni les sorties médiatiques des ministres candidats, ni les slogans de la télévision n'ont réussi à convaincre les Algériens. Selon un sondage réalisé  l'organisme de recherche Arab Barometer, 84,5% des Algériens ne s'intéressent pas à la politique, alors que 52% ne lui accordent aucune confiance. Le pouvoir algérien, est bien conscient  de la menace abstention qui guette les prochaines législatives et qui ne manquerait pas de le discréditer sur la scène internationale. Pour  convaincre les algériens à voter en masse, le président de la république a ordonné aux ministres non concernés directement par la compétition électorale, de renouer avec les visites sur le terrain.       Le peu d’intérêt de la part des citoyens pour la campagne électorale pour les élections législatives du 10 mai prochain, et le risque de les voir se prolonger par un très fort taux d’abstention a poussé  le président de la république à réagir. Dans ce contexte, le but évident de l’action est d’envoyer un message fort aux citoyens pour leur montrer que le gouvernement travaille, qu’il continue à être à l’écoute de leurs préoccupations. C’est dans ce cadre,  qu’il convient de situer les sorties ce week-end de deux ministres, Noureddine Moussa,  qui a annoncé jeudi à Alger (une ville qui ne vote pas habituellement) un programme de 132 .000 logements pour le 1er trimestre 2012. Il a aussi annoncé, l’allègement des procédures d’accès aux crédits immobiliers. Pour sa part Abdelmalek Sellal, ministre des ressources en eau a annoncé jeudi à partir de Jijel, que l’eau du barrage de Beni Haroun (Mila) arrivera à Chemora, dans la région de Batna « en 2013 ».Il est fort probable, de voir dans les prochains jours d’autres membres du gouvernement, non intéressés par une mandature se mettre à la manœuvre, pour donner un peu de flamme à une compagne que seuls les médias publics s’obstinent à mettre en scène. Dans ce même souci de booster la compagne électorale, on parle aussi d’une sortie du président de la République le premier mai prochain.    

Ismain

Algérie législatives 2012: Les candidats de l’immigration en campagne


Législatives 2012 en Algérie: Les candidats de l’immigration en campagne

Emission "Sans transition" Nadia BEY Radio Orient suivre le lien :

Invités : 
- Chafia Mechetalecha, candidate de l'Union des Forces Démocratiques et Sociales
- Samir Bouakouir, candidat du Front des Forces Socialistes (FFS ).
- Abdelkrim Hadj Mehdi, candidat du Mouvement National pour la Nature et le Développement (Les Verts )
- Mohamed Ben El Hadj, ancien secrétaire général du MDA (parti de Ben Bella)
- Mohamed Bousseta, candidat pour l'ANR (l'Alliance Nationale Républicaine, parti de Reda Malek)

mercredi 25 avril 2012

Algérie législatives 2012 : Débat interactif au 08 92 23 34 00 avec les candidats de la commaunuté algérienne en France : Emission "sans transition" Nadia Bey Radio Orient jeudi 26 avril 2012 de 17h à 18h

Vos questions en direct au 08 92 23 34 00 aux candidats: Emission "Sans transition" Nadia Bey Radio Orient jeudi 26 avril 2012 de 17h à 18h


Emission "Sans transition" de Nadia Bey Radio Orient le jeudi 26 avril 2012, vous présente le premier débat interactif avec les candidats aux élections législatives 2012 de la communauté algérienne en France :

- Chafia Mentalecheta : candidate Union des Forces Démocratiques et Socialistes UFDS
- Samir Bouakouir : candidat Front des forces socialistes FFS
- Abdelkrim Hadj Mehdi : candidat du Mouvement National pour la Nature et le développement MNND

lundi 23 avril 2012

1 EURO PAR ÉLECTEUR EN FRANCE ET PLUS DE 3000 DA PAR ÉLECTEUR EN ALGÉRIE Les législatives algériennes 20 fois plus chères que la présidentielle française

1 EURO PAR ÉLECTEUR EN FRANCE ET PLUS DE 3000 DA PAR ÉLECTEUR EN ALGÉRIE

Les législatives algériennes 20 fois plus chères que la présidentielle française

L'organisation d'élections coûte-t-elle plus cher en Algérie ou en France ? Quels sont les paramètres expliquant la différence des factures établies dans les deux pays ? Quelle explication lorsque la différence dans la facturation est considérable ?

La France où se déroule, depuis hier l’élection présidentielle 2012 facture beaucoup moins lourdement l'organisation d'élections comparativement à l'Algérie, qui prépare les élections législatives 2012.

C'est ainsi que les élections du 10 mai en Algérie sont 20 fois plus chères en termes de coût par lecteur, comparativement à l’élection présidentielle en France, dont le premier tour a commencé hier. Pourtant, le nombre d'électeurs en France est supérieur à celui de l’Algérie (plus de 21,6 millions d'électeurs enregistrés en Algérie, et 40 000 millions d'électeurs enregistrés en France).

Les pouvoirs publics avaient annoncé précédemment que 700 milliards de centimes sont consacrés à l'organisation des législatives du 10 mai 2012 pour lesquelles plus 21,6 millions d'électeurs seraient enregistrés. Ce qui donnerait, par simple opération arithmétique, une somme dépassant les 3000 DA par électeur.

Dans son édition d'hier, le quotidien français Le Figaro a rapporté que l’élection présidentielle française coûte 1 euro par électeur (pour une ville de 20 000 habitants, une journée de vote coûte en moyenne 15 000 euros à la mairie). Ce qui signifierait que les législatives en Algérie sont financièrement 20 fois plus chères que la présidentielle française pour l'année en cours.

Les achats d'urnes ou d'isoloirs n'expliqueraient, selon une source, pas cette grande différence dans les deux factures puisque «les isoloirs, par exemple, ne sont pas forcément achetés pour la première fois, mais ont déjà été utilisés dans de précédents rendez-vous électoraux, et de ce fait, leurs prix sont amortis».

Tandis qu'en Algérie, la gestion des achats de mobilier servant aux élections n'est pas expliquée aux électeurs, un responsable français, lui, informe que dans son pays, «ces dépenses inscrites dans le budget investissement de la ville sont négligeables et amorties d'une élection à l' autre».

