mardi 30 décembre 2014

Houari Boumediene . Il y a 36 ans maintenant, s’éteignait l’une des plus grandes figures de la politique et du pouvoir algérien.


On retiendra de cette figure incontournable du pouvoir algérien 


discours sur les travailleurs algériens partis émigrer en France, qui retentit encore aujourd’hui dans les mémoires des anciens : “Koulou Trab Bladkoum Ou’matrouhouch L’França !!” (“Mangez de votre terre ici en Algérie au lieu d’aller immigrer en France où vous êtes très mal traités) 

Il y a des hommes qui marquent l’Histoire à jamais. Lorsque les gens partent, la mémoire a tendance a ne conserver que les meilleurs moments, comme dans les bons vieux film Hollywoodiens, sur un Happy End. Il y a 36 ans maintenant, s’éteignait l’une des plus grandes figures de la politique et du pouvoir algérien. En politique, il est  exclu de faire dans le sentiment. Il s’agit de juger les faits, actions et résultats. Non l’homme. Que retient-on de Houari Boumediene 36 ans plus tard ?

Lorsque l’on demande à quelques anciens de qualifier en un mot l’homme qui fut à la tête de l’Algérie durant leur jeunesse, les anciens d’aujourd’hui, jeunesse d’hier sous Boumediene, répondent d’une seule voix “la fermeté”, avant de poursuivre “ça reste, tout de même, le meilleur président de l’Algérie”. Meilleur est un bien grand mot. Disons que parmi tous les chefs d’Etat que l’Algérie ait connu, son bilan n’est pas le pire. De sa prise de pouvoir en douceur, en passant par ses réformes, sa charte nationale, ses déclarations phares, petit retour sur le parcours de celui qui, à l’âge de 13 ans déjà, a été confronté aux événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif et Guelma, un moment clé dans son futur engagement, qui le marquera à vie et dont il dira plus tard : « Ce jour-là, j’ai vieilli prématurément. L’adolescent que j’étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu’il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »
En 1932, l’Algérie est encore française. Aïn Hassainia s’appelle alors Clauzel. C’est dans cette petite commune de la wilaya de Guelma comptant parmi les plus anciennes d’Algérie, que dans la chaleur d’un 23 août, Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Ben Brahim Boukharouba, voit le jour au sein d’une famille de paysans berbère et pauvre du Constantinois.
Engagé politiquement depuis son plus jeune âge, et après être passé par les université de Tunis et du Caire, il poursuit sa formation politique au sein du “bureau du Maghreb arabe” qui échafaude une insurrection contre le système colonial français à l’échelle de toute l’Afrique du Nord. Sa formation politique devient également militaire. Membre du groupe des quinze étudiants envoyés en août 1953 par le bureau du Maghreb arabe suivre des séances d’instruction à l’école de guerre d’Alexandrie, il recevra ensuite un entraînement militaire dans un camp proche du Caire.
1965, prise du pouvoir
En 1955, Boumediene retourne en Algérie et intègre l’ALN (Armée de Libération Nationale). Rapidement, le natif de Guelma gravit les échelons du pouvoir. Alors Chef d’état-major de « l’armée des frontières » forte de 35 000 hommes, bien équipée et disciplinée, il devient, une fois l’indépendance acquise par l’Algérie, vice-président et ministre de la Défense du Conseil de la Révolution, présidée alors par Ben Bella. Ses conceptions politiques et sa vison du pouvoir divergent de ce dernier. Le 18 juin 1965, dans le dos de Ben Bella, alors en visite dans l’Oranais, le colonel Houari Boumédiène prépare son coup d’État, qui aura lieu le lendemain à Alger. Non loin de l’appartement du colonel Boumediene, se trouve la Villa Joly, où réside le chef de l’Etat, à proximité de la Villa Arthur habitée par Bouteflika. Non loin se trouve l’état major de l’ANP (armée nationale populaire), mis au parfum du déroulement de l’opération. Houari Boumédiène confie l’arrestation du président de la République au chef d’état-major de l’armée, le colonel Tahar Zbiri et la Sécurité militaire.
19 juin 1965. Le réveil du président est net et solennel : “Au nom du Conseil de la Révolution, j’ai l’ordre de vous arrêter sous l’inculpation de haute trahison.” Dans une voiture noire, le moteur tourne. Trois officiers encadrent le président. Il est sommé de monter à bord du véhicule. Les portes claquent. La voiture démarre vers une direction inconnue. Au quartier général de Boumediene, le téléphone sonne : “Mission accomplie” glisse le colonel Zbiri.Le 19 juin, le soleil se lève sur l’Algérie et avec elle, un nouveau président voit le jour. Boumediene justifie l’intervention du 19 juin en dénonçant « la mauvaise gestion du patrimoine national, la dilapidation des deniers publics, l’instabilité, la démagogie, l’anarchie, le mensonge et l”improvisation (qui) se sont imposés comme des procédés de gouvernement » sous son prédécesseur.
13 ans aux commandes de l’Etat algérien
Le règne de Boumediene sera marqué par le développement du modèle socialiste. Sur la base de ce modèle, il construit beaucoup d’usines et d’écoles. Et au grand dam de la France, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, il procède à la nationalisation des hydrocarbures. Les nouveaux membres du pouvoir sont favorables au non-alignement et à l’unité des pays arabes et africains.
La nationalisation est un des succès majeur de Boumediene, qui lui conférera d’ailleurs une importante dimension internationale. L’ex-militaire a en effet réussi là où l’Iranien Mossadegh avait échoué.
Acquis à la cause des mouvements de libération, le président algérien organise, au cours de l’année 1973, le sommet des non-alignés, auquel se joignent les plus grands dirigeants du Tiers-Monde.
Un an plus tard, toujours en soutien au mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, il organise, en véritable leader du Tiers-Monde, une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les matières premières. A cette occasion, il prononcera un discours exposant une doctrine économique, visant à mettre en place un nouvel ordre économique international plus juste pour les intérêts du Tiers-Monde.
Une nouvelle politique pétrolière est adoptée en 1975 lors du sommet de l’OPEP accueilli par Boumediene. A la suite de ce sommet, il œuvrera pour la paix entre l’Iran du Chah et l’Irak de Saddam Hussein.
En Algérie, à l’été 1976,  une charte nationale est adoptée par référendum. Elle se compose d’un ensemble de textes et vise à réaffirmer la langue arabe comme étant non seulement la langue nationale et officielle du pays, mais aussi la langue que la nation s’efforcera de promouvoir dans le pays, dans un contexte où la question de l’identité kabyle est un facteur de tension avec les autorités nationales. La charte établit également la création du poste de président de la République soumis au suffrage universel et la constitution d’une Assemblée législative.
Une mort suspecte
On apprend au cours de l’année 1978 que le président Houari Boumediene souffre de la maladie de Waldenström, une maladie du sang, mais les circonstances qui conduiront à son décès le 27 décembre 1978 restent encore floues et entourées de mystères. Désormais, ses apparitions se font de plus en plus rares. Il partira se faire soigner en URSS du 29 septembre au 14 novembre 1978. Le diagnostic fera état d’une “hématurie avec tumeur maligne de la vessie”.  Son frère décide de lui rendre visite le 12 octobre, mais Boumédiène, exaspéré par le fait que ce voyage ait été financé avec de l’argent public, lui demande immédiatement de retenir la somme de son salaire de président. Il y a 36 ans jour pour jour, dans le creux de la nuit, à 4 heure du matin et avant de voir poindre à nouveau la lueur du soleil, Houari Boumediene rendit son dernier souffle à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger.
Selon l’ex-ministre des Affaires étrangères irakien Hamed Jabori,Boumediene aurait été empoisonné par les services irakiens avec du thallium. On retiendra de cette figure incontournable du pouvoir algérien ses engagements pour la libération de l’Algérie et des peuples du Tiers-Monde, sa politique intérieure de nationalisation et cette phrase lors d’un discours sur les travailleurs algériens partis émigrer en France, qui retentit encore aujourd’hui dans les mémoires des anciens : “Koulou Trab Bladkoum Ou’matrouhouch L’França !!” (“Mangez de votre terre ici en Algérie au lieu d’aller immigrer en France où vous êtes très mal traités)
Algérie Focus

