dimanche 15 avril 2012

Bouteflika persiste et souligne « l’importance » des législatives du 10 mai

On a jamais vu le président Bouteflika s’impliquer autant dans une élection comme pour les législatives du 10 mai prochain. C’est un rendez-vous qui lui tient particulièrement à coeur. Il a donné sa parole. Il veut qu’elles soient une réusite. D’autant plus que le monde va nous observer à la loupe. Surtout après ce qui s’est passé dans certains pays arabes.

Samedi, saisissant l’opportunité de « Youm El Ilm », célébrée chaque année le 16 avril, il fait de nouveau un plaidoyer pour une participation massive à ces élections dont il n’a de cesse de souligner l’importance. Danse même message, il met également en exergue la nécessité de la réussite de ces élections, rappelant qu’au terme de leur tenue« une haute instance de législation et de contrôle figurera parmi les grandes institutions de la République ».

De rappeler, en rapport avec son engagement solennel, la tenue d’un scrutin libre et transparent. « L’Etat a donné toutes les garanties pour des élections libres et transparentes », dit-il à ce propos. Outre la présence de plus 500 observateurs internationaux, il ya aussi la mise en place de deux commissions, l’une composée de représentants des partis politiques et l’autre de magistrats , en plus des urnes transparentes, pour la première fois et de la remise de PV de dépouillement aux représentats des partis politiques.

Ces garanties étant réaffirmées encore, le président Bouteflika en appelle aussi à la responsabilité des partis politiques et des candidats eux même et aux citoyens. « Il appartient, donc, aux partis politiques, aux citoyennes et citoyens d’assumer leur rôle et de prendre leur responsabilité, afin que les sacrifices des femmes et des hommes qui ont lutté pour l’indépendance et l’intégrité territoriale de ce pays, ne soient pas vains, et que ceux qui se sont voués à la défense de sa souveraineté et de son développement puissent avoir leur part de reconnaissance ».

Dans une sorte de projection de ce que sera la future assemblée, diversifiée et plurielle, le chef de l’Etat soutient qu’ « aucune démocratie véritable, représentative ou participative soit-elle, ne peut de ce fait, être promue sans assemblées élues aux niveaux local et national, des assemblées qui rassemblent différents courants intellectuels et politiques, et réunissent une composante humaine diversifiée et de qualité, des assemblées ».

Et d’insister pour dire de ces assemblées qu’il voit comme « cadre de réflexion et d’action, comme réservoir de compétence et de savoir-faire, comme instance de consultation et de contrôle » doivent être surtout« représentatives de la volonté du peuple, de tout le peuple algérien avec ses différentes composantes, catégories et tendances, avec sa majorité et sa minorité, ses grands partis et ses petits partis, des assemblées qui adhèrent à ses préoccupations et répondent à ses aspirations, des assemblées que nous voulons pleinement engagées dans l’élaboration des textes et des décisions, et dans la mise en place des plans et politiques à même de servir le pays et la population ».

Le contexte historique dans lequel ces élections décisives pour l’avenir du pays n’est pas indifférent. Elles interviennent, note le président Bouteflika « dans un climat de défis internes et externes très sensibles »Et dans ce qui semble être une sorte de défense pro domo de la position diplomatique de l’Algérie, par rapport au « Printemps arabe », le chef de l’Etat tente de remettre les pendules à l’heure.

L’Algérie n’a jamais été en marge de l’histoire. Elle a été à l’avant-garde des pays qui ont accompagné le mouvement d’émancipation qui s’est développé dans le monde au lendemain de la 2ème guerre mondiale, en réponse aux critiques des observateurs nationaux qui ont estimé que la position de l’Algérie était en décalage par rapport aux évolutions régionales en cours.

Et de convoquer encore la révolution algérienne et son prestige planétaire pour rappeler à l’appui de son propos que l’Algérie « a mené une grande révolution sous l’étendard des valeurs humaines universelles que sont le droit, la liberté, la justice, la tolérance et les droits de l’Homme et tout ce qui donne sa quintessence à la démocratie, des valeurs qui sont restées vivaces et ancrées dans notre société même durant les phases les plus difficiles de l’Histoire ».

Revenant à la situation politique actuelle de l’Algérie, le président Bouteflika, comme pour renvoyer la balle à ceux qui nous font la leçon sur la démocratie, rappelle :« l’Algérie aujourd’hui, un pays pionnier qui s’est soumis à une expérience démocratique pluraliste élargie qu’il œuvre à consacrer et approfondir à tous les niveaux. De même, qu’il veille au respect et à la promotion des libertés et des droits de l’Homme dans leurs aspects politique, économique, social et culturel, tout en poursuivant l’adaptation de son arsenal juridique national aux besoins et à l’évolution de la société d’une part, et aux transformations globales et exigences des standards internationaux en vigueur, d’autre part ».

Khidr Omar
Algérie1.com
 

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