En Algérie, et même s'il s' agit cette fois d'opter pour des urnes transparentes, impliquant par là des achats nouveaux, donc un nouveau marché, une certaine opacité règne sur la récupération d'isoloirs et autres matériels utilisés dans de précédents rendez-vous électoraux, selon une source au fait du dossier.

10 000 fonctionnaires absents de leur poste
La même source estime à 10 000 fonctionnaires de la Fonction publique qui comptent parmi les 25 000 candidats aux élections législatives du 10 mai en Algérie.

«Les 10 000 candidats sont évidemment souvent absents de leur  lieu de travail pour les besoins de la campagne électorale, ce qui alourdirait la facture financière pour cette échéance électorale», explique la source. Ce n'est pas tout, puisque la même source cite «les frais engagés après les élections pour l'enlèvement des affiches placardées par les candidats, qu'ils soient affiliés à des partis politiques ou libres, et qui alourdissent la facture».

C'est le contribuable algérien qui supporte les frais d'enlèvement. En France, les candidats impriment eux-mêmes leurs bulletins et peuvent se faire rembourser ces frais s'ils obtiennent au moins 5% des suffrages exprimés au premier tour.


M. A

Le FFS propose une charte de l'entreprise pour libérer l'investissement privé

Le FFS propose une charte de l’entreprise pour libérer l’investissement privé

Invité du Forum des Chefs d’entreprises (FCE), M. Cherifi a indiqué que son parti proposait une charte à l’entreprise dans laquelle il est imposé à l’Etat un certain nombre d’obligations pour faciliter l’investissement privé. Dans cette charte, "l’Etat doit être désormais un élément de soutien et non pas un élément de blocage", a déclaré M. Cherifi, ancien ministre du commerce dans les années 1990.

Le conseiller économique du président du FFS Hocine Ait Ahmed a expliqué que les blocages à l’investissement privé, constaté actuellement était dû à "l’incapacité de l’Etat à utiliser les instruments de régulation", ce qui le pousse à recourir aux interdits administratifs.

Ce blocage trouve aussi son origine, enchaîne le représentant du plus vieux parti d’opposition, dans "la crainte de l’Etat de perdre le contrôle politique économique et sociale du pays" s’il venait à libérer carrément l’acte d’investir.

Il a souligné à l’adresse des chefs d’entreprises présent à cette rencontre que son parti œuvrerait à mettre fin à "la ségrégation entre les entreprises publiques et les entreprises privées".

Pour autant, précise-t-il, la liberté d’entreprendre que défend son parti ne signifie nullement l’ouverture de tous les secteurs à l’investissement privé. Le FFS considère ainsi que l’Etat ne doit pas se retirer de la sphère économique et doit rester présent dans des secteurs stratégiques qu’il doit définir au préalable.

En outre, il suggère la constitutionnalisation du dialogue économique et social pour associer la société et les acteurs économiques dans la prise de décision. "Il ne faut pas que la société ou l’économie reçoivent des décisions d’en haut, qui leur soient imposées sans qu’ils aient à donner leurs points de vue sur les retombées de ces actes de gestion", a-t-il souligné.

Refusant de critiquer la situation de l’économie algérienne, M. Cherifi a indiqué que son parti voulait se placer comme une force de propositions pour changer la situation. Cette conviction ne l’a pas empêché de lancer des critiques assez sévères sur la gestion économique actuelle du pays, en affirmant que "l’Algérie s’est placée hors du combat économique qui s’est engagé à l’échelle planétaire.

Il s’est barricadé avec une stratégie défensive au lieu de s’organiser pour entrer dans la bataille", dira-t-il. Pour lui, "le système tel qu’il fonctionne est trop usé pour proposer du nouveau et que les entreprises algériennes sont actuellement désarmées face à la mondialisation".

Allant dans les détails de son programme économique, qualifié par les participants à cette rencontre de libéral pour un parti réputé social-démocrate, M. Cherifi a noté qu’il fallait cesser de parler de promotion d’exportation pour un pays qui importe presque tous ses besoins.

"Le marché national est satisfait par l’importation, on doit d’abord récupérer ce marché", recommande ce conseiller en chef de l’institut des Nations unies pour la formation et la recherche. De même, M. Cherifi a indiqué que l’Algérie ne devrait pas ouvrir son marché dans le cadre des négociations avec l’OMC, sauf dans les secteurs où elle est compétitive.

Abordant le développement du secteur industriel, dont il fut l’un des responsables, M. Cherifi a estimé que la stratégie industrielle de l’Algérie ne pouvait pas être fondée sur le capital étranger, avant de lancer cette sentence : "seule l’entreprise algérienne peut développer le pays". Pour l’agriculture, M. Cherifi a proposé que le blé et le lait soient considérés comme "des produit stratégiques" à travers le soutien des investissements dans ces deux filières.

Côté finances, le représentant du FFS a estimé qu’il était "anormal" que la gestion des réserves de change de l’Algérie ne soit pas rendue publique dans ses détails. "Je ne mets pas en cause la sincérité des gestionnaires mais on doit mettre tout le monde dans la confidence", a tenu à préciser M. Cherifi qui a évoqué au passage "la gestion anarchique des banques" transformées, selon lui, en "de simples guichets bancaires".

Interpellé par quelques membres du FCE sur la règle 51/49%, élargie aux investisseurs nationaux dans certains secteurs stratégiques, M. Cherifi a répondu que la répartition du capital n’était pas importante car ce qui compte c’est la stabilité de la mesure régissant ce partage du capital. Il a affirmé que le changement de la réglementation et le manque de transparence dans la prise de décision en matière d’investissement avaient souvent ralenti les investissements directs étrangers.
APS

AHMED OUYAHIA À BÉJAÏA «Nous sommes pour une économie sociale»