Anissa Boumediene (Interview Exclusive avec Mme veuve H Boumediene) 30/12/14


HOUARI BOUMEDIENE : Un visionnaire en avance sur son temps



dimanche 30 novembre 2014

Caravane de la mémoire nationale: appelllaux jeunes à contribuer à la consolidation de l'unité et de la stabilité du pays

Le ministre de la jeunesse, Abdelkader Khomri a appelé, dimanche à Batna, les jeunes à contribuer à la consolidation de la stabilité et de l'unité nationales, à la consécration de la démocratie et à la croissance économique du pays.
Les défis d'aujourd'hui "consistent à consolider la stabilité et l'unité de l'Algérie, à développer son économie et à consacrer la démocratie (...) sur la base de la paix et de la réconciliation nationale", a indiqué M. Khomri lors d'un rassemblement de jeunes, organisé à la salle omnisports du 1er novembre 1954 à Batna, à l'occasion de l'arrivée samedi soir de la caravane dédiée à la mémoire nationale dans cette wilaya, en provenance d'Alger.
L'objectif de cette caravane, qui compte 1954 jeunes (symbolisant la date du déclenchement de la révolution nationale) venus de 48 wilayas, "est de réaffirmer le patriotisme des jeunes algériens et leur attachement à l'unité du pays et aux principes de la génération de la révolution nationale", en vue de poursuivre l'édification d'une Algérie démocratique, fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale.
Le ministre a salué le rôle des jeunes dans la bataille d'édification du pays depuis l'indépendance et la consécration du choix de la réconciliation nationale, initié par le président de la République, "en vue de panser les blessures du passé et éteindre le feu de la discorde".
M. Khomri a salué "le patriotisme et le courage" des jeunes algériens qui veulent asseoir une démocratie productive d'idées et de valeurs, dans le cadre du dialogue, de la concertation et du respect mutuel.
Le ministre des moudjahidine, Tayeb Zitouni qui a adressé une lettre à ce rassemblement, lue par le directeur du secteur de la wilaya de Batna, a appelé les jeunes à maintenir le contact avec la génération de la Glorieuse révolution nationale".
M. Zitouni les a appelés à rester fidèles au serment fait aux martyrs et aux moudjahidine, "en acquérant le savoir et les connaissances et en suivant les pas des héros de la Révolution nationale".
Plusieurs membres de la famille révolutionnaire de la wilaya  historique ont été distingués à cette occasion, outre l'organisation de visites guidées au niveau de plusieurs sites historiques à Batna.
La caravane se rendra lundi à Khenchela.
APS

mercredi 12 novembre 2014

COMMÉMORATION DE L'ARMISTICE À ORAN : En souvenir des 26.000 Algériens morts pour la France

Les autorités civiles et militaires algériennes, les ambassadeurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d'Allemagne en Algérie, une délégation d'anciens combattants ect. ont participé à la célébration de cet événement

Les autorités civiles et militaires algériennes, les ambassadeurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d'Allemagne en Algérie, une délégation d'anciens combattants ect. ont participé à la célébration de cet événeme


Pendant la Première Guerre mondiale, 175.000 soldats algériens étaient mobilisés pour défendre la France.
C'est à la nécropole du Petit Lac d'Oran où sont notamment enterrés des soldats d'Algérie, de France, d'Amérique et du Royaume-Uni, et qui a longtemps abrité un carré allemand, que l'ambassade de France en Algérie a célébré, hier, l'Armistice du 11 Novembre 1918. Les autorités civiles et militaires algériennes, les ambassadeurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d'Allemagne en Algérie, une délégation d'anciens combattants, des élèves algériens et des représentants de la communauté française ont participé à la célébration de cet événement qui marque la fin de la Première Guerre mondiale.
Cette célébration organisée à Oran s'inscrit dans le droit fil de la présence, lors du défilé du 14 Juillet dernier, sur les Champs-Elysées, du drapeau algérien et de sa garde. Elle se veut aussi un hommage particulier aux 175.000 soldats d'Algérie qui ont pris part aux combats, dont 26 000 sont morts pour la France, ainsi qu'aux anciens combattants algériens qui ont contribué, il y a soixante-dix ans, à la libération du territoire européen.
Dans son allocution, Bernard Emié, ambassadeur, haut représentant de la République française en Algérie, a indiqué que notre devoir est de nous incliner devant la mémoire des millions de soldats, victimes de la Première Guerre mondiale. Il a rendu hommage aux combattants algériens. «Je veux particulièrement mentionner les cent soixante-quinze mille soldats, sous-officiers et officiers algériens qui prirent une part déterminante à ce conflit, au cours duquel vingt-six mille d'entre eux perdirent la vie. Ils écrivaient par ce sacrifice, une page de l'histoire de la France et de l'Algérie qui, aujourd'hui encore, confère aux relations entre nos deux pays, son caractère exceptionnel et égal à nulle autre», a-t-il dit.
Il a ajouté que ces liens tissés lors des combats menés en commun se confirmeront, au cours de la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle les soldats algériens prirent une part essentielle à la lutte pour la liberté contre le nazisme.
«La France n'oublie pas ce qu'elle doit à ces soldats venus d'Algérie. Elle a, au contraire, souhaité graver dans la pierre de ses monuments les plus prestigieux le souvenir de cette contribution, comme, par exemple, au Mémorial consacré aux soldats musulmans de Verdun», a-t-il affirmé.
L'ambassadeur évoque également la présence, lors du défilé international du 14 Juillet dernier sur les Champs-Elysées, pour marquer le centième anniversaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale du drapeau algérien et de sa garde et, plus généralement, à la place importante de l'Algérie dans les manifestations organisées dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale.
L'orateur a fait le lien entre l'engagement d'hier pour la dignité et la liberté et celui d'aujourd'hui en matière de «la lutte que doivent mener ensemble nos pays respectifs, contre le terrorisme et à laquelle ils apportent une réponse, pour l'essentielle, commune».
Pour sa part, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, Joan A. Polaschik, a exprimé la satisfaction de son pays quant au partenariat entre l'Algérie et l'Otan.
«Les Etats-Unis se réjouissent du partenariat grandissant entre l'Algérie et l'Otan et remercient le gouvernement Algérien de se joindre à nous aujourd'hui pour cette commémoration», a-t-il déclaré.
Il a souligné qu'à travers l'engagement pris de principes démocratiques partagés, de libertés individuelles et d'Etat de droit, «les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont bâti une alliance durable qui a promu la paix et la stabilité pendant des décennies». «C'est un privilège de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont servi leur nation, en un lieu sacré où tant d'entre eux ont combattu vaillamment pour défendre leur pays et où beaucoup ont fait l'ultime sacrifice pour leur patrie», a-t-il soutenu. L'ambassadeur US a exprimé son émotion de se tenir en ce lieu sacré avec des collègues et amis qui, autrefois se sont entrebattus férocement et maintenant sont amis et partenaires. Aux USA, a-t-il rappelé, l'anniversaire de l'armistice est commémoré par des actions de grâce, de prières et d'exercices conçus pour perpétuer la paix dans un esprit de bienveillance et de compréhension mutuelle entre les nations.
L'expression

