vendredi 6 juillet 2012

Emblème national Un symbole de la Révolution et de la République


Emblème national Un symbole de la Révolution et de la République

Il y a des événements dans la vie des Nations que seul le recours aux couleurs nationales est susceptible d’en traduire la profondeur, la portée et l’influence sur les gens qui les vivent.
Les Algériens ont fêté, en novembre 2009, la qualification de l’équipe nationale de football à la finale de la coupe du monde (Afrique du Sud, 2010) comme ils avaient célébré, en juillet 1962, l’indépendance du pays : dans la liesse générale et par un déploiement massif de l’emblème national.
L’emblème national, au même titre que l’hymne national "Qassaman" dans l’intégralité de ses couplets, sont des symboles et conquêtes de la Révolution avant d’être deux symboles "immuables" de la République, souligne la Constitution.
L’emblème national est constitué d’un rectangle vert et blanc frappé en son milieu d’une étoile et d’un croissant rouges. Ses caractéristiques techniques ont été officiellement définies par la loi 63-145 du 25 avril 1963.
Le législateur n’avait rien inventé. Dans l’exposé des motifs de cette loi, il a été relevé que : "L’Algérie, devenue un Etat indépendant reconnu comme tel par la communauté des Nations, se doit de choisir officiellement à son tour, un emblème national.
Cet emblème existe déjà : c’est celui que le peuple algérien a adopté spontanément dans les montagnes comme dans les villes, celui sous lequel ont accepté de souffrir et de mourir ses martyrs, et derrière lequel se sont rassemblés tous les patriotes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire national".

Le drapeau national, dans sa composition actuelle, avait fait son apparition en Algérie à la fin des années 1930. "Le peuple algérien qui refusait toute idée d’appartenir à l’identité française, refusait de s’identifier au drapeau français. C’est alors que Messali Hadj a décidé d’utiliser un drapeau, algérien, pour participer, en 1937, à une manifestation pacifique à Alger pour dire que l’Algérie est algérienne. Ce drapeau en vert, rouge et blanc, portant une étoile et un croissant de lune, a été confectionné par l’épouse de Messali, Emilie Busquant, une française d’origine", soutient le chercheur Zoheir Ihaddaden. Après cette première apparition, ce drapeau a disparu de l’espace public pour refaire surface au milieu des années 1940. "Au cours de la deuxième guerre mondiale, avec la défaite de l’Allemagne qui se faisait sentir, le parti du peuple algérien (PPA) a pensé à manifester dans les rues en portant à bout de bras un drapeau national.
Les militants du PPA avaient cherché après le drapeau de Messali Hadj, mais il était introuvable. Cela dit, ils se rappelaient les couleurs et les symboles utilisés dans ce drapeau. Ils ont alors confectionné, dans l’atelier de Moufdi Zakaria, un drapeau inspiré de celui de Messali.
Il a été exhibé lors de la fête des travailleurs le 1er mai 1945 à Alger, Blida et Oran, puis le 8 mai 1945 dans toutes les villes d’Algérie", rappelle M. Ihaddaden.
Le professeur Amar R’khila complète : "Au niveau de chaque ville, un emblème a été exhibé lors des manifestations du 8 mai 1945. Mais l’emblème différait d’une région à une autre. Quant au drapeau de Messali Hadj, il a été utilisé pour couvrir la dépouille de Arezki Kahal qui a été à la tête du PPA après Messali Hadj".
La signification donnée aux couleurs et aux symboles utilisés dans la confection du drapeau national diffère. Pour Zoheir Ihaddaden, le vert symbolise l’espérance et le progrès, le blanc la paix et le rouge le sang des moudjahidine tandis que l’étoile et le croissant de lune renvoient à l’Islam. Selon Amar R’khila, toutes les composantes du drapeau algérien font référence à l’Islam.



APS

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