Poursuivant sa tournée entrant dans le cadre de la campagne électorale officielle pour les législatives du 10 mai prochain, le secrétaire général du RND (Rassemblement national démocratique), Ahmed Ouyahia, était hier à Béjaïa où il a animé un meeting populaire à la salle Bleue. Le chef de file du RND a abordé les questions qui intéressent de près la population de Béjaïa.
Il s'agit des projets structurants qui font véritablement défaut à Béjaïa. Il citera tour à tour les projets qui demeurent en souffrance à Béjaïa promettant d'y remédier par des décisions allant dans le sens d'une décentralisation afin d'éviter toutes les lenteurs qui ont causé ce retard énorme.
La réalisation des logements tous types confondus, la pénétrante autoroutière et le centre hospitalo-universitaire (CHU) seront relancés, a-t-il indiqué. Ces projets seront confiés directement aux wilayas dans le cadre de la démarche de décentralisation qui touchera l'ensemble des projets au niveau national. Ce sont les wilayas qui engageront les marchés d'utilité publique directement. Il en sera ainsi pour le CHU de Béjaïa et les sept autres prévus au niveau national. Le secrétaire général du RND s'est prononcé pour une économie sociale loin du libéralisme à outrance comme l'ont redouté certains. Pour lui, il n'y a aucune différence entre les entreprises privées et publiques. L'Etat les soutiendra de la même manière, a-t-il affirmé devant une assistance nombreuse. Abordant le choix des candidats qui défendront les couleurs de son parti le 10 mai, Ouyahia a estimé que la reconduction de ses deux députés sortants n'est pas le fruit du hasard mais inspiré par le travail qu'ils ont accompli toute au long de la législature qui s'achève.
La liste du RND est conduite par le secrétaire général du bureau local, Omar Allilat et Kamel Bouchoucha deux députés sortants. Le secrétaire général du RND s'est également prononcé pour un régime présidentiel, «car, dira-t-il, il faut un homme pour gouverner le pays et un Parlement pour contrôler l'Exécutif». Un Exécutif qui reviendra de fait à la majorité parlementaire, précise-t-il encore. Dans la foulée, Ouyahia appellera à une participation massive qui va dans l'intérêt de la nation. Il a également insisté sur l'unité nationale et la protection de ses constantes de toute manipulation politicienne. L'Islam est la religion de tous les Algériens.
Arezki SLIMANI
L'EXPRESSION
L

CANDIDATS CHERCHENT ÉLECTEURS La pêche aux voix à tout prix


L'abstention: c'est l'ennemi implacable tant redouté par l'ensemble des partis qui se sont engagés dans la course au palais Zighout-Youcef.
Comment faire échec à l'abstention? Que faire pour convaincre les Algériens à exprimer massivement leurs suffrages le 10 mai 2012? Les formations politiques n'ont pas de recette miracle. Ils n'ont pour autre alternative que d'enchaîner les meetings à un rythme de plus en plus soutenu.
Les animateurs de ces rencontres arrivent, dans leur majorité, à faire salle comble mais rien ne garantit que les électeurs se rendent en masse aux urnes dans moins de vingt jours.
L'abstention: c'est l'ennemi implacable tant redouté par l'ensemble des partis qui se sont engagés dans la course au palais Zighout-Youcef. A tel point que le ministre de l'Intérieur l'a qualifiée de «vraie menace». Comment faire pour lutter efficacement contre ce phénomène? «On ne peut pas obliger les gens à aller voter. Le gouvernement a fourni toutes les garanties pour la transparence des élections législatives, allant jusqu'à prévoir pour la première fois des sanctions sévères contre les agents qui enfreindraient les règles», a déclaré, quelque peu désarmé, samedi, Daho Ould Kablia qui était l'invité de l'émission «Aktar Min Midjhar» de la Radio nationale Chaîne I. Les leaders politiques s'égosillent pendant ce temps-là pour sensibiliser les Algériens, qui ont fait de leur quotidien miné par la flambée des prix de...la pomme de terre leur préoccupation prioritaire, à se rendre nombreux aux urnes. La présidente du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie(MJD) n'a pas fait dans la dentelle. C'est aux femmes au foyer, notamment celles des régions rurales enclavées, celles qui ont la lourde tâche de faire bouillir la marmite, en ces temps où même la pomme de terre leur fait défaut, qu'elle s'est adressée pour inciter cette frange de la population, si proche des difficultés d'ordre matériel, à accomplir «en force» son devoir électoral. Entendra-t-elle l'appel qui lui a été lancé, samedi, par Chalabia Mahdjoubi à Tadjenanet (Mila)? Il faudra certainement plus qu'un discours pour y parvenir. La chasse aux voix a commencé mais la récolte risque fort de ne se constituer que d'un menu fretin.
Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, qui s'est exprimé depuis Azzaba (Skikda) a mis l'accent sur les conséquences d'une abstention massive qui tracerait selon lui le chemin de la fraude.
«Votre abstention laissera le champ libre à la fraude» a fait remarquer Moussa Touati à son auditoire qu'il a sollicité pour qu'il se fasse son porte-voix afin de convaincre ceux qui ne seraient pas très chauds d'aller voter le 10 mai. «Dites-leur que s'ils ne votent pas, d'autres voteront à leur place», a souligné le patron du FNA. Le Front de libération nationale qui était donné grand favori des élections avant la crise qui le secoue et sur lequel tous les regards sont focalisés, n'est pas resté sans voix à ce sujet. Son secrétaire général a pointé du doigt une éventuelle abstention record qui mettrait en danger l'Algérie. «Le seul moyen de défendre le pays et sa stabilité est de participer massivement au scrutin du 10 mai prochain pour exercer un droit politique et constitutionnel et élire des candidats intègres et fidèles à l'Algérie, aussi bien lors des élections législatives que des élections locales et présidentielle», a recommandé Abdelaziz Belkhadem qui s'est exprimé, le 18 avril, à partir de Mascara. Ce sont pratiquement tous les leaders politiques qui vont jeter leurs forces dans la bataille contre l'abstention. Le contexte économique et social qui s'est dégradé, à travers la flambée des prix des produits de consommation, des fruits et légumes, des viandes et de la sardine, et qui a finalement annihilé les effets positifs des augmentations de salaire sur le pouvoir d'achat, leur compliquera la tâche. Sauf si les électeurs, seuls juges, ne décident de leur accorder un...sursis.
Mohamed TOUATI
L'EXPRESSION
L

vendredi 20 avril 2012

Les législatives algériennes en France Interrogations et inquiétude des candidats de la zone 1

Réunion houleuse, dans une ambiance surchauffée, entre les candidats de la zone 1 et les représentants de l’administration consulaire samedi après-midi au siège du consulat général de Paris. Alors que deux jours plus tôt, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger affirmait aux correspondants de la presse algérienne qu’il avait constaté que l’administration consulaire était prête à accueillir le scrutin des 8, 9 et 10 mai, les candidats ont pointé les failles, lacunes, cafouillages et revirements en matière d’organisation et de déroulement du scrutin en France et d’information des électeurs.
 