dimanche 2 novembre 2014

jeudi 30 octobre 2014

Chronologie de la révolution source l'APS

24 juin 1954

Réunion du Groupe des 22



La réunion du Groupe des « 22 » le 24 juin 1954 à Clos Salembier (El Madania-Alger), présidée par Mustapha Benboulaid, est considérée par les historiens comme étant le premier jalon sur la voie du soulèvement armé contre le système colonial à travers le déclenchement de la Guerre de libération, le 1er novembre 1954. La crise que connait le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) avait poussé des membres de l’Organisation Secrète (OS) à ouvrer pour la sauvegarde du parti de l’éclatement à cause du conflit opposant « Messalistes » et « Centralistes ». C’est ainsi qu’ils créent le 23 mars 1954 le Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action (CRUA). L’objectif du CRUA, comme l’indique son sigle, est de ressouder les rangs du parti et engager ce dernier dans « l’action direct », c’est-à-dire la guerre de libération. Après la dissolution par le parti de l’OS, suite a sa découverte par la police coloniale, Mohamed Boudiaf avait gardé le contact avec les anciens militants et était chargé, par Hocine Lahouel, responsable du parti à Alger, pour remettre les choses en place et passer ainsi à l’action, à savoir la lutte armée. Boudiaf réunit alors une équipe de 22 personnes dans la villa d’Elias Derriche à Clos Salembier, le 24 juin 1954, présidée par Mustapha Ben Boulaid. A l’issue de cette réunion, une motion fut adoptée condamnant les actions allant dans le sens de semer la division au sein du parti, prônant, dans ce cadre, la nécessité du déclenchement de la lutte armée et décidant enfin de la nomination d’un responsable national chargé d’appliquer les objectifs fixés par la réunion. Mohamed Boudiaf est alors nommé au poste de coordinateur. Ce dernier fait appel à Mustapha Ben Boulaid, Didouche Mourad, Larbi Ben M’hidi et Rabah Bitat pour former avec eux le Comité des cinq chargés d’appliquer la résolution adoptée par la réunion des « 22 ». Ce Comité s’élargit par la suite à un sixième membre en s’adjoignant Krim Belkacem.



23 octobre 1954

La réunion des Six

La réunion du groupe des 22 historiques, qui a décidé en juin 1954 de passer à la lutte armée contre la France coloniale pour arracher l’indépendance de l’Algérie, a chargé un groupe de cinq de ses membres des préparatifs. Composé de Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Mustapha Benboulaid, Mourad Didouche et Rabah Bitat, ce collectif s’est élargi par la suite à Krim Belkacem pour former le «Comité des Six». Après plusieurs rencontres, les Six s’étaient réunis une dernière fois le 23 octobre 1954 à Bologhine (Alger), plus exactement au 24, rue Comte-Guillot, actuellement avenue Bachir Bedidi, pour arrêter le plan définitif de passage à la lutte armée. C’est ainsi que la date du 1er novembre 1954, à partir de minuit, a été choisie pour le déclenchement de la Révolution algérienne. Sur le plan militaire, ils ont procédé au partage du territoire national en cinq zones (les Aurès, le Constantinois, la Kabylie, l’Algérois et l’Oranie) ; chacun d’eux s’est vu confier la direction d’une zone à l’exception de Boudiaf qui a été chargé de la coordination. Les Six ont également adopté une proclamation intitulée «Appel au peuple algérien», rendue publique dès le 1er novembre, et ont prévu de se revoir en janvier 1955 pour une réunion d’évaluation.

1 novembre 1954

Le 1er novembre 1954 sonne le glas sur le mythe de "l’Algérie française"

Le 1er novembre 1954, date du déclenchement de la guerre de libération nationale, qui avait sonné le glas sur le mythe de "l’Algérie française", demeure une date à forte charge symbolique pour les Algériens, qui célèbrent son 60e anniversaire. 60 ans après, la Déclaration du 1er novembre 1954, premier document officiel annonçant la naissance du Front de libération nationale (FLN) et de la résurrection d’une nation jalouse de sa liberté, demeure toujours d’actualité de par la vision de ses rédacteurs qui avaient jeté les premiers jalons d’un Etat algérien indépendant.

18 avril 1955

Conférence de Bandung : premier succès diplomatique du FLN sur la France

Dès le déclenchement de la Révolution, le Front de libération nationale (FLN) s’est préoccupé de l’internationalisation du conflit armé contre la France, comme moyen de lutte pour l’indépendance, et la conférence de Bandung d’avril 1955 lui a permis de lancer cette question. La lutte armée s’est ainsi doublée d’une action diplomatique avec comme objectif de sensibiliser l’opinion mondiale à la cause algérienne, d’intéresser les gouvernements étrangers et de mobiliser les instances internationales. En plus d’une aide matérielle (livraison d’armes), le FLN cherchait surtout un soutien moral sous forme de pressions sur la France à propos de sa politique algérienne.

20 août 1955

Offensive du nord constantinois

De nombreux historiens s’accordent à affirmer que l’offensive du nord-Constantinois, du 20 août 1955, a été un « tournant décisif » dans la guerre de libération nationale, voire une étape clé dans le processus de lutte pour l’indépendance du pays. L’offensive du nord-Constantinois a été décidée dans un contexte marqué par des tentatives de la France coloniale de nier, auprès de son opinion publique et sur la scène internationale, le caractère révolutionnaire des « événements d’Algérie ». Elle est allé jusqu’à accuser des parties étrangères, à l’instar des Egyptiens et des communistes, d’être derrière ces événements. De plus, depuis le déclanchement de la guerre, l’armée coloniale assiégeait les Aurès et la Kabylie dans une tentative d’asphyxier les maquis et de « tuer la révolte là où elle est née ».

19 mai 1956

Grève du 19 mai 1956 : les étudiants à la disposition de la Révolution

Après avoir apporté son soutient à la Révolution, l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) décide de s’impliquer dans la lutte en appelant les étudiants à la grève illimitée à partir du 19 mai 1956 et à se mettre à la disposition du Front de libération nationale (FLN). L’appel à la grève immédiate des cours et des examens, inspiré par le FLN, a été lancé à l’initiative des membres de la section de l’université d’Alger de l’UGEMA lors d’une assemblée générale des étudiants le 18 mai au Cercle Saâdane (Casbah).

20 août 1956

Congrès de la Soummam : évènement clé dans la réussite de la révolution

Parmi les dates et évènements majeurs ayant marqué la longue lutte du peuple algérien pour son indépendance, le congrès de la Soummam du 20 août 1956 est considéré comme un évènement clé dans la réussite de la révolution algérienne et dont les décisions avaient permis la poursuite du combat malgré les difficultés et la puissance redoutable de l’armée coloniale. En effet, prés de deux ans après le déclenchement de la révolution, qui était jusque-là régie sur la base d’un seul document à savoir la déclaration du 1er novembre 1954, la nécessité d'organiser cette lutte, de la structurer et de lui donner une assise nationale devint une nécessité absolue. Depuis sa sortie de prison en janvier 1955 (il fut arrêté en 1950), Abane Ramdane s’est attelé, en compagnie de Larbi Ben M’hidi, les deux architectes du congrès de la Soummam, à doter la révolution d’une direction politique homogène. Les deux dirigeants ont commencé alors à contacter les responsables nationalistes et les chefs de zones pour la tenue d’un congrès rassembleur. Une initiative qui fut favorablement accueilli.

28 janvier 1957

Grève des 8 jours : le ralliement inconditionnel du peuple algérien au FLN démontré

La grève des huit jours (1957) compte parmi les plus importants défis relevé par le peuple algérien durant la guerre de libération pour démontrer son ralliement inconditionnel au Front de libération nationale (FLN). La grève à laquelle avait appelé le comité de coordination et d’exécution (CCE) du FLN a démontré infailliblement le caractère populaire de la guerre de libération, confortant, ainsi, la place et le rôle du FLN en tant que représentant légitime du peuple algérien. Précédée par des évènements "exceptionnels" qui ont préparé le terrain à l’instar du congrès de la Soummam qui a donné naissance à la direction nationale, cette grève a amené l’administration française à intensifier son oppression à l’encontre du peuple algérien. L’appel à la grève des huit jours dans un contexte particulier marqué notamment par la tenue la 11e session de l’Assemblée générale des Nations unies dont l’ordre du jour a comporté la cause algérienne sur demande du groupe arabo-asiatique. L’opportunité a ainsi été donnée pour sensibiliser l’opinion internationale à l’égard de ce qui se passait en Algérie et mettre à nu les tentatives de désinformation menées par la France pour briser la cadence de la révolution.

