jeudi 31 octobre 2013

Existence d’un Etat algérien avant l’occupation française : une vérité historique établie


L’existence d’un Etat algérien avec toutes ses composantes avant l’occupation française "est une vérité historique établie et étayée par des preuves et documents authentifiés", a affirmé mercredi le directeur général des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi.
Dans son intervention lors du forum de la Sûreté nationale, M. Chikhi a soutenu que l’occupation française de l’Algérie en 1830 constituait "une agression d’un Etat contre un autre, car l’Algérie était à l’époque un Etat avec toutes ses composantes contrairement aux assertions de la France".
Pour preuve, le directeur général des Archives nationales citera la centaine de conventions et accords conclus par l’Algérie de 1600 à 1830 avec de grands pays tels la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’Allemagne dont 79 avec la France, estimant que ces accords constituaient "une preuve légale que l’Algérie était, à l’époque, un Etat souverain".
La thèse selon laquelle l’Algérie était "une simple régence relevant de l’empire ottoman est dénuée de tout fondement", a fait savoir M. Chikhi précisant que "l’Algérie s’était annexée à l’empire ottoman à sa demande, en témoigne un document historique qui existe encore".
"L’Algérie était le seul pays à avoir demandé à être annexée à l’empire ottoman de sa propre initiative, pour être associée à la politique ottomane régissant la Méditerranée face aux offensives menées par l’empire byzantin contre les pays musulmans", a-t-il rappelé.
Pour M. Chikhi, la Sublime porte (Direction de l’empire ottoman à Istanbul) accueillit favorablement l’annexion de l’Algérie qui allait faire office de "base avant" face à l’expansionnisme chrétien.
Par ailleurs, M. Chikhi a mis l’accent sur la politique colonialiste adoptée par la France en Algérie et "dont la barbarie et la vileté furent sans égales, car s’appuyant sur l’extermination de la population et la destruction des fondements de l’Etat algérien".
Pas moins de 7 millions d’Algériens furent tués entre 1830 et 1860, a affirmé M. Chikhi précisant que l’Algérie comptait à l’époque 10 millions d’habitants, des statistiques attestées par l’historien Hamdane Khodja dans son ouvrage "le miroir".
Il a, également, rappelé l’élimination par la France des personnes instruites en vue de propager l’ignorance, sachant qu’à l’époque 80% des Algériens savaient lire et écrire contre 80% d’illettrés en France.

APS

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