Ya-t-il une volonté politique pour tenir ces élections ? Dans quel cadre va se dérouler la campagne ?» Cette interrogation d’un candidat traduit la teneur de l’échange entre les candidats et le représentant de l’administration algérienne dans la zone 1, le consul général de Paris, Rachid Ouali.
Réunis au consulat général de Paris pour le retrait de la liste électorale et le tirage au sort de l’emplacement des listes de candidatures sur les panneaux d’affichage dans les locaux des consulats, les 92 candidats de la zone 1 (qui couvre les circonscriptions consulaires de Paris, Strasbourg, Lille, Bobigny, Nanterre, Pontoise, Vitry-sur-Seine et Metz, et représente 491 237 électeurs inscrits) ont laissé exprimer leurs interrogations, leur colère et leur exaspération quant aux manquements qui, à leurs yeux, influeront sur le déroulement du vote. En voici quelques échos.

La première interrogation est relative aux dates arrêtées pour le vote : 3 jours ouvrables au lieu des six jours habituels pour les précédents scrutins incluant tout un week-end. Ne pourront venir voter que les électeurs qui ne travaillent pas, se sont inquiétés nombre de candidats. Dans un premier temps, le vote a été fixé du 5 au 10 mai, les partis en lice qui ont fait imprimer des tracts aux dates initiales n’ont plus qu’à les jeter. Les services consulaires eux-mêmes ont adressé des courriers mentionnant ces dates aux électeurs. Contre-ordre d’Alger, le vote est amputé de trois jours pour être ramené du 8 au 10 mai, à la demande des autorités françaises, qui n’ont pas souhaité qu’il y ait empiètement avec le 2e tour de l’élection présidentielle en France (6 mai). «Avec un pareil créneau, l’abstention sera record», s’insurge un candidat.

L’explication du consul général de Paris, Rachid Ouali : «Nous sommes en pays étranger. Cela n’a pas été possible de convaincre les autorités françaises.» «La Cnisel est en train d’examiner la possibilité de prolonger l’ouverture des bureaux de vote jusqu’à 22h.»
Puis cette interrogation d’une candidate (la seule femme tête de liste pour toutes la France) : «Les services consulaires ont adressé un courrier le 4 avril aux électeurs les informant de la tenue du vote du 5 au 10 mai. Un deuxième courrier mentionnant le changement de dates va-t-il leur être adressé ? Ce courrier ne mentionne que le numéro du centre de vote, sans faire référence à une adresse. Comment le simple électeur saura-t-il où se trouve son bureau de vote ? Vous imaginez que 100 000 électeurs téléphonent au consulat pour se renseigner où ils doivent voter ?» Un autre candidat relève qu’une grande partie des électeurs (personnes âgées) n’utilise pas internet.

Le consul général : «Dès que nous avons eu connaissance du changement de dates, nous avons commencé à informer par tous les moyens possibles. Nous recevons jusqu’à 600 concitoyens par jour, nous en profitons pour les informer.» «S’agissant des adresses des centres de vote, la liste électorale a été actualisée hier» (vendredi 13 avril).
Un candidat relève les «nombreux changements en peu de temps», comme celui qui pour les candidats indépendants, «il fallait réunir 400 signatures, nombre qui a été ensuite relevé à 800».
«Qu’est-ce qui figurera sur le bulletin de vote ?» «La photo du candidat en titre ?» «Des suppléants ? Du président du parti ?»
«La question du bulletin de vote n’est pas encore tranchée», répond le consul général.

D’autres questions, commentaires et avis de candidats à l’adresse du responsable consulaire : «La campagne, on va alors la commencer quand ?» ; «Des bus seront-ils mis à la disposition des électeurs pour se rendre dans les centres de vote ?» ; «On aurait souhaité que le ministre prolonge son séjour pour qu’on puisse lui demander des explications. Le ministre se déplace dans des zones où il y a une poignée de concitoyens, ici nous parlons de millions d’Algériens» ; «Je vous ai proposé la tenue d’un meeting en présence de tous les candidats, au moins les électeurs vont nous voir, comment voteront-ils pour des candidats qu’ils ne connaissent pas ?» ; «Deux sièges à l’APN pour représenter 500 000 électeurs, est-ce normal ?» ; «Certains partis ont commencé leur campagne avant la date réglementaire (fixée au 15 avril), ils ont de l’argent et sont puissants» ; «Celui qui enfreint la loi doit être exclu, on a des preuves» ; «Le FLN et les redresseurs du FLN ont commencé leur campagne avant l’heure, je propose une pétition pour exclure leurs candidats» ; «Il y a eu des tracts utilisant les symboles de l’Etat», et le candidat de montrer un tract du Front El Moustakbal, avec l’emblème national, les couleurs de l’Algérie portée par son candidat, une photo du candidat dans un meeting de soutien au président-candidat Bouteflika en 2009.

Le consul général, Rachid Ouali : «Nous avons pour mission d’assurer les conditions matérielles, organisationnelles du vote, de sensibiliser à une forte participation, nous voulons que les électeurs participent en nombre, par-delà le choix des candidats il s’agit de l’avenir de l’Algérie.» «Nous essayons de rapprocher au maximum les bureaux de vote des électeurs. Nous pourrons mettre à leur disposition des bus s’ils en formulent la demande.» «Un appel est lancé pour le respect de la législation, nous ne pouvons pas exercer un droit de police dans les rues et les quartiers de France.» «Vous avez signalé certains faits, il y a un droit de recours, exercez-le.» «Les enseignements seront tirés, nous sommes en train de construire ce processus démocratique.»

La réunion s’est déroulée en présence de quatre magistrats membres de la commission de supervision des élections, présents à titre d’observateurs. Aux journalistes qui les ont approchés, les membres de cette commission se sont prévalus de la réglementation pour dire qu’ils n’ont aucun avis à donner à la presse, qu’ils sont là pour régler les litiges et que seul le président de la commission nationale est habilité à s’exprimer. Le consul général de Paris était entouré des consuls de Bobigny et de Pontoise.