17 septembre 1957

Inscription de la question algérienne à l’ordre du jour de la XIIème session de l’ONU

La question algérienne fut inscrite à l’ordre du jour de la XIIème session des Nations unies ouverte à New York le 17 septembre 1957. Ainsi ce fut un nouveau pas en avant pour l’indépendance de l’Algérie. Malgré les efforts déployés par les équipes de propagande du gouvernement français à l’étranger et, en particulier, en Amérique Latine, l’Assemblée générale adopta à l’unanimité une résolution dans laquelle elle avait exprimé sa « foi en une solution pacifique et conforme à l’esprit de la Charte » des Nations Unies. L’évolution de la cause algérienne devenait ainsi nettement sensible. Cette évolution fut clairement exprimée dans cette résolution qui évoquait, à propos du problème algérien, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

19 septembre 1958

Proclamation et constitution du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne

En ce jour du 19 septembre 1958 a été constitué et proclamé le premier Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), au Caire. Ce fut alors une étape décisive dans la poursuite de la lutte de libération nationale pour la restauration de l’Etat algérien. En fait, cet évènement majeur dans la marche de la révolution algérienne était la concrétisation d’une décision cruciale prise deux années auparavant, par le congrès de la Soummam, et considérée alors comme un pas décisif dans la lutte nationale pour l’indépendance. La constitution du GPRA était le résultat de la mise en œuvre par le Comité de coordination et d’exécution (CCE) des résolutions adoptées par le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) réuni en août 1958, au Caire. L’objectif attendu était le parachèvement des institutions de la Révolution. C’est ainsi que le concert des reconnaissances du jeune gouvernement en exil s’est poursuivi pour aboutir au 1er juillet 1962, à la veille du référendum d’autodétermination, à 36 pays, malgré le travail de sape des tenants de l’occupation. Désormais, la voix de l’Algérie était partout, présente grâce aux activités incessantes des représentants officiels de son gouvernement doté de départements ministériels dirigés par des militants à toute épreuve lui faisant gagner en audience internationale et en crédibilité de par leurs actions diplomatiques laborieuses dans les forums régionaux et internationaux et dans les nombreuses capitales où le GPRA disposait de représentations permanentes, y compris à l’ONU.

11 décembre 1960

Manifestations du 11 décembre 1960 : un «référendum populaire» pour l’indépendance de l’Algérie

Les manifestations du 11 décembre 1960 furent un "référendum populaire" pour l’indépendance de l’Algérie que les historiens avaient qualifié de "véritable Dien Bien Fu psychologique". Le peuple algérien, ce jour-là, est sorti dans les principales villes d’Algérie pour contrecarrer le plan du général Charles de Gaulle visant à imposer une solution "octroyée" dans le cadre d’une décentralisation de l’administration coloniale avec une "autonomie" des territoires algériens, sous son fameux slogan de "l’Algérie algérienne". Dans un entretien, l’ancien directeur du journal El Moudjahid pendant la guerre de libération nationale et porte parole de la délégation algérienne à Evian, M. Rédha Malek, a affirmé que les manifestations du 11 décembre avaient constitué un tournant "décisif" dans la lutte pour l’indépendance du pays, en ce sens qu’elles avaient permis au Front de libération nationale (FLN) d’isoler la France sur la scène internationale.

17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961 : un massacre occulté de la mémoire

Des dizaines de milliers d’Algériens ont été massacrés dans le froid et la pluie à Paris par des policiers chauffés à blanc par des instructions féroces dictées en haut lieu et appliquées avec zèle par le préfet de police de l’époque, Maurice Papon. Le seul tort des Algériens, victimes de la répression, en cette nuit du 17 octobre 1961, est d’être sortis, manifester pacifiquement, contre le couvre-feu raciste qui leur a été imposé par la préfecture de police et répondre à un appel à la protestation de la Fédération de France du FLN, contre plusieurs cas de violence policière ayant eu lieu exclusivement contre la communauté algérienne. La réponse policière sera terrible. Plus tard dans la soirée, les rues de Paris étaient jonchées de cadavres de milliers d’Algériens dont un grand nombre fut jeté dans les eaux froides de la Seine.

18 mars 1962

Signature des Accords d’Evian

Signés le 18 mars 1962 par les représentants du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et les représentants du gouvernement français, les Accords d’Evian avaient permis de décréter un cessez-le-feu, le 19 mars de la même année, qui était le point de départ d’une nouvelle ère, celle de l’autodétermination d’un peuple qui avait consenti de lourds sacrifices pour imposer sa volonté d’indépendance, face à un occupant « longtemps convaincu de son infaillibilité ». Il est très important de signaler, dans ce contexte, que la majorité des historiens reconnaissent que le déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954, n’avait jamais fermé la porte aux négociations pour l’indépendance de l’Algérie, dans la mesure où, les premiers contacts entre le FLN, représentant unique de la résistance nationale et le gouvernement français, avaient déjà débuté secrètement en 1956, notamment, dans le cadre des pourparlers informels entre la délégation extérieure du FLN et Pinaud.

19 mars 1962

Le 19 mars 1962, une renaissance de la nation algérienne

La proclamation, le 19 mars 1962, du cessez-le-feu en Algérie venait conclure les négociations d’Evian, marquant ainsi d’une manière éclatante le triomphe de l’option de l’indépendance et annonçant la renaissance d’une nation que 132 ans de colonialisme n’avaient pas réussi à anéantir. Cette date, consacrée fête nationale de la Victoire en Algérie, scellait définitivement la fin d’une guerre sanglante ayant endeuillé des millions d’Algériens, et marquait le début du grand chantier de la reconstruction de l’Etat-nation algérien. Elle marquait également le début d’un long processus pour les Algériens, qui, dès l’indépendance, s’attelèrent à panser les blessures profondes de plus d’un siècle d’une colonisation atroce et inhumaine.

vendredi 17 octobre 2014

Manifestations du 17 octobre 1961: haut fait indissociable de l'histoire de la révolution nationale

Manifestations du 17 octobre 1961: haut fait indissociable de l'histoire de la révolution nationale

Les manifestations du 17 octobre 1961 constituent "un haut fait indissociable de l'histoire de la révolution nationale", ont affirmé jeudi les participants à une conférence au Musée national du Moudjahid sur le thème "Crimes du 17 octobre 1961: prolongement des crimes de l'occupation française en Algérie".
Mohamed Corso, enseignant à l'université d'Alger II, a estimé que cette date qui marque l'ouverture d'un deuxième front révolutionnaire algérien en France constituait un haut fait indissociable de l'histoire de la révolution de liberation nationale contre l'occupation française.
Ces manifestations "ont révélé aux Algériens et à toute la communauté internationale une cause algérienne revendiquant l'affranchissement du joug colonial", a-t-il dit.
Les manifestations du 17 octobre 1961 constituent aux yeux du droit international des crimes contre l'humanité, a soutenu Kamel Filali, enseignant de droit à l'université Mentouri I de Constantine et expert international en la matière.
Ces crimes ont été planifiés et exécutés, en vue de semer la division, consacrer le racisme contre les Algériens et les réprimer, au moment où la France se prétendait berceau des principes des droits de l'homme, a-t-il souligné.
La nuit du 17 octobre 1961 "restera gravée dans les mémoires de ceux qui l'ont vécue parmi les Algériens et les Français et dans l'histoire, en tant que marque de déshonneur pour la France Coloniale", a estimé Mme Abdelmoumene Akila Ouared, membre de la Fédération de France du FLN.
"Les manifestations du 17 octobre sont un fait indissociable dans l'histoire de la révolution nationale et non un acte isolé qui s'est produit en France", a-t-elle rappelé soulignant que les manifestations étaient préparées et planifiées par les dirigeants de la révolution et animées par des Algériens venus exprimer leur rejet de la colonisation et leur attachement à la révolution.
Mme Abdelmoumene a exhorté les générations montantes à ne pas oublier les souffrances endurées par leurs aïeux pour que les Algériens vivent dans la liberté, l'indépendance, la fierté et la dignité.
"L'écriture de l'histoire et la valorisation des hauts faits de la révolution "sont la meilleure réponse à donner à la France coloniale", a-t-elle estimé.
APS

mercredi 20 août 2014

Message du Président Bouteflika à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid

Message du Président Bouteflika à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid marquant le double anniversaire des évènements du 20 août 1955 et du congrès de la Soummam en 1956, lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi.
En voici la traduction APS:
"Mesdames et Messieurs,
Alors que notre peuple s'apprête à célébrer le 60e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution, aujourd'hui s'impose la commémoration du double anniversaire de la journée nationale du Moudjahid marquant deux évènements mémorables dans l'histoire de notre triomphale révolution. Deux évènements qui n'étaient guère le résultat d'une fortuité, d'un concours de circonstances ou encore la conséquence de faits isolés du contexte général de la lutte armée de notre peuple, mais plutôt le fruit d'un travail de réflexion inscrit dans un processus aux contours clairs et établis qui dénotait d'une logique implacable aux conséquences probantes.
Il est fort évident que quand un projet est sous-tendu par la réalisation d'un objectif noble découlant d'une pensée créative et animé d'une conviction inébranlable, d'une volonté ferme comme la révolution du 1er novembre, alors aucune force au monde, quelle que soit son ampleur, ne saura empêcher sa concrétisation.
Quelques mois après le déclenchement de la glorieuse révolution, il était donc capital de passer de l'étape du lancement à celle de l'ancrage, du déploiement et de l'élargissement des perspectives, en reprenant l'initiative et en imposant la logique d'une révolution imprégnée de force et de dynamique.
Cette étape a commencé lorsque le chahid Zighoud Youcef, a ordonné à ses compagnons d'engager une bataille d'envergure à travers laquelle s'élargiront les opérations et affrontements qui étaient, jusque-là, confinés dans les maquis dans le but d'atteindre les villes, de briser le blocus médiatique imposé à la révolution, d'étouffer le sentiment d'hésitation et de réticence et de renforcer ses rangs en hommes et femmes, tous ralliés autour d'elle.
Le but était également d'affirmer que le fait de porter les armes n'était pas synonyme d'une rébellion conjoncturelle susceptible d'être réprimée par l'arrestation ou le martyre de certains symboles de la révolution.
L'expérience en matière de militantisme acquise par les pionniers du mouvement national et la solidarité des Algériens avec les résistants en Tunisie et au Maroc, a généré inévitablement une prise de conscience quant à une impérieuse libération qui a englobé, de par sa profondeur et sa dimension, l'ensemble de la région maghrébine.
Le choix de la date de l'offensive du 20 août 1955 portait en lui une expression de solidarité particulièrement avec le peuple marocain frère à l'occasion du 2e anniversaire de l'exil du Roi Moudjahid Mohammed V, puisse Dieu lui accorder Sa Miséricorde.
Ainsi, le 20 août 1955, les unités de l'Armée de libération nationale (ALN) lanceront une offensive dans la région du Nord Constantinois qui allait démentir, de manière irréfutable, toutes les allégations qui semaient le doute autour des capacités de la révolution et de l'indépendance de ses décisions.
De par les acquis réalisés en faveur de la révolution au double plan national et international, l'offensive a répercuté le sentiment de doute et de suspicion dans les rangs de l'ennemi dont la confiance a été vivement ébranlée. Il s'en est alors allé renforcer sa machine de répression en mobilisant toutes ses capacités militaires, politiques et de propagande, en intensifiant sa présence sur le terrain, feignant une victoire imminente sur ceux qu'il qualifiait de hors-la-loi.
Les opérations d'envergure menées par le martyr Zighoud Youcef dans le Nord Constantinois ont eu un impact profond à l'intérieur et à l'extérieur du pays. L'étau imposé par les forces coloniales aux régions des Aurès et de la Kabylie a été brisé, laissant apparaître les prémices d'une solution politique entre le gouvernement et le Royaume du Maroc. Ainsi, il a été mis fin à l'exil du Roi du Maroc et sa famille à Madagascar, faisant alors du 20 août un gage de fraternité et de solidarité entre les peuples marocain et algérien. Cette date, commune aux deux peuples, illustre la communauté de destin en toutes circonstances et nous appelle à ne pas faire cas des futilités des jours ordinaires.
Des futilités qui tentent de nous faire oublier cet idéal et nous amènent à confondre entre les constantes et les variables.
Un an après le premier exploit, un autre événement majeur, la tenue du congrès de la Soummam à Ifri Ouzellaguène, est venu confirmer l'ancrage de la révolution et la poursuite du projet de libération. Cet événement a doté la Révolution en institutions, lui permettant de s'étendre à l'ensemble du territoire national, de s'organiser et se structurer, augurant ainsi, à la faveur d'une maturité, de l'approche de l'avènement de l'Algérie moderne.
La commémoration de tels événements marquants vise à nourrir la mémoire des générations et éradiquer la culture de l'oubli qui affaiblit, au fil des temps, les liens affectifs avec leurs aînés et tarit les sources de fierté des réalisations des aïeuls, favorisant ainsi leur égarement et leur entraînement vers des références importées sapant les fondements et constantes de leur société.
Mesdames, Messieurs,
La gestion efficiente de la Révolution aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, a mis à l'épreuve le conflit entre les bonnes et mauvaises volontés en dépit des atrocités et des crimes perpétrés par l'ennemi contre notre peuple. La cohésion des fronts intérieur et extérieur de la révolution a contraint l'occupant à négocier d'égal à égal avec les représentants du Front de libération nationale, unique et légitime représentant de la glorieuse révolution.
Il va sans dire que les causes justes aboutissent toujours en dépit des campagnes d'intox et de falsification concernant l'autodétermination des peuples et le recouvrement de leur liberté et leur souveraineté, la lutte contre le sous-développement et l'édification de sociétés basées sur les principes de justice, de démocratie et d'innovation. Telles sont les constantes qui permettent aux nations de préserver leur souveraineté pour laquelle elles ont payé un lourd tribut.
La glorieuse révolution qui a écrasé l'ennemi, éclairé les sentiers du salut des peuples opprimés, a changé le cours de l'histoire, éliminant l'injustice et consolidant la stabilité des relations entre Etats et peuples. Elle a aussi renforcé les opportunités de paix, de développement et de bien-être au double plan régional et international, tout en permettant aux peuples du monde entier d'aspirer à jeter les passerelles de coopération et de solidarité en vue de préserver la paix mondiale et contenir les conflits et les guerres.
La stabilité dont jouit notre pays aujourd'hui sur fond d'agitation régionale et géostratégique qui a malheureusement affaibli de nombreux pays en raison notamment d'un manque d'attachement aux valeurs d'unité, de souveraineté et de sécurité et une mauvaise appréciation des embûches posées par les semeurs de discorde pour diviser les sociétés en vue de les dominer.
L'Islam que certains laboratoires et certains malveillants qui veulent en faire une religion de violence, de discorde et de fanatisme, constitue en vérité le ciment de l'édification des sociétés en ce sens qu'il se veut une religion de l'unité, de l'amour, de l'action et de la coexistence.
Aussi, l'attachement à la citoyenneté relève d'un défi qui résiste aux tempêtes fabriquées visant à anéantir ce qui a été édifié par les sacrifices et souffrances des peuples. Il ne s'aurait y avoir de liberté, ni dignité, ni égalité sans un pays libre, uni et souverain où tous les complots seront déjoués.
Nous avons œuvré durant les dernières années et nous continuons à le faire au service de ce pays qui a souffert des affres du terrorisme et subit des pertes humaines et matérielles considérables. Nous avons réussi grâce à la volonté et la détermination de notre peuple à rétablir la paix et la sérénité et déployé des efforts soutenus en faveur d'une refonte des institutions constitutionnelles et des réalisations économiques et sociales à même de répondre aux besoins et aspirations des citoyens notamment les jeunes.
Nous avons aussi opté pour le dialogue et la politique de bon voisinage avec tout le monde sans l'immixtion dans les affaires internes des Etats. L'Algérie continuera ses démarches pour arrêter l'hégémonie, l'effusion de sang et le démantèlement des régimes car la stabilité et la sécurité de notre pays sont tributaires de la stabilité du voisinage, du développement et de la prospérité.
L'Algérie a, de tout temps, dénoncé haut et fort l'agression barbare contre la population de Ghaza. Nous avons traduit la position traditionnelle de notre pays par des actes et des faits à travers les démarches entreprises avec les pays frères et amis pour arrêter l'effusion du sang des innocents ou à travers le soutien matériel et financier en faveur de nos frères en Palestine meurtrie. Nous avons également affirmé sans cesse que la solution dans ce pays, dont la terre a été spoliée par l'occupant, passe par l'établissement d'un Etat indépendant et souverain avec El Qods pour capitale.
Mesdames, Messieurs
Notre objectif à l'occasion de cet anniversaire mémorable nous appelle avec insistance à nous remémorer les valeurs et la sacralité du message des chouhadas pour permettre au peuple algérien vaillant d'y puiser les exigences d'édification de son parcours glorieux et renforcer les acquis réalisés, armé d'une détermination à défendre sa souveraineté et l'indépendance de ses décisions et réactiver les mécanismes de développement pour la gloire du pays et la dignité de ses enfants.
L'anniversaire du 20 août illustrera à jamais les sacrifices consentis par la génération vaillante de Novembre et nous appelle aujourd'hui à parachever le processus d'édification d'un pays où l'initiative et le leadership reviennent à ses enfants dont les opportunités de contribution seront renforcées à travers la réalisation des objectifs des reformes globales en cours.
Gloire à la patrie, au peuple et à nos vaillants martyrs".
APS

