lundi 27 février 2012

Les jeuneset les élections : Ils veulent que leurs voix comptent

Les jeunes et les élections : Ils veulent que leurs voix comptent Comment les jeunes Algériens perçoivent- ils les enjeux de la prochaine élection législative ? Se sentent-ils le devoir de s’impliquer dans cette nouvelle étape de construction des institutions de la république ? Comment les jeunes  Algériens  perçoivent- ils les enjeux de la prochaine élection législative ? Se sentent-ils le devoir de s’impliquer dans cette nouvelle étape de construction des institutions de la république ? Et surtout sont-ils assez matures pour bien choisir leurs représentants de demain ? «Oui, bien sûr que j’irai voter 10 mai prochain, nous dira Kari étudiant en sociologie, j’irai m’exprimer  mais, franchement, jusqu’à aujourd’hui aucun des partis qui défilent à la télévision ne m’a donné envie de lui accorder mon satisfecit». A 22 ans Mekhoukh Karim qui aspire un jour à plonger dans l’analyse de la société algérienne reste sceptique quant à toutes ces promesses et ces serments faits par les différents partis  pour obtenir des voix. «A mon avis, la prochaine campagne sera le seul moment où les partis et les candidats se rapprochent des citoyens. Une fois à l’Assemblée populaire nationale, ces députés censés représenter le peuple ne représenteront qu’eux-mêmes, ils ne reviendront jamais vers ceux qui les ont élus». Hakim reste toutefois  convaincu de devoir voter pour ne pas se compter parmi «ceux qui ne veulent pas s’impliquer dans les grandes décisions qui engagent l’avenir de notre pays» mais il reste très réservé quant au candidat ou au parti pour qui il donnera sa voix. «Je mettrai dans l’urne un bulletin au hasard».  Etudiande en CAPA pour devenir avocate, Fouzia n’est pas du tout de l’avis de Karim, Pour elle, il faut au contraire   «bien choisir nos députés de demain et ne pas laisser le hasard décider à notre place». Fouzia estime qu’il existe des «personnes intègres qui viennent avec des idées nouvelles et qui peuvent changer les choses pour peu qu’on réussisse à les identifier et à leur donner l’opportunité d’accéder à l’Assemblée populaire» Autre jeune, autre ton, Abdelhakim ne cache pas sa déception de la politique et des hommes politiques. Dé-     sabusé et certain que les prochains membres de l’Assemblée populaire nationale ne lui apporteraient rien et ne régleraient pas ses problèmes de jeune, Abdelhamid affirme qu’il ira toutefois voter pour  «s’affirmer en tant que citoyen et pour que sa voix comp-te mais sans grande conviction quant à une éventuelle amélioration de la vie politique». Ce jeune chômeur estime que les partis séduisent avec  «des programmes intéressants qui ne seront jamais appliqués !». Plus mesurés, les jeunes ayant déjà un travail et bien installés dans leur vie sociale sont beaucoup plus modérés dans leurs déclarations. Pour Kamel, 32 ans, comptable dans un cabinet privé, «les partis et candidats qui vont se présenter à ces élections législatives doivent mettre en avant l’intérêt suprême du pays et reléguer en arrière-plan les intérêts partisans». Pour ce jeune financier, «l’euphorie de la campagne électorale fera dire aux candidats des promesses irréalisables ». Ammar, jeune avocat, estime que «les candidats à la députation pour la prochaine élection doivent avoir  un niveau culturel convenable et être politiquement corrects, ils doivent au moins savoir parler».  Ce jeune banquier acquiesce et considère que les députés font beaucoup plus acte de présence que de la véritable politique. «Chaque législature, on a le même profil de députés  et cela nous ne permet pas d’avancer». Liès espère donner sa voix à un camp qui  «pourrait éventuellement admettre que nous existons nous les  jeunes, un camp qui aspire à accepter que ces jeunes accèdent au pouvoir, un camp porteur d’avenir et d’espoir pour tout ces désœuvrés». Farida Larbi 

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