-Zone 1:
La zone 1 couvre les circonscriptions consulaires de Paris, Bobigny, Pontoise, Vitry-sur-Seine, Nanterre, Lille, Strasbourg et Metz.
491 237 électeurs inscrits répartis sur 83 bureaux et 10 centres de vote.
23 formations politiques ont présenté des listes et 92 candidats sollicitent leurs suffrages.

 

Nadjia Bouzeghrane
El Watan

Les jeunes au cœur des sollicitations des partis

Valoriser les ressources humaines que recèle le pays, préserver la stabilité du pays et développer l’économie, tel est le triptyque qui, tel un leitmotiv, sort de la bouche des dirigeants politiques en campagne électorale pour les prochaines élections législatives du 10 mai. Les jeunes sont au cœur de leurs discours politiques. Des chefs de parti ont souligné la nécessité de les mettre à l’abri des «dérapages» et des «sollicitations» étrangères sous couvert de démocratie. Le SG du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, qui a insisté, hier à El-Oued, sur l’essor économique, a appelé à préserver les jeunes des «dérapages» et mis en avant l’importance d’orienter les jeunes vers les filières scientifiques pour faciliter leur insertion dans le monde professionnel. M. Ouyahia n’a pas omis de mettre l’accent sur l’importance de la stabilité de l’Algérie qui, a-t-il dit, a été épargnée par les évènements vécus par certains pays arabes pour des raisons liées, entre autres, à «l’aspiration des Algériens à la quiétude, la disponibilité des ressources du pays et la sagesse du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, n’en pense pas moins, puisqu’il a appelé, de son côté, à Mascara, tous les partis «à veiller sur la stabilité et la sécurité du pays, acquises au prix des sacrifices consentis par des milliers d’Algériens». Il a estimé que la sécurité est un acquis qu’«il ne faut pas perdre en répondant aux appels venus de certains milieux étrangers qui, sous couvert de démocratie et de droits de l’Homme, visent à semer la discorde et la division parmi les Algériens comme ils l’ont fait avec d’autres pays». Pour le SG du FLN, le seul moyen de défendre le pays et sa stabilité est de participer massivement au scrutin du 10 mai prochain qui, estime-t-il, «sera une réponse claire à tous ceux qui doutent de l’exception algérienne», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, il a rappelé que l’Algérie a été le premier pays de la région à asseoir, dès 1988, la démocratie et le multipartisme, affirmant que «ce processus s’est poursuivi, depuis un an, avec les réformes politiques et législatives initiées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika».Moussa Touati (FNA) s’est intéressé, pour sa part, à l’exercice du pouvoir, en soulignant l’opportunité que représentent les élections du 10 mai prochain, pour le peuple algérien de «recouvrer sa souveraineté et son pouvoir de gérer les affaires du pays». Le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a aussi appelé les électeurs, depuis Annaba, à être «perspicaces» pour faire «le bon choix» parmi les candidats aux législatives aux fins de dégager une Assemblée populaire nationale (APN) «réellement crédible et représentative».La nécessité d’une «nouvelle classe» de dirigeants politiques pour l’Algérie, qui a pansé ses blessures, a été soulignée à Béchar, par le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou. «Notre pays a rendez- vous, le 10 mai, avec la légitimité constitutionnelle qui permettra l’émergence d’un nouveau paysage politique», a-t-il affirmé. Le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), Abdelkader Merbah, a porté son intérêt sur la relation gouvernants-gouvernés, en s’engageant, hier à Constantine, à «rétablir la confiance du peuple envers les institutions républicaines».Abdellah Djaballah (FJD) a plaidé, à Maghnia (Tlemcen), pour un intérêt particulier au développement économique et social des régions frontalières, et avancé plusieurs propositions de son parti, comme celle relative à la gestion de la «Zakat» à travers «la création d’un ministère délégué au ministère des Finances».Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a animé deux meetings à Djelfa et Médéa (Ksar El Boukhari). Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, s’est déplacé à Blida. Quant au président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, il était à Relizane (commune de Mazouna). Alors que, Bouguerra Soltani a animé un meeting à Annaba au nom de l’Alliance Algérie verte. Hamana Boucherma (PJ), Khaled Bounedjma (Fnjs), Amara Benyounès (MPA) et Ali Fawzi Rebaïne (AHD 54) ont animé des meetings successivement à Laghouat (commune d’Aflou), Relizane, Mascara et Saïda, et à Mostaganem, Souk Ahras et Khenchela. Abdelaziz Belaïd, Front El Moustakbal, Mohamed Cherif Taleb (Pnsd), Tahar Benbaïbeche (Fedjr El Djadid), Noureddine Bahbouh (Ufds) et Abdelkader Merbah (RPR), quant à eux, ont tenu des meetings électoraux, respectivement, à Boumerdès, El Bayadh, Oum El Bouaghi, Souk Ahras, Tébessa et Constantine. 

Les algériens de l’étranger zappent les législatives !