samedi 5 juillet 2014

Célébration du 52e anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse



SETIF
Un programme riche et varié
Dans la wilaya de Sétif la célébration du double anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse a été marquée par un imposant programme d’activités culturelles, de réception et de lancement de nouveaux projets, moment aussi de juste reconnaissance à l’endroit de tous ceux-là, survivants encore parmi les moudjahidine et autres composantes de la famille révolutionnaire. Dans la soirée de mercredi, le wali, Mohamed Bouderbali, accompagné du président de l’APW et des autorités civiles et militaires s’est  rendu au parc d’attractions  où il a assisté  à une soirée musicale et a mis  à profit cette occasion pour honorer  les lauréats de différents concours sportifs organisés à cette occasion. Une soirée d’autant imposante qu’elle fut aussi marquée par la présence de Abdelmoumen Djabou, l’enfant de Sétif, revenu tout droit du Brésil où il fu, avec ses coéquipiers, l’un des dignes représentants de l’Algérie au Mondial. L’international algérien, sollicité par de nombreux jeunes qui ont apprécié ses prestations sur le petit écran ou les écrans géants mis en place à travers la ville, à été également honoré en cette soirée par le wali, le président de l’APW et le président de l’APC de Sétif.
Hier, les autorités de la wilaya accompagnées des membres de la famille révolutionnaire et de la société civile se sont rendues au « Maquam Echahid » pour y déposer une gerbe de fleurs à la mémoire de nos glorieux martyrs. Comme Ils ont procédé à l’inauguration d’une exposition d’arts plastiques à la salle des fêtes.
Sur les hauteurs de Sétif à « El Bez », le wali procédera à l’inauguration de la coopérative  apicole qui est dotée d’un rucher école et qui s’inscrit dans la dynamique que connaît la wilaya dans ce domaine, aidée en cela par une très forte adhésion des jeunes des zones montagneuses. Sur ces lieux se tiendra une cérémonie de remise de décisions et de ruches à 13 jeunes de la daira de Amouchas sur une vaste opération  financée sur le budget de wilaya qui doit se poursuivre et toucher, en plus de nombreux bénéficiaires, 500 autres jeunes de la wilaya.
Dans la daira de Ain Azel ensuite, au sud de la wilaya, le chef de l’exécutif de wilaya procédera à la pose de la première pierre d’une stèle symbolisant l’événement. Il inaugurera en ce mois de ramadhan et à la grande satisfaction des jeunes qui recevront des décisions, un nouveau souk de proximité doté d’une capacité de 100 stands. Des festivités qui ne seront pas sans être couronnées par une grande soirée à la maison de la culture Houari-Boumediène.
F . Zoghbi
Dans le sud   manifestations culturelles  et nombreux projets inaugurés
Des recueillements à la mémoire des martyrs, des  inaugurations de projets socio-économiques et culturels, et des manifestations  sportives et artistiques ont marqué la célébration, samedi, du double anniversaire  de l’indépendance et de la fête de la jeunesse, dans les wilayas du Sud du pays.  Des cérémonies de levée des couleurs nationales et de dépôt de gerbes  de fleurs, accompagnées de la lecture de la Fatiha du saint Coran ont été organisées  au pied des stèles commémoratives, à travers les wilayas d’Ouargla, Ghardaïa,  Laghouat, Illizi, Tamanrasset, El-Oued, Bechar, Naâma, El-Bayadh, Adrar et Tindouf.        
Les festivités officielles de la wilaya d’Ouargla ont été mises sur  pied, cette année, à Hassi-Messaoud où notamment un moudjahid (Boualem Belaid)  a été honoré et des diplômes de fin de formation ont été remis à 30 stagiaires  (2ème promotion), spécialité soudure-pipe, du centre de formation professionnelle  de la Sonatrach d’Ouargla, ainsi que des cadeaux aux lauréats de la wilaya à l’examen du brevet d’enseignement moyen.
Des titres de logements de fonction destinés aux personnels de l’éducation  ont été également attribués à cette occasion au niveau des daïras d’Ouargla et  Sidi-Khouiled.  Dans la wilaya de Naâma, un centre de médiation de toxicomanie  ainsi  qu’un centre d’hémodialyse, un établissement de prise en charge de l’enfance  en détresse, et deux salles, l’une omnisports et l’autre polyvalente, ont été  mis en service au chef-lieu de wilaya où a été également lancé en chantier un  projet de groupement scolaire de classe ‘’B’’.
Un centre foncier intercommunal, une bibliothèque et une salle de cinéma  et une piscine de proximité ont été mis en exploitation au niveau de la daïra  de Mécheria (Naâma) ou a été lancé la réalisation d’un CEM et de 30 logements  promotionnels, tandis qu’une piscine de proximité et une annexe de la formation  professionnelle ont été inaugurées dans la commune de Djeniène Bourezgue et  une salle de cinéma dans celle d’Ain-Sefra.  Plusieurs projets socioéconomiques ont été inaugurés dans la wilaya  voisine de Bechar, dont un nouveau bureau de poste au niveau de la nouvelle zone urbaine ‘’Zone Bleue’’, un guichet de poste à la gare routière, une auberge  de 50 lits et un terrain de jeux équipé en gazon synthétique, en plus du lancement  d’un projet de centre psychopédagogique pour enfants handicapés mentaux.        
Des cérémonies de remise de prix, cadeaux et trophées aux différents  lauréats des concours culturels et tournois sportifs organisés à l’occasion  sont prévus à la Maison de la culture de Bechar.  Dans la wilaya d’Illizi, où des moudjahdine et veuves de Chouhada  ont été aussi honorés, il a été procédé à l’inauguration de la pelouse synthétique  du stade du ‘’19-Mars 1962’’ et d’une exposition retraçant des pans de la glorieuse  révolution du 1er Novembre 1954, en plus de l’organisation d’activités culturelles  et sportives à travers l’ensemble des communes de la wilaya.  A  Adrar, la maison de la culture du chef-lieu de wilaya a abrité une  exposition retraçant des épopées de la révolution algérienne, ainsi qu’une réception  en l’honneur de moudjahidine,  des lauréats des examens de fin d’année et des  vainqueurs des tournois sportifs.
