mardi 30 octobre 2012

Constantine : journées "cinéma et Révolution" au palais de la culture


Le parcours du cinéaste de la révolution algérienne, René Vautier et sa contribution dans la naissance du cinéma algérien ont étrenné les journées "cinéma et Révolution", ouvertes lundi soir au palais de la culture Malek-Haddad de Constantine.
C’est en effet par un documentaire consacré à ce pionnier du cinéma algérien qu’a débuté cette manifestation de trois jours organisée en célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale par l’Office communal de promotion des activités culturelles et artistiques de Constantine, en collaboration avec l’association "Adhoua".
Ce documentaire réalisé en 2004 par Ali Aissaoui, projeté devant une audience restreinte composée des participants et d’invités, a convoqué l’esprit révolutionnaire et de défi qui a présidé à la naissance du cinéma algérien.
A travers le parcours de René Vautier et son engagement aux côtés de la Révolution algérienne, le documentaire évoque, par ricochets, le souvenir d’autres pionniers et pères fondateurs du cinéma algériens à l’instar de Djamel- Eddine Chanderli, Pierre Clément et d’autres qui avaient saisi toute l’importance de l’image dans la diffusion de la voix de la cause du peuple algérien dans le monde.
Ce documentaire qui pose un jalon dans l’écriture de l’histoire du cinéma algérien rappelle également l’importance d’une écriture plus approfondie de cette très belle page de l’Histoire de la Révolution et aussi l’importance pour une nation de fabriquer ses propres images, même en temps de paix.
S’il a eu le mérite d’évoquer les noms de bon nombre d’acteurs ayant joué un rôle dans les premiers pas du cinéma algérien, le documentaire d’Ali Aissaoui n’a pas pour autant cité tous ses acteurs ni précisé leurs rôles, dans ce film dont ce n’est d’ailleurs pas le but.
A titre d’exemple le nom de Serge Michel qui eut également un rôle de premier plan dans la merveilleuse histoire de la naissance maquisarde du cinéma algérien, n’a pas été cité dans ce documentaire comme celui de bon nombre d’autres acteurs.
La manifestation qui se poursuit jusqu’au 1er novembre compte raviver cet esprit révolutionnaire qui a guidé la naissance du cinéma algérien, à travers la projection d’un certain nombre de films qui se sont inscrits dans cet esprit et qui ont été réalisés après l’indépendance.
Des films-phares ayant eu pour sujet le combat libérateur du peuple algérien sont au programme de cette manifestation qui prévoit la projection de "Patrouille à l’est’, "Le vent des Aurès", "Chroniques des années de braise", "La Bataille dÆAlger" et des films plus récents comme "Benboulaid" et "Zabana".
Saïd Ould Khelifa le réalisateur de ce dernier long métrage, est attendu mercredi pour assister à la projection de ce dernier-né du cinéma de la Révolution mais la manifestation, d’après l’audience très restreinte observée à son ouverture, semble souffrir d’une insuffisance d’information et de communication.
De tous les réalisateurs hors Constantine invités, seul Amar Laskri a fait le déplacement pour la cérémonie d’ouverture, aux côtés des comédiens Hacène Kechache et Chafia Boudraâ.
Une exposition d’affiches de films et de photographies de figures marquantes du 7ème art algérien est organisée dans le hall du palais de la culture Malek-Haddad en marge de cette manifestation.
aps

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

VOS RÉACTIONS