Monosyllabes, phrases bateaux, approximations et phraséologie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les prochaines élections législatives n’inspirent pas les jeunes algériens de l’étranger. Passionnés, motivés, ambitieux, ces jeunes ne le sont plus aussitôt le sujet abordé. Dépolitisés par une scène politique qui ne les a jamais intégrés, ils se passionnent plus pour la politique de de leur pays d’accueil aux conséquences plus concrètes sur leurs vies respectives.
Voici leurs avis
Djamila, Médecin dans le nord de la France : « ça ne m’inspire pas grand-chose pour le moment, il faudra revenir »
« Je vous avoue que je n’ai pas eu le temps de suivre la pauvre campagne présidentielle française qu’on ose nous soumettre… donc les législatives algériennes!!!
Par contre, j’espère tout de même voter. Pourquoi ? Parce que j’estime que même si  un pays est corrompu jusqu’à la moelle, je pense que quoi qu’il arrive, si le peuple s’exprime en masse d’une voix unie, il gagnera, s’il se tait on peut lui faire dire ce qu’on le veut et l’instrumentaliser… c’est peut être naïf, mais j’y crois…
Le vote est un droit qui a coûté cher à nos aïeux, autant s’en servir…ça c’était mon point de vue sur le vote dans l’absolu, maintenant sur les apports de ces prochaines législatives en particulier ça ne m’inspire pas grand-chose pour le moment, il faudra revenir. »
Mokrane, Voyagiste à Paris : « Au mieux, il n’y aura aucun changement»
« Voter ? Non. Mais la question aurait été plus compliquée à trancher si j’étais établi en Algérie. Si j’avais à le faire de manière convaincue avec l’offre actuelle, j’aurais vraisemblablement voté pour le FFS. Maintenant, je reste perplexe pour des élections qui ont l’habitude d’être conçues donc dilatées, de plus, j’ai un doute sur la marge de manœuvre (limitée) de la prochaine édition. Y aura-t-il du changement ? Je me dis qu’au mieux, y’en aura aucun, au pire Hulk s’emparera encore un peu plus de l’Algérie. »
Mounia, étudiante à Tunis : « je n’ai confiance en aucun parti »
« Je ne voterai pas, parce que je n’ai confiance en aucun parti. C’est vrai qu’il y a du nouveau, de nouveaux partis, de nouvelles personnalités, mais je ne les connais pas. De toute manière, il n’y a qu’un seul courant qui m’aurait fait déplacer au bureau de vote. C’est les laïcs, et il n’y en a pas. Je crois vraiment que ces élections ne vont servir à rien. Rien ne peut changer ainsi. »
Fouad, Etudiant qui vit entre Tunis et Alger : « je trouve que le boycott peut être une solution »
« Non je ne voterai pas, parce que je vois dans ces élections législative du 10 mai  une simple formalité afin de légitimer un régime et assurer sa continuité sans plus. Au mieux, un changement dans la continuité de la part de ce régime autoritaire qui après 50 ans d’indépendance ne veut pas lâcher prise et maintient le peuple Algérien otage dans son propre pays sans aucune lueur d’espoir ! C’est pour ça que je trouve que le boycott peut être une solution. Dans un autre monde, j’aurais voté pour Boudiaf, paix à son âme.
Le changement ? Sauf ouverture médiatique, et encore, si elle n’est pas biaisé d’avance avec des chaines de TV comme Chourouk TV ou Ennahar, ou une ouverture très contrôlée avec des nouveaux partis sélectionnés d’avances à deux mois des élections seulement, je n’en attends pas grand-chose. Je m’attends à une énième frustration de la part de notre peuple qui ne se fait plus d’illusion.
Dans l’absolu il doit y avoir une sorte de conférence nationale où tous les forces vives de la nation seraient invitées afin de créer le fondement de la deuxième république Algérienne avec l’armée dans les casernes et le citoyen au déçu de tout ! »
Lila, cadre associatif au Canada : « je ne suis pas politisé »
« Je ne vote jamais car je ne suis pas politisée. Je ne connais pas les personnes qui se présentent ni leur programme, et d’ailleurs je ne m’y intéresse pas. »
Aime L

Algérie - Les partis politiques en campagne boycottent-ils le Web?


La campagne pour les législatives du 10 mai 2012 enAlgérie a commencé. Du 15 avril au 6 mai, les partis politiques et les candidats à la députation vont tenter de convaincre leurs concitoyens à coup de slogans tirés de leur programme.
Mais la fièvre électorale ne passera pas par la Toile, observe le site d’information Maghreb Emergent.
«La mobilisation sur le Web, en vue des prochaines législatives, demeure quasi-nulle.» 
Certes, les principaux partis politiques algériens sont présent depuis les législatives de 2007. Mais force est de constater qu’ils n’accordent qu’une maigre considération à l’outil web.
Une revue des sites démontre le peu d’effort qu’ils font pour cette campagne 2012.
«Peu actualisés, ces sites officiels sont ternes, avec des interfaces sobres, sans interactivité avec les éventuels sympathisants. L’information disponible est composée de communiqués et des vidéos d’interventions des leaders du parti, des reprises d’articles de presse, l’annonce d’activités, lorsqu’elles existent, et un diaporama photos. Dans tous les cas, on est très loin de la tentative de mobilisation sur le Web.»
Signe de ce désintérêt flagrant pour le Web, la principale force politique du pays, le FLN, affiche sur son site officiel son programme électoral… de 2009.
«C’est l’an 1 de la conquête numérique» commente Maghreb Emergent qui relève que les autres grands partis font à peine mieux.
Reste que la webcampagne électorale trouve plus facilement sa place sur les réseaux sociaux, non sans une certaine confusion.
«Facebook, est devenu le recours privilégié des candidats, des équipes de campagne et même des partisans des partis politiques engagés dans la campagne électorale ou ceux opposés à ces élections. Mais la profusion de pages et de groupes Facebook fait qu’il est très difficile de reconnaître les officiels des faux profils.»
Cet recours à Facebook est moins vrai pour les grands partis qui ont un accès aux médias lourds. 
Pourtant, à l’aune du Printemps arabe, le pouvoir mobilisateur de l’Internet n’est plus à démontrer.
D'ailleurs, les boycotteurs des législatives du 10 mai ne se font pas prier et sont plus actifs sur l'Internet.
Et Maghreb Emergent de conclure :
«A voir l’activité politique des partis sur la toile, on est tenté de dire que la webcampagne est loin de figurer dans l’agenda des politiques malgré la proportion de plus en plus importante d’internautes en Algérie, qui atteint les 10 millions, soit environ 30% de la population.»

PODCASTS Sans Transition - Algérie: Elections législatives 2012

PODCASTS Sans Transition - Algérie: Elections législatives 2012

dimanche 15 avril 2012

Communiqué

Nous, candidats aux élections législatives algériennes du 10Mai 2012, avons constaté des irrégularités très graves où la loi électorale a été transgressée  par deux partis politiques et pas des moindres puisque il s’agit du FLN et des redresseurs du FLN ( Front El Moustakbal) de Belaid Abdelaziz, membre du comité central du FLN, député et président de l’UNJA.

Nul n’est censé ignorer la loi dit l’adage, sauf que ces deux formations ont fait fi de cette donnée et se croient encore au temps du parti unique où tout leur était  permis. Ces méthodes qu’on croyait révolues reviennent sans crier gare alors qu’on assiste à des explosions politiques et sociales dans les pays voisins et à une demande légitime du peuple Algérien d’opérer un changement pacifique sans heurts mais voilà que ces gens essaient de s’accrocher au pouvoir en bafouant la loi.

Alors que la campagne officielle ne commence que dimanche, ce sont déjà tous les marchés de la région Parisienne et les mosquées qui ont vu défiler des personnes distribuant des tracts et autres dépliants de ces deux partis et utilisant même des photos de l’emblème national, de ministres en exercice comme Abdelmalek Sellal, de Moudjahidines etc…

Pour faire face à cette entorse grave à la loi,  nous avons initié une pétition pour réclamer l’exclusion de ces deux formations du prochain scrutin, et si les autorités concernées ne tiennent pas compte de cette doléance, nous nous réserverons le droit de nous retirer de cette élection importante pour l’avenir de notre pays en laissant la place à un Etat FLN  et à sa progéniture du Front El Moustakbal.

Nous saisissons par la présente, le ministre de l’intérieur et la commission nationale de surveillance afin que des décisions appropriées soient prises pour mettre un terme à ces dérapages.

Les signataires :

FAN Badache Choukri

MAJD Dellani

PRA Berrache

AHD 54 Ait Mokhtar

PNSD Mourad Tounsi

ELADALA Lounis Ahcene

EL KARAMA Kourichi

JIL JADID Bendali

Les autres partis qui souhaitent signer cette pétition peuvent le faire au numéro 0660475372 (Omar Ait Mokhtar).

Le RND a souhaité lire le texte pour pouvoir y réfléchir et éventuellement le signer, le MPA  a précisé qu’il prendra une décision après avoir averti les instances nationales à Alger, le FFS a, quant à lui,  jugé cette action inopportune.

A noter que le candidat Said Naili est venu s’excuser, devant toute l’assistance réunie au consulat général et devant la commission de surveillance, et a proposé d’être le dernier numéro (23) dans la liste tirée pour l’attribution des tableaux d’affichage ce qui, bien évidemment, est une reconnaissance de fait de ces dépassements.

Samir Bouakouir est catégorique : « le FFS ira au bout des législatives »

Samir Bouakouir, ex responsable du FFS en charge de la communication dans les années quatre vingt dix, qui conduira la liste émigration de son parti pour la région France- nord, a animé samedi une conférence de presse pour expliquer les raisons qui ont conduit son parti à prendre part aux législatives du 10 mai prochain.

Se faisant l’écho de l’argumentaire déjà décliné par le premier secrétaire au moment où la décision de participation était prise le mois dernier, Samir Bouakouir expliquera : « notre participation est tactique dans la mesure où nous ne cautionnons pas ces élections par ce qu’elles pourraient être nécessairement la solution à la crise mais pour remobiliser la société et faire émerger une vraie conscience politique et une vraie culture citoyenne ».

D’insister que « c’est cela le sens de notre participation » réfutant au passage l’information selon laquelle le FFS compte se retirer de la course. « A ce jour, il n’a, en aucune manière, été question du retrait du FFS de ces élections et le parti ira jusqu’au bout de son choix » tranche t-il.

Pique au RCD

Bouakouir profite pour lancer indirectement une pique au RCD qui n’a de cesse de répéter que le FFS avait négocié un quota de députés en échange de sa participation aux législatives en guise de caution démocratique. « Notre participation au scrutin n’est en aucun cas liée aux garanties données sur la régularité du scrutin » dit-il encore en déplorant l’interprétation erronée sur cette participation, rapporté par la presse.

Selon lui? un démenti a été fait dans ce sens par le parti et que les propos d’un responsable du FFS ont été détournés de leur contexte, puisqu’il n’était pas question de retrait du parti de ces élections mais, plutôt, d’un éventuel retrait de la commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL).

Pour montrer que le choix du FFS n’est pas du tout lié aux péripéties de la commission de surveillance des élections, Samir Bouakouir évoquera à nouveau le sens de la participation de son parti en clarifiant bien que « notre objectif, est, d’une part, d’utiliser la tribune de la future Assemblée nationale pour susciter le débat d’idées, populariser nos mots d’ordre, porter la voix des laissés-pour-compte et être une force de propositions et, d’autre part, agir avec les forces et personnalités politiques crédibles pour construire un rapport de force politique favorable à une alternative démocratique et sociale ».

Le responsable du FFS, portant un regard critique sur la politique « boycotiste » du parti , estime que cette démarche, notamment lors des élections locales de 1990, n’est pas « une forme efficace qui permet de mobiliser les Algériens autour de projets de société d’intérêt général. « Compte tenu de la situation nationale, marquée par une société désintéressée de la chose politique, et de la situation géopolitique, avec l’exemple le plus récent du Mali voisin, la question du boycott dans une telle conjoncture ne rimerait à rien », a-t-il convenu.

Et d’argumenter à nouveau : « nous estimons, au contraire, au parti que la meilleure manière de faire émerger un rapport de force politique favorable à l’alternative du changement démocratique est de participer et créer des canaux de communication et notre participation au scrutin nous permettra d’y parvenir ».

Toujours sur la question du boycott, le représentant du FFS, dira également que celui-ci qui « n’est qu’un autre appel à l’abstention est l’expression aujourd’hui du renoncement, de la démission et de la fatalité ». « Le boycott est une coquetterie intellectuelle en complète contradiction avec la nécessité de réhabiliter le politique et en total retrait avec les exigences d’un contexte général (…). De ce point de vue, il peut même constituer une faute politique », a-t-il relevé.

Pour le représentant du FFS, la campagne électorale devrait être l’occasion d’un « vrai débat » sur les questions qui préoccupent l’Algérie et sur la manière de rendre le changement démocratique possible dans le pays. Abordant, par ailleurs, la situation de la communauté algérienne en France, il a énuméré une série d’engagements que le parti entend prendre en sa faveur. Parmi ces mesures, il a indiqué que le parti s’engage à s’associer à toutes initiatives visant à dénoncer « les comportements xénophobes, racistes et discriminatoires » quels que soient les auteurs.

Parmi ces engagements aussi et qui seront précisés sous forme de propositions dans le programme du FFS qui sera rendu public en Algérie à l’occasion du lancement officiel de la campagne électorale, il y a lieu de citer, également, la mesure exigeant le respect de l’application des accords bilatéraux entre la France et l’Algérie.

Abbès Zineb

Bouteflika persiste et souligne « l’importance » des législatives du 10 mai

On a jamais vu le président Bouteflika s’impliquer autant dans une élection comme pour les législatives du 10 mai prochain. C’est un rendez-vous qui lui tient particulièrement à coeur. Il a donné sa parole. Il veut qu’elles soient une réusite. D’autant plus que le monde va nous observer à la loupe. Surtout après ce qui s’est passé dans certains pays arabes.

Samedi, saisissant l’opportunité de « Youm El Ilm », célébrée chaque année le 16 avril, il fait de nouveau un plaidoyer pour une participation massive à ces élections dont il n’a de cesse de souligner l’importance. Danse même message, il met également en exergue la nécessité de la réussite de ces élections, rappelant qu’au terme de leur tenue« une haute instance de législation et de contrôle figurera parmi les grandes institutions de la République ».

De rappeler, en rapport avec son engagement solennel, la tenue d’un scrutin libre et transparent. « L’Etat a donné toutes les garanties pour des élections libres et transparentes », dit-il à ce propos. Outre la présence de plus 500 observateurs internationaux, il ya aussi la mise en place de deux commissions, l’une composée de représentants des partis politiques et l’autre de magistrats , en plus des urnes transparentes, pour la première fois et de la remise de PV de dépouillement aux représentats des partis politiques.

Ces garanties étant réaffirmées encore, le président Bouteflika en appelle aussi à la responsabilité des partis politiques et des candidats eux même et aux citoyens. « Il appartient, donc, aux partis politiques, aux citoyennes et citoyens d’assumer leur rôle et de prendre leur responsabilité, afin que les sacrifices des femmes et des hommes qui ont lutté pour l’indépendance et l’intégrité territoriale de ce pays, ne soient pas vains, et que ceux qui se sont voués à la défense de sa souveraineté et de son développement puissent avoir leur part de reconnaissance ».

Dans une sorte de projection de ce que sera la future assemblée, diversifiée et plurielle, le chef de l’Etat soutient qu’ « aucune démocratie véritable, représentative ou participative soit-elle, ne peut de ce fait, être promue sans assemblées élues aux niveaux local et national, des assemblées qui rassemblent différents courants intellectuels et politiques, et réunissent une composante humaine diversifiée et de qualité, des assemblées ».

Et d’insister pour dire de ces assemblées qu’il voit comme « cadre de réflexion et d’action, comme réservoir de compétence et de savoir-faire, comme instance de consultation et de contrôle » doivent être surtout« représentatives de la volonté du peuple, de tout le peuple algérien avec ses différentes composantes, catégories et tendances, avec sa majorité et sa minorité, ses grands partis et ses petits partis, des assemblées qui adhèrent à ses préoccupations et répondent à ses aspirations, des assemblées que nous voulons pleinement engagées dans l’élaboration des textes et des décisions, et dans la mise en place des plans et politiques à même de servir le pays et la population ».

Le contexte historique dans lequel ces élections décisives pour l’avenir du pays n’est pas indifférent. Elles interviennent, note le président Bouteflika « dans un climat de défis internes et externes très sensibles »Et dans ce qui semble être une sorte de défense pro domo de la position diplomatique de l’Algérie, par rapport au « Printemps arabe », le chef de l’Etat tente de remettre les pendules à l’heure.

L’Algérie n’a jamais été en marge de l’histoire. Elle a été à l’avant-garde des pays qui ont accompagné le mouvement d’émancipation qui s’est développé dans le monde au lendemain de la 2ème guerre mondiale, en réponse aux critiques des observateurs nationaux qui ont estimé que la position de l’Algérie était en décalage par rapport aux évolutions régionales en cours.

Et de convoquer encore la révolution algérienne et son prestige planétaire pour rappeler à l’appui de son propos que l’Algérie « a mené une grande révolution sous l’étendard des valeurs humaines universelles que sont le droit, la liberté, la justice, la tolérance et les droits de l’Homme et tout ce qui donne sa quintessence à la démocratie, des valeurs qui sont restées vivaces et ancrées dans notre société même durant les phases les plus difficiles de l’Histoire ».

Revenant à la situation politique actuelle de l’Algérie, le président Bouteflika, comme pour renvoyer la balle à ceux qui nous font la leçon sur la démocratie, rappelle :« l’Algérie aujourd’hui, un pays pionnier qui s’est soumis à une expérience démocratique pluraliste élargie qu’il œuvre à consacrer et approfondir à tous les niveaux. De même, qu’il veille au respect et à la promotion des libertés et des droits de l’Homme dans leurs aspects politique, économique, social et culturel, tout en poursuivant l’adaptation de son arsenal juridique national aux besoins et à l’évolution de la société d’une part, et aux transformations globales et exigences des standards internationaux en vigueur, d’autre part ».

Khidr Omar
Algérie1.com
 

mercredi 11 avril 2012

M. Halim Benatallah : Le vote de la communauté nationale établie en France débutera le 8 mai prochain

Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, a annoncé, hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, que le vote de la communauté nationale établie en France dans le cadre des élections législatives du 10 mai prochain débutera le 8 mai au lieu du 5 mai. La date du vote de la communauté nationale établie en France a été changée car le 5 mai coïncide avec le deuxième tour de l'élection présidentielle en France, a précisé M. Benatallah .Plusieurs rencontres ont été organisées avec les responsables consulaires afin de prendre les mesures nécessaires pour garantir le bon déroulement du scrutin législatif, a indiqué le ministre.  Le taux de participation de la communauté nationale à l'étranger aux  prochaines législatives  dépend de la capacité des candidats à convaincre le corps électoral avec leurs programmes, a estimé M. Benatallah, soulignant le niveau intellectuel élevé" des candidats à l'étranger, notamment en France. Le corps électoral de la communauté nationale établie à l'étranger s'élève  à 988.229 électeurs, dont 80% se trouvent en France, contre 928.403 recensés lors de l'élection présidentielle de 2009. Cet électorat est réparti dans quatre zones géographiques disposant chacune de deux sièges au Parlement. Sur les quatre zones géographiques instituées, deux sont en France. La zone 1 regroupe les circonscriptions consulaires de Paris, Nanterre, Bobigny, Vitry, Pontoise, Lille, Strasbourg et Metz.La zone 2 est constituée des circonscriptions consulaires de Lyon, Besançon, Nantes , Saint-Etienne, Marseille, Nice, Grenoble ,Montpellier, Bordeaux et Toulouse. Le consulat général d'Algérie à Marseille a été choisi comme lieu de dépôt de candidatures dans cette zone pour les prochaines élections  législatives.
Lamia.Z