Dans la wilaya de Ghardaïa, les autorités locales ont notamment procédé  à la baptisation de structures culturelles et sportives au nom de chouhada,  et mis en exploitation une bibliothèque et une auberge de jeunes à Métlili.
Un lycée de 800 places a été inauguré, à cette occasion, dans la wilaya  voisine de Laghouat, baptisé au nom du défunt Moudjahid ‘’Tahar Sefsafa’’, en  plus de l’organisation par la sûreté de wilaya d’une visite au profit de ses  agents au musée du Moudjahid, suivie d’une conférence et de la projection d’un  film documentaire sur l’évènement de cette célébration, ainsi que d’un tournoi  sportif inter-services de police. Des activités similaires ont été mises sur pied à cette occasion  dans différentes autres wilayas du Sud.
Dans l’Est
Nombreuses réalisations socioéconomiques inaugurées
La célébration du 52ème anniversaire de l’indépendance  et de la fête de la jeunesse a été marquée, samedi dans l’Est du pays, par l’inauguration  de nombreuses réalisations socioéconomiques et de jeunesse.
A Constantine, trois nouveaux marchés de proximité ont été inaugurés,  et trois autres baptisés de noms de martyrs et de moudjahidine, juste après  la cérémonie de recueillement à la mémoire des chouhadas, au Carré des Martyrs.  La veille, le palais Ahmed Bey, siège du musée public national des arts  et expressions culturelles traditionnelles, a été le théâtre de la célébration  de «la nuit des musées», marquée par l’illumination du somptueux palais.   L’inauguration de «la Salle du Diwan» et l’organisation d’une exposition  dédiée aux cavaliers, à la fantasia et aux chevaux barbe et pur-sang arabes,  initiée par le musée de la wilaya de Médéa, ont également figuré au programme  des festivités.
A Souk Ahras, l’inauguration d’une annexe communale de l’état civil  et la visite d’une salle d’activités polyvalente dont l’ouverture est prévue  le 1er août prochain ont caractérisé cette date anniversaire, tandis qu’à Batna,  la fête de l’indépendance a donné lieu au raccordement de 315 foyers au réseau  du gaz naturel. L’inauguration d’une gare routière et la pose de la première pierre  d’une salle omnisports de 500 places, ainsi que la remise symbolique des clés  de logements participatifs ont été organisés à Skikda, tandis qu’à Bordj Bou  Arreridj, la fête de la jeunesse a été marquée par l’organisation d’un cross  pour les moins de 14 ans et l’inauguration d’une antenne administrative. A Jijel, un hommage a été rendu à des moudjahidine lors de cérémonies  organisées par la commune et la Sûreté de wilaya, au moment où à El Tarf  deux  marchés couverts, réalisés au profit de 80 jeunes, ont été inaugurés.
Mascara
La police célèbre l’événement
A l’occasion du 52e anniversaire de l’indépendance correspondant au 5 juillet de chaque année, et en application des instructions du commandement, la sûreté de wilaya de Mascara et les sûretés de daïras y relevant, à l’instar de tous les services de police à travers le territoire national, ont fêté l’évènement à travers diverses activités.  Une conférence a été animée, au niveau de la salle de conférences, par le professeur d’histoire à l’université de Mascara Bendaha Adda, accompagné à l’occasion par  des moudjahidine de la région ayant vécu l’époque de la révolution. Des cadres et des agents de la sûreté de wilaya ont pris part à la conférence.  Le conférencier a évoqué l’effet de la religion sur la révolution algérienne, ayant animé un état d’esprit élevé pour combattre le colonialisme français. Selon le professeur, les moudjahidine ont été motivés par la passion religieuse dans leur quête de la libération du pays. Il a aussi mis l’accent sur les sacrifices du peuple algérien qui a payé de son sang pour obtenir son indépendance.  A la fin de la conférence, des cadres de la sûreté de wilaya ont remis au professeur Bendaha ainsi qu’aux moudjahidine des cadeaux symboliques en guise de reconnaissance de leurs efforts visant à transmettre le message aux prochaines générations. D’autre part, trois sportifs, enfants de policiers vainqueurs dans des compétitions organisées à l’occasion, ont été honorés.  Par ailleurs, une visite au musée du Moudjahid a été organisée au profit des policiers stagiaires des deux sexes. C’était l’occasion pour eux de prendre connaissance de l’archive de la grande révolution ainsi que des différentes étapes historiques les plus importantes. Des journées portes ouvertes ont aussi eu lieu au niveau de la maison de la culture Abi Ras Ennaciri, où les bilans enregistrés par les différents services de police lors du premier semestre de l’année en cours ont été exposés. Les visiteurs pouvaient aussi admirer les nouveaux moyens utilisés dans la lutte contre la criminalité, notamment ceux qui ont été mis à profit de la police technique et scientifique.
EL MOUDJAHID

Le président Bouteflika se recueille à la mémoire des chouhada au cimetière d'El Alia

Le président Bouteflika se recueille à la mémoire des chouhada au cimetière d'El Alia
Le président de la République Abdelaziz Bouteflika s'est recueilli samedi au carré des martyrs du cimetière d'El Alia (Alger) à la mémoire des martyrs de la Révolution du 1er novembre à l'occasion du 52e anniversaire de l'indépendance. Après avoir passé en revue une formation de la Garde républicaine qui lui a rendu les honneurs, le président Bouteflika a déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle commémorative et lu la Fatiha du Coran à la mémoire des martyrs de la Révolution.
Etaient présents les présidents du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, de l'Assemblée populaire nationale Mohamed Larbi Ould Khelifa et du Conseil constitutionnel Mourad Medelci, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah.
APS

mercredi 18 juin 2014

Hommage à la mémoire des 22 condamnés à mort exécutés en France au forum de la mémoire d’El Moudjahid : Afin que nul n’oublie

Brahim Ould Hamou, militant de la Fédération de France FLN et rescapé de la guillotine, a ému, hier, l’assistance, fort nombreuse, venue à la rencontre organisée par le forum de la Mémoire d’El Moudjahid, en coordination avec l’association Machaâl Echahid, célébrant la journée nationale des Condamnés à mort. Le témoignage poignant de ce militant racé était celui d’un homme qui a juré de ne pas oublier ses compagnons, auxquels il a tenu particulièrement à rendre hommage et en a salué le courage et l’abnégation. Des hommes, tel que le premier condamné à mort et exécuté, le chahid Bellil Abdallah, dit Abdallah Indochine, originaire de Sétif et qui était fils unique. Cet homme d’un courage inouï n’a pas tremblé alors qu’il s’apprêtait à mourir. Fièrement et avec le sourire, refusant même de mettre le bandeau, il n’a pas tremblé lors de son exécution, témoigne son compagnon Brahim Ould Hamou. Il a bravé courageusement les souffrances de la prison de la Santé (France). Il fut le premier condamné à mort exécuté en septembre 1958. Brahim Ould Hamou, les larmes aux yeux, s’est rappelé des souffrances endurées dans les couloirs sombres de la prison, qu’on appelait aussi les couloirs de la mort, où sont généralement parqués les condamnés à mort qui devaient être guillotinés. Cette guillotine, qui a fait tomber les têtes des meilleurs enfants de l’Algérie qui ont porté à bras-le-corps la guerre de Libération, doit nous rappeler, jusqu’à la fin des temps, l’atrocité coloniale et le prix consenti pour arracher l’indépendance de notre pays, a dit Brahim Ould Hamou. Cette machine de la mort restera un témoin irremplaçable des crimes commis par le colonialisme pendant la Révolution algérienne, indique, pour sa part, Me Ali Haroun, cadre dirigeant de la Fédération de France FLN. Il rappelle que près de 200 militants de la cause nationale, sur les 2.000 condamnés à mort, ont été exécutés entre 1956 et 1962. Les autorités judiciaires coloniales n’ont pas épargné le jeune Lakhlifi Abderrahmane, âgé à peine de 17 ans, et ce malgré l’intervention de plusieurs chefs d’État, du Pape et des instances de l’ONU pour arrêter son exécution. «La France doit reconnaître tous ses crimes de guerre», a-t-il lancé. Il a ensuite évoqué d’autres cas de condamnation suite à des jugements partiaux du tribunal militaire de Lyon dans la prison de Fort Montluc, où a eu lieu  l’exécution de trois militants de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), à savoir Bouguendoura Miloud, Lekhlifi Abderrahmane et Makhlouf Abdelkader, et bien d’autres Algériens furent tout aussi impitoyablement exécutés. Me Ali Haroun souligne qu’il est temps pour l’État algérien de corriger une injustice historique, ces militants ne revendiquant que la reconnaissance qui leur revient de droit, regrettant au passage la disparition inexpliquée des archives les concernant. Ses militants devraient bénéficier d’un statut particulier et hissés au rang qui leur revient de droit, et la France coloniale qui refuse de présenter des excuses pour ses crimes contre l’humanité ne pourra échapper à l’histoire. D’autres militants, à l’instar d’Abdelkader Bekhouche et de Brahim Djari, n’ont pas oublié et ont apporté leurs témoignages sur les actions menées par des milliers de militants, tout en se remémorant encore cette attente de l’exécution. Ils gardent encore l’amer souvenir des moments passés à la prison, des moments chargés de souffrances, d’humiliations et de terreur. Ils ont longuement parlé du courage de leurs compagnons, qui ont subi les sévices du couloir de la mort avant de passer à la guillotine. Ils ont retracé les moments terribles de l’attente et les derniers moments passés avec les condamnés exécutés dans la prison de la Santé.
À la fin de cette rencontre, le président de l’association Machaâl Echahid, Mohamed Abed, a tenu à honorer le moudjahid Brahim Ould Hamou et en son nom l’ensemble des militants de la Fédération de France du FLN.

EL MOUDJAHID

vendredi 6 juin 2014

L'Emir Abdelkader : un homme politique chevronné et un éminent érudit (Fondation)

L'Emir Abdelkader : un homme politique chevronné et un éminent érudit (Fondation)

Des personnalités de la Fondation Emir Abdelkader ont souligné jeudi à Alger que l'Emir Abdelkader était un "un homme politique chevronné et un éminent érudit".
Lors du forum du  journal "DK News", les participants ont précisé que le fondateur de l'Etat algérien moderne, leader de la résistance algérienne contre le colonialisme français de 1832 à 1847, était un "intellectuel, homme politique chevronné, poète et un éminent érudit".
Le président de la fondation Emir Abdelkader Mohamed Boutaleb a évoqué à cette occasion les "qualités spirituelles et humanitaires de l'Emir Abdelkader, estimant que cette personnalité hors pair était à la fois un intellectuel, un homme politique chevronné, poète et un grand érudit.
Pour sa part, la secrétaire générale de la fondation Zhor Boutaleb a abordé le parcours de ce grand dirigeant, devenu un modele universel.
Elle a précisé à ce propos que la première tentative de codification du droit international humanitaire a eu lieu en Algérie en 1863 sous l'égide de l'Emir Abdlekader. Il a été le premier, a-t-elle ajouté, à promulguer "un décret récompensant pécuniairement celui qui ramènerait aux autorités algériennes un prisonnier français sain et sauf."
Mme Boutaleb a mis en exergue le rôle de l'Emir dans la mise en place du droit international, en abordant les situations de protection des droits des prisonniers.
Le Cheikh de la Tariqa Kadiria de Ouargla Si Hassan El Hassni a évoqué la vie et l'éducation de l'Emir à la zaouia outre sa sagesse politique, son identité algérienne authentique et son épopée héroïque.
L'écrivain journaliste Amar Belkhoudja a souligné que l'Emir Abdelkader était un homme de dialogue et de réconciliation, rappelant son rôle dans la libération des 1200 chrétiens lors des émeutes de Damas.
L'ancien ministre Boudjemaa Haichour a estimé pour sa part que l'Emir est considéré comme le précurseur incontesté de la codification du droit international humanitaire.
APS

lundi 19 mai 2014

Le Président Bouteflika rend hommage aux sacrifices des étudiants algériens durant le Guerre de libération

Le Président Bouteflika rend hommage aux sacrifices des étudiants algériens durant le Guerre de libération

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a rendu hommage aux lourds sacrifices consentis par les étudiants algériens durant la Guerre de libération pour le recouvrement de la souveraineté nationale et la libération du pays du joug colonial.
"A tous ces étudiants qui ont grandement contribué à la libération de l'Algérie et au recouvrement de sa gloire, à ces étudiants qui ont sacrifié leur vie pour que vive l'Algérie digne et sereine, aux étudiants martyrs et à leurs compagnons d'armes, j'exprime ma profonde gratitude et toute ma reconnaissance en cette journée mémorable", a souligné le président Bouteflika dans un message aux étudiants, lu en son nom par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller auprès de la Présidence de la République, lors d’une rencontre organisée lundi à l’université Hadj-Lakhdar de Batna, à l'occasion de la journée nationale de l'étudiant (19 mai).
La journée nationale de l'étudiant "nous renvoie à un parcours exaltant, riche d'enseignements et empreint de valeurs d'abnégation et de don de soi, propres aux Algériens, des valeurs dont nous nous imprégnons aujourd'hui pour mieux répondre aux aspirations de notre peuple à un avenir meilleur où règnent progrès, stabilité et bien être", a écrit le Chef de l'Etat.
"Par la célébration de cet anniversaire, l'Algérie entend exprimer son attachement et son profond respect de la mémoire collective nourrie et façonnée par ses enfants, toutes générations confondues", a-t-il ajouté.
"Fidèles que nous sommes au serment des chouhada, nous voulons, pour notre part, mettre en avant l'attachement des Algériens à leur Patrie et leur souci de préserver son unité et sa cohésion, sa dignité et sa fierté", a soutenu le président de la République.
Par ailleurs, le président Bouteflika a rappelé les choix fondamentaux adoptés par l'Algérie après le recouvrement de sa souveraineté nationale, à savoir la garantie de la gratuité de l'enseignement et la consécration du principe d'égalité des chances dans tous les cycles d'enseignement.
"L'Etat n'a ménagé aucun effort pour ouvrir de larges perspectives à la formation des étudiants en mettant à leur disposition tous les moyens d'accès aux connaissances scientifiques et au savoir-faire, capital intellectuel à même de leur permettre de relever les défis, en toute assurance, pour répondre aux exigences d'un monde en mutation rapide, qui repose sur deux pivots: une compétitivité renforcée et structurée et la haute qualité des performances", a conclu le président de